Depuis le dernier bal où une tempête était annoncée en train d’approcher du village, les temps étaient assez incertains. Toutes précautions avaient été prises pour éviter un désastre comme il avait pu se produire dans les régions voisines. Contrairement à elles, Meryton avait été prévenue et s’était disposée à des précautions d’usages. Il était donc normal désormais de rencontrer très peu de personne dans le village qui semblait désert. Tous restés bien au chaud dans les grandes battisses qui pourraient assurer leurs survies lorsque la terrible tempête arriverait. Les femmes de leur côté étaient contraintes de rester enfermées et si elles souhaitaient se déplacer, elle devait être accompagnée d’un homme au cas où le pire arriverait.

Cependant ce jour là, lorsque James se réveilla, il ne vit aucun nuage annonciateur qui pourrait supposer que la tempête approchait. Ca ne serait donc pas aujourd’hui que celle-ci déverserait sa colère sur le village, enfin c’était ce qu’il supposait. Après un délicieux petit déjeuner qu’il prit seul comme à son habitude puisqu’il était encore très tôt, il décida qu’il serait judicieux de se rendre chez son notaire pour savoir où en était ses affaires. Avec la tempête qui avait dévasté certaines de ses terres dans des régions voisines, il devait connaitre l’étendu des dégâts pour pouvoir venir en aide aux paysans dont il avait en charge le domaine. Il lui était inconcevable de laisser ses personnes dans la misère sans lever le petit doigt. Après tout, il était le propriétaire et c’était lui qui devait tenir les rennes. C’est ainsi qu’il décida de s’habiller en circonstance. Avec l’aide d’un de ses domestiques, il choisit un pantalon blanc 3/4 qu’il accompagna de bas blanc en coton et des souliers en cuir noirs. Pour le haut, il choisit tout simplement un chemisier blanc en lin auquel il ajouta un gilet en velours bleu marine. En sortant prendre assise sur sa monture, il se revêtit de son manteau à grands basque du même ton que son gilet pour palier à l’éventualité qu’il puisse pleuvoir et ajusta son chapeau haut de forme avant de monter à cheval.

Lorsqu’il se rendait en ville, il devait représenter l’élégance même du à son rang et c’était ainsi qu’il prenait soin de chaque détail. Pas qu’il soit hypocrite et qu’en temps normal il était habillé de façon modeste mais c’était ainsi qu’on l’avait éduqué et donc inconsciemment il faisait attention à chaque petit détail dans son allure. Après une bonne vingtaine de minutes à dos de cheval qui le mena à Meryton, il posa pied à terre prêt du bureau de son notaire. Le village était comme il avait pensé désert dû comme il l’avait supposé à la future tempête qui restait de s’abattre, c’est ainsi que naturellement son regard se posa sur les deux seules personnes qui étaient dans la rue. Une jeune femme de son âge, brunes aux cheveux longs venant surement de la low class vu ses vêtements à première vue. Il semblait qu’elle était en train de gronder, non plutôt d’agresser un pauvre garçon qui avait eu le malheur de la frôler lors de son passage. Jugeant le comportement de la jeune femme un peu exagéré vu la situation, il décida de réagir et se dirigea à leurs hauteurs.

« Mademoiselle, s’il vous plait calmez vous. Je suis persuadé que ce jeune garçon n’a pas du faire attention et que c’est sans le vouloir qu’il a du vous rentrer dedans. Je suis persuadé qu’il en est navré, il n’y a donc aucun besoin de le gronder si ardemment. » Dit-il d’une voix polie mais tout de même assez forte pour qu’il attire l’attention de la jeune femme.

D’un coin de l’œil, il pouvait voir que le garçon était en larmes et le pauvre ne cessait de répéter qu’il était désolé. Comment une femme pouvait elle se laisser emporter de la sorte et de maltraiter un si jeune enfant. ? Et surtout qu’elle allait être la réaction de la jeune femme qui verrait peut être pas d’un très bon œil son intervention ? Mais qu’importe au fond James était persuadé d’avoir pris la bonne décision en intervenant et peut être que pendant que l’attention de cette demoiselle serait porté sur lui, le garçon en profiterait pour prendre ses jambes à son cou.

