Jour de marché pour deux irlandaises (pv Erin)

Peasant

Cela se passait un matin de septembre 1815 dans.... Vous pensez sans doute que c'est dans un petit village de la campagne anglaise du nom de Meryton n'estce pas? Vous avez pris l'habitude que ce que je vous raconte se passe dans ce village et ces alentours. Eh bien là vous avez tort. Ce n'est pas à Meryton que se passe cette histoire. Pourquoi ça? Vous le saurez bien assez tôt. Mais avant reprenons le fil de l'histoire. Cela se passait un matin de septembre 1815 dans une petite ville du bord de mer répondant au nom de Bath. C'est dans cette ville que se rendaient les personnes malades à qui leur médecin avait conseillé de passer du temps au bord de la mer. C'était également une ville où les bals et les réceptions se succédaient dans la haute société ou même chez quelques bourgeois. Cependant nous n'allons pas nous arrêter plus longtemps là dessus vu que la personne qui nous intéresse n'appartient à aucun de ces deux milieux. Pour la trouver il faut se rendre dans le quartier pauvre de la ville et entrer dans l'une des petites maisons de bois. Allongée sur un lit, dans l'une des quelques pièces que comptait cette petite maison, se trouvait une jeune fille au teint pâle qui semblait aussi fragile qu'une poupée de porcelaine. Elle possédait de longs cheveux noirs qui descendaient en cascades bouclées le long de son dos. Bien qu'endormie et immobile dans son lit, on pouvait sentir émaner d'elle une grande douceur et de la fragilité. Dehors le soleil s'était levé depuis quelques heures et l'un de ses rayons vint tout à coup se poser sur les yeux de la belle endormie. N'importe qui d'autres se serait probablement réveillé avec un tel soleil dans les yeux mais elle non. Cela ne lui fit rien. C'est uniquement quand un chien aboya dans une ruelle proche, que la jeune fille commença à sortir du sommeil. Elle ouvrit lentement les yeux et quand au bout de quelques minutes elle fut bien réveillée, elle se releva lentement de façon à se retrouver assise dans son lit. Une fois que ce fut fait, elle se mit à écouter attentivement pour essayer de savoir l'heure qu'il était et ce qu'il se passait dans la maison. Elle aurait pu tout simplement se lever pour aller voir mais cela était impossible pour elle d'un certain point de vue. Des bruits parvenaient à la jeune fille, signe qu'elle n'était pas la seule réveillée, mais elle n'arrivait pas à déterminer de qui il s'agissait. Elle s'assit au bord du lit et tendit la main juqu'à ce qu'elle rencontre la surface en bois d'une petit meuble sur lequel se trouvait des habits qu'elle pris. Une fois qu'elle les eut mis, elle se démêla et se mis à tresser sa longue chevelure. Arrivée au bout de la tresse elle y attacha un ruban. Elle était désormais fin prête à quitter sa chambre. Enfin presque. Il manquait encore une petite chose. Une petite chose qui était d'une grande apparence pour elle. La jeune fille dirigea la main vers le mur près de son lit et celle-ci finit par se poser sur une canne. Elle la ramena vers elle et se leva enfin de son lit. Vous devez vous demander pourquoi cette jeune fille qui ne doit pas avoir plus de vingt a besoin d'une canne. A-t-elle des difficultés à marcher? Oui. Mais pas pour la raison que vous croyez. Ce ne sont pas les jambes de cette demoiselle qui posent problème mais ses yeux. Ainsi que vous devez le comprendre maintenant, la jeune fille est aveugle. Est-ce depuis toujours? Ou est-ce à cause d'une maladie? Elle l'ignore. En effet, la cécité n'est pas son unique problème. Elle a également perdu la mémoire. Elle ne sait pas la cause de ce phénomène. Un jour, elle s'était réveillée chez les O'Brian, un couple d'irlandais. Mr O'Brian l'avait découverte inconsciente sur la plage. Vu l'état de ses vêtements et les débris qui l'entouraient, elle était sûrremment sur un bâteau qui avait fait naufrage. La brunette ne se rappelait rien de tout cela. Elle avait totalement perdue la mémoire. Comme les jours passaient et qu'elle ne lui revenait pas, les O'Brian lui avait donné le nom de leur fille Lucy, qui avait été emportée quelques années auparavant par la petite vérole. Lucy avait vécut paisiblement avec eux pendant environ trois ans. Jusqu'à ce que Mrs O'Brian meurt et que Mr O'Brian envoit Lucy en Angleterre chez un vieil ami du nom de Frederick O'Loughlin. Lucy était arrivée depuis à peine quelques jours et ne connaissait pas encore vraiment sa nouvelle famille, quand elle avait appris, comme tous les autres villageois, qu'une épidémie de petite vérole ravageait le pays et qu'il fallait évacuer le village. C'est ainsi qu'après un éprouvant voyage, cette fragile aveugle était arrivée à Bath malade et brûlante de fièvre. Elle avait mis des semaines à guérir et n'était pas encore totalement remise car elle était parfois prise d'accès de faiblesse. Telle était l'histoire de la demoiselle brune qui traversait la pièce d'un pas tranquille en se servant de sa canne pour ne pas rentrer dans des obstacles. Quelques minutes plus tard elle avait quitté la pièce.