Contrairement à toute les précautions qui étaient de rigueur, Erin était sortit dans Meryton, seule. Cette avis de tempête la faisait doucement sourire, et elle avait du mal à comprendre pourquoi tout le monde avait l'air si catastrophée par cette légère brise qui devait s'abattre sur Meryton. Et puis aujourd'hui, malgré les quelques nuages à l'horizon, un peu menaçant, il n'y avait absolument pas de quoi s'inquiéter.

Autre point sur laquel elle était en total désaccord: la nécessité d'être toujours accompagnée d'un homme. Elle trouvait ça stupide. Erin savait très bien se débrouiller toute seule comme une grande sans se faire chaperonner. Non, en fait c'était plutôt l'inverse, c'était elle le chaperon de son frère Yann, de 6 ans son cadet. Erin était une guerrière, une véritable Warrior, qui avait affrontée tempêtes, raz de marée, voleurs et bandits en tout genre, bêtes féroce, la faim, la soif, la chaleur, le froid,... durant son long voyage de l'Irlande à Meryton. Ca c'était de l'aventure, du périple et du danger! Alors cette petite tempète, même pas peur!

Et donc, malgré les protestations de sa famille, elle avait finalement réussi à les convaincre qu'elle reviendrai à la ferme dans quelques heures saine et sauve. Oh certes ils avaient été insistant, mais Erin est une excellente oratrice, qui en plus d'être têtue, argumente toujours de façon si persuasive qu'on ne peut que lui donner raison. Hormis ce talent innée, Erin est loin d'être une fille rationnelle et cohérente. C'est même totalement l'inverse. Mais James aura bien l'occasion de découvrir ce tempérament si explosif par la suite!

Lorsqu'elle arriva dans le village, Erin fut étonnée par le calme environnant. Il n'y avait personne, pas un bruit. Une vraie ville fantôme. Déprimant. Erin soupira. Et bien, les gens ici étaient de vrais trouillard! A moins que se soit à cause d'elle qu'ils ont tous disparus? XD Alors qu'elle se croyait tout à fait seul, un gamin d'une dizaine d'années au grand maximum arriva dans sa direction en courant. Le soucis étant qu'il regardait derrière lui... et par conséquent il percuta Erin de plein fouet. Il lacha un "Excusez moi M'dame" et continua sa route.

Sauf qu'Erin en avait décidé autrement. Non non non, on ne bouscule pas Erin comme ça sans de vrais excuses dans les règles de l'art. On ne s'enfuit pas comme ça, on est courageux, et on affronte les conséquences de ces actes! Le respect c'est primordiale! Principes qu'Erin n'applique pas d'ailleurs. Ou disons qu'elle le fait quand ça l'arrange. Ces principes sont très flexibles. De ce fait, el un geste vif et elle se retourna e attrapa le gamin par les épaules. Celui-ci stoppa net sa course, se retourna et leva les yeux bleus vers Erin. Charmant Garnement... même si face à Erin c'est un argument totalement inutile! Elle s'accroupit alors, pour arriver à sa hauteur.

- Eh Oh toi! On ne bouscule pas les grandes personnes comme ça! C'est très mal élevée! Tu n'es pas mal élevées, n'est -ce pas?

Ce qui aurait pu être une simple réprimande sans méchanceté, s'était bien vite transformée en de l'agression pure et simple. Elle avait toujours eu une site horreur des enfants. Ces trucs qui ralent et qui chouinent sans arrêt, qui vous contredise tout le temps et dont tout le monde est gaga... à vomir! Erin leur fout un bon coup de pied aux fesses et l'affaire est réglée!

-[...] Tu sais quoi? Je vais le dire à tes parents!Et là tu vas te prendre la raclée de ta vie mon petit! et tu vas regretter ton geste, je peux te l'assurer!

Le pauvre était terrorisé, au bord des larmes, et Erin continuait à insister malgré ces excuses maintes et maintes fois répétés. Pauvre bonhomme <3 Un homme vint alors interrompre cette tirade magnifique XD Erin se releva alors et se retrouva nez à nez avec un homme qu'elle supposait être un Lord vu sa tenue. Ce n'est pas pour autant qu'elle compte lui être agréable et respectueuse de son rang... enfin vraiment très peu. Elle leva les yeux au ciel, comme pour souligner l'absurdité de ces propos.

- Ca se voit que vous n'avez pas d'enfant, vous!