Rebels' leader

Erin était très matinale, et l'avait toujours été. Ses activités nocturnes n'y avaient rien changé, elle avait beau rentrer du bordel exténué au petit matin, elle se réveillait toujours aux aurores. Arrivé à Bath, ça s'était empiré, d'autant plus que maintenant, elle ne travaillait plus le soir, mais dans la journée. Ce matin encore, elle s'était donc réveillé et levé la première, bien avant Yann et Danny, quant à Lucy, elle se réveillait toujours tard, car elle était fragile.
Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'Erin était levé. D'ordinaire, elle ne travaillait pas le matin, bizarrement la prostitution ça ne rapportait pas avant treize heures, mais la femme de son client revenait de voyage dans la journée, donc il voulait profiter de ces dernières heures de liberté avant qu'elle revienne. Ca tombait parfaitement bien, car on commençait sérieusement à manquer de provisions chez les O'Louglin... ou ce qu'il en restait. Le seul O'Loughlin de la maison n'était plus que Danny, avec Liam partit et Frederick décédé...
Erin claqua la porte en rentrant, sans même se soucier une seconde de savoir si Lucy était réveillé ou non. Il faut dire que la belle brune faisait peu cas de Lucy, qu'elle ne considérait que comme une infirme qui coûtait chère mais qui ne rapportait rien. Elle ne la portait pas vraiment dans son coeur, pour ainsi dire, et malgré le voyage jusqu'à Bath et les 7 mois qui suivirent, elles avaient rarement discuté. De toute façon Erin était persuadé que ça n'en valait pas la peine, car elle n'aimerait pas Lucy, donc autant la supporter en silence, plutôt que de la détester totalement.
Elle serra les dents et soupira en entendant le son de la canne de Lucy buté dans tout les meubles. Elle n'en pouvait plus de cette fichue canne! Un jour, elle allait la lui prendre, la casser en deux, et la mettre au feu! C'était insupportable!

Elle marmonna un "Bonjour" à la jeune fille, et vaqua à ses activités sans se soucier d'elle. Puis un peu plus tard, elle lui adresse à nouveau la parole

- Ca te dirais de sortir un peu et d'aller au marché?

Car après tout, elle ne sortait jamais, du fait de sa cécité, et un peu d'air frais ne lui ferrais pas de mal.

Peasant

Une fois qu'elle eut quitté la chambre, Lucy se servit de sa canne pour se diriger dans la maison. Elle avançait d'une pas tranquille et maniait sa canne avec douceur. Il est vrai que le fait qu'elle se déplace avec une canne faisait du bruit mais elle faisait de son mieux pour faire le moins de bruit possible. C'est avec prudence qu'elle avançait sa canne devant elle. Ainsi le bruit produit par le contact entre la canne et un objet n'était pas trop fort. Elle avait toujours agit ainsi mais depuis qu'elle était à Bath elle faisait encore plus de son mieux pour être la plus discrète possible. Même si elle ne voyait rien et qu'elle ignorait ce que les membres de sa nouvelle famille pensaient d'elle, ce qu'elle entendait parfois lui avait permis de comprendre qu'il y avait dans la maison une occupante qu'il valait mieux évitait de contrarier. Même quand on ne lui parlait pas elle pouvait trouver des raisons de ne pas être contente. Cette personne c'était Erin. Lucy craignait ses accès de colère et elle avait bien raison vu ce que la fougueuse irlandaise pensait d'elle. Si la jeune aveugle avait su qu'elle était vu comme une infirme qui coûtait cher et ne rapportait rien, cela n'aurait pas amélioré ses tourments intérieurs. Même si elle n'y était pour rien, elle s'en voulait d'avoir été malade durant le voyage et de s'être écroulé de fièvre peu de temps après l'arrivée de la famille à Bath. Quand elle avait été suffisament rétablie, bien qu'encore un peu faible, elle avait fait de son mieux pour se rendre utile dans la maison. Elle raccommodait les vêtements de tous le monde. Elle préparait le repas aussi souvent qu'elle le pouvait et se montrer très attentive, au moment où elle épluchait et découpait les légumes, afin de ne pas faire de bétises. Tel était le comportement de la jeune femme brune qui se déplaçait aussi discrètement que possible dans la maison. Elle avait quitté sa chambre depuis à peine quelques instants quand elle entendit une voix féminine lui dire bonjour. Quand elle la reconnut, la fragile demoiselle ne put s'empêcher de frissonner. Il n'y avait pas le moindre doute concernant la propriétaire de cette voix: il s'agissait d'Erin. Même si elle n'avait fait que la saluer, l'aveugle avait sentit au son de sa voix qu'elle n'était pas de bonne humeur, ce qui était plutôt mauvais signe. Malgré la crainte qui l'habitait, Lucy répondit poliment "bonjour" avant de se diriger vers un coin de la pièce. Pour tout petit déjeuner elle se contenta d'un peu d'eau et d'un fruit. Elle venait juste de finir ce dernier, quand la voix d'Erin se fit de nouveau entendre. Elle voulait savoir si cela lui disait de sortir un peu et d'aller au marché. Lucy fut très surprise par cette questions et ce pour plusieurs raisons. Erin semblant en colère, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle vienne lui parler et encore moins à ce qu'elle lui propose de sortir. Surtout que sa question semblait sous-entendre qu'elles sortiraient tous les deux. Une certaine apréhension gagne l'aveugle. D'un côté elle avait envie de se rendre au marché pour savoir ce qu'il était possible d'y trouver et afin de réaliser ainsi un bon repas pour toute la famille. De l'autre, comme elle n'était pas habituée à la foule et au grandes villes elle se demandait ce qui se passerait dehors. C'est vrai que l'idée d'aller au marché avec quelqu'un avait quelque chose de rassurant. Mais en même temps c'était Erin alors il était sans doute trop tôt pour pouvoir être serein. Malgré le conflit intérieur qui la tracassait, son envie de se rendre utile et de ne pas être un poids fut la plus forte. C'est pourquoi elle répondit timidement:
"Oui j'aimerais bien s'il te plait, si cela ne te dérange pas. "

Rebels' leader

Lucy était discrète, et ne faisait que très peu de bruit, surtout en comparaison d'Erin, qui hurle à tout bout de champs pour un oui ou pour un non. Ses propres crises d'hystérie ne la gênait pas outre mesure, et elle aurait presque été scandalisé si quelqu'un lui demandait de se taire, ou même de baisser le volume, pourtant elle trouvait ce fichu bruit de canne absolument insupportable. De toute façon, d'une manière générale, Erin exécrait tout ceux qui n'avaient pas un intérêt particulier, et tout ce qui ne provenait pas d'elle. On pourrait le résumer ainsi: je suis parfaite, vous n'avez aucun intérêt en comparaison.

"Oui j'aimerais bien s'il te plait, si cela ne te dérange pas. " Erin soupira. Elle regrettait déjà sa proposition. Si elle lui proposait, c'était que ça ne la dérangeait pas, sinon elle se serait abstenu, et aurait continué à ignorer son existence comme d'habitude. Elle aurait été incapable de dire d'où lui venait cet élan de générosité sans borne, ça ne lui ressemblait pas du tout, mais alors pas du tout. Elle détestait avoir quelqu'un dans les pattes quand elle faisait des affaires au marché. Enfin affaire... qu'elle brutalisait les commerçants pour qu'il lui fasse un prix quoi xD. Alors s'encombrer d'une non-voyante, qui n'avait pas une once de perversion en elle, et qui allait la ralentir... Elle se comprenait plus elle-même! Une mouche avait du la piquer, oui ça devait être ça!

C'était peut-être ça finalement qui ne passait pas entre les deux jeunes femmes. Lucy était douce et timide, un véritable ange, un exemple de pureté et de chasteté. Tout l'inverse d'Erin, cette sauvage psychopathe et violente, perverse dans l'ame, avec un total mépris de la moral et des convenances. Si on aurait pu donner le bon dieu sans confession à Lucy, et bien on savait aussi très bien qu'Erin aurait le droit à un accueil fulgurant en enfer. Après tout, elle avait fait pousser des cornes à un nombre tellement important de femme... que se serait totalement légitime, un juste retour de bâton.

- Je veux bien que tu m'accompagnes, à condition que tu ne me gênes pas quand je négocie. C'est clair?