Remarque tout à fait déplacée, sachant qu'elle n'en a pas non plus, mais mythomane un jour... mythomane toujours! Pendant ce temps, l'enfant en avait profité pour s'en aller, après avoir lancé un "merci" discret au lord.

- Ben c'est malin tiens! Comment je fais moi maintenant?

Spoiler:

Spoiler:

Il avait pleinement conscience qu’il avait interrompu une scène forte délicate, cependant il pensait qu’il avait eu la réaction la plus adéquate. Bien qu’il n’avait pas d’enfant, James, qui est d’un naturel calme et posé, pensait toujours qu’une bonne explication valait bien plus que des hurlements sans queues ni têtes. Peut être que c’était une impression bien trop irréaliste en fin de compte mais il était persuadé qu’il ferait de cette manière avec ses enfants, s’il en avait bien sur. Il faut dire que son mariage avec Isabelle n’était pas encore consommé et bien que sa famille réclame un héritier au plus tôt pour assurer la dynastie des Handiltons, James voulait prendre son temps. Il ne voulait surtout pas que ce mariage reste aux yeux de son épouse, juste un moyen pour sauver la face et de la considérer comme un simple objet de considération, ce qu’elle semblait être aux yeux de certains de la famille du jeune homme. En tout cas, il savait que si un jour, il parvenait à conquérir le cœur de sa dame, et si un jeune duck Handilton venait à voir le jour, jamais il ne lui hurlerait dessus et d’une façon si indélicate et sans sentiment.

« Ça se voit que vous n’avez pas d’enfants, vous ! » Lança alors la jeune femme en levant les yeux en l’air, comme pour souligner que ce qu’il venait de dire était totalement absurde.

Elle n’avait certes pas tort, sur ce point mais jamais dans le milieu dans lequel il vivait depuis sa jeune enfance, il disait bien jamais, il n’avait entendu un adulte réprimer aussi férocement un enfant. Certes parmi les enfants de sa connaissance, certains étaient connus pour leurs turbulences mais une simple punition et une interdiction ferme semblait venir souvent à bout du caractère orgueilleux et fort de certains, enfin pour un certain temps. Mais n’était ce pas là, le plaisir d’avoir des enfants ? Enfin il jugeait certaines bêtises comme étant naturelles et mignonnes, comme par exemple tout faire pour recevoir l’attention de sa mère lorsqu’elle a des invités, ou d’autres choses du même genre. C’était vraiment attendrissant pour sa part.

« Bien c’est malin, tiens ! Comment je fais moi maintenant ? »

L’enfant ayant profité de l’intervention de James tout en le remerciant discrètement pour filer, ils se retrouvèrent donc tous les deux seuls dans les rues de la ville inanimée. James ne savait pas trop quoi répondre à la jeune femme puisqu’il ne voyait pas trop où elle voulait en venir. Ça l’amusait de traumatiser un pauvre enfant seulement parce qu’il l’avait percuté en courant un peu trop vite pour pouvoir éviter le contact ? Si c’était le cas, James en resta un peu pantois, ne sachant quoi répondre à la jeune femme, bien que ce n’était pas des manières de la part d’un duck de rester mué. Cependant il pouvait tout à fait penser par l’allure des habits de la jeune fille, que celle-ci était d’un rang bien inférieur au sien et donc qu’il y avait déjà dans les paroles de la jeune femme quelque chose de déjà répréhensible. Non, contrairement à ce que vous pouvez penser, personne n’avait eu le malheur de lui parler avec si peu de civilité et surtout lorsqu’il était d’un rang inférieur. D’abord un peu pantois, l’orgueil de sa personne vint vite prendre possession de son corps. Non rassurez vous, il n’allait rien faire de mal à la jeune femme, ce n’était pas dans son caractère, mais il jugea prudemment qu’il était temps pour lui de retourner à ses occupations habituelles, ne donnant aucune intention particulière à la jeune femme. Oui, madame, monsieur, James était un aristocrate et bien qu’il possède peu d’orgueil comparé à ses semblables, il en avait assez pour considérer que la jeune femme qui lui avait parlé de cette façon ne méritait en aucune façon sa politesse habituelle. Il inclina la tête en baissant son chapeau et sans un mot, il se détourna de la jeune femme pour se diriger vers son but originel, le bureau de son notaire sans jeter un regard en arrière.