Peasant

Lucy venait à peine de répondre à la question que lui avait posé Erin quand elle entendit celle-ci soupirer. Aie! C'était mauvais signe. Erin semblait agacer par ce qu'elle avait dit. La brunette avait beau être une personne douce, gentille, serviable et faisant preuve de sincérité, elle avait l'impression que quoi qu'elle fasse ou dise, Erin n'était pas contente. Elle ne savait jamais comment la fougueuse jeune femme pouvait réagir et c'était parfois assez dur pour ses nerfs. Avant de vivre chez les O'Loughlins, elle n'avait pas l'habitude de cotoyer des personnes comme Erin. Quand elle vivait en Irlande avec les O'Brian, sa vie était beaucoup plus paisible. Les deux époux avaient recueillit la jeune fille chez eux sans rien lui demander en échange. C'était leur bonté et leur générosité qui les faisaient agir ainsi. Ils s'étaient vite attachés à Lucy et l'avaient traité comme leur propre petite fille. Grace à eux, Lucy, qui ne savait rien de son passé, avait trouvé une famille. Même s'ils n'étaient pas liés par le sang, ils formaient tous les trois une véritable petite famille. Une famille chaleureuse où tout le monde souriait et était heureux. Mr et Mrs O'Brian avaient fait preuve de beaucoup de patience et de bienveillance envers Lucy. Mr O'Brian lui avait donné le baton grâce auquel elle pouvait se déplacer avec moins de risques que sans. Il l'avait conduit sur la plage pour lui permettre de sentir l'air marin et lui avait décrit le paysage et raconté des histoires de marins. Mrs O'Brian lui avait appris comment se débrouiller dans toutes les taches ménagères que ce soit la cuisine, le ménage ou encore le raccommodage. Elle lui racontait des histoires sur l'Irlande ou lui parlait de vie qui étaient faites de moments tantôt heureux tantôt malheureux. Lucy était heureuse en compagnie du couple. Surtout quand elle pouvait leur être utile. La mort de Mrs O'Brian l'avait beaucoup affecté. Elle l'aimait comme on aime un membre de sa famille et l'appelait "Grand-mère" ce qui avait toujours ému Mrs O'Brian de son vivant. Quand Lucy avait dû quitter l'Irlande et allait vivre chez les O'Loughlins, elle n'avait cessé de penser à Mr O'Brian qui allait se retrouver tout seule dans une maison autrefois si heureuse et accueillante. Elle avait l'impression d'être séparée une fois de plus de sa famille. Elle ne se souvenait pas de sa véritable famille et elle avait en partie perdu la deuxième. Elle ignorait si elle pourrait un jour se sentir aussi heureuse avec les O'Loughlins qu'elle l'avait été avec les O'Brians. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas Erin. C'est plutôt qu'elle craignait son humeur changeante et ses accès de colère. Contrairement à Erin, les O'Brians ne s'énervaient jamais. Même quand elle avait des difficultés ou qu'il lui arrivait de faire une erreur, ils ne lui en voulaient pas. Lucy était en train de repenser à sa vie avec les O'Brian quand tout à coup la vois d'Erin se fit entendre. Elle était d'accord pour qu'elle l'accompagne mais il y avait une condition. Elle ne devait pas la dérangeait quand elle négociait. Pour conclure son propos elle lui demanda si c'était clair.
"Oui c'est très clair. Je ne dirai pas un mot je te le promets."
Même si Lucy ne connaissait pas très bien Erin, elle en savait assez pour savoir qu'il ne fallait pas se risquer à la gêner. Si quelqu'un s'avisait de le faire, il risquait fort de subir de terribles représailles. De nature timide et craintive, Lucy parlait peu et se montrait la plus discrète possible. Elle n'aurait donc déjà pas beaucoup parlé au marché en temps normal. Ce qu'avait dit Erin n'y apporterait pas un grand changement. La douce aveugle serait juste complétement muette. Elle se contenterait d'écouter les échanges entre Erin et les marchands. Suite à sa réponse, le silence s'installa. Dans l'hypothèse où Erin serait toujours d'accord pour aller au marché avec elle et se doutant qu'elle ne supporterait pas d'être ralentie une fois sa décision prise, Lucy se dirigea prudemment vers l'endroit où dans son souvenir devait se trouver le pannier dont elles auraient besoin. Elle le trouva sans trop de difficultés et revint ensuite auprès d'Erin. Elle était prête à partir dès que la jeune femme le voudrait. Tout ce qu'elle espérait c'est qu'elle n'aurait pas trop de mal à la suivre.

» Jour pluvieux, jour heureux ? [Henry&Mary]» C'est pas moi, c'est ma soeur ! |&Erin» Nobody's gonna stand in my way. & Erin» Blackbirds fly. cats don't. &&Erin» Erin dans le papier d'alu ... ;)

Jour de marché pour deux irlandaises (pv Erin)

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