Que c'était bon de sortir dehors. La luminosité brulait ses yeux et les rayons chauffaient délicieusement sa peau. Meryton revivait. Comme une fleur qui sans soleil meurt. La ville renaissait avec l'arrivée du printemps. Will marchait paresseusement dans la rue où ce trouvait la parfumerie, mais le bruit des roues des calèches ajouté à ceux des passants, des chiens qui aboyaient, et aux bavardages incessants c'était trop. Enfin trop pour lui. Il longea l'avenue et arriva sur la place du village. En son centre ce dressait une fontaine, une pure merveille. C'était juste ce qu"il lui fallait. Avec la tempête passer, on ne l'avait pas remise en route encore, donc il n'y avait pas de clapotis pour donner à William encore plus mal à la tête.

Il y avait une jeune femme assise sur le rebord, tout comme lui comptait faire. Elle était jeune et belle tranquillement assise la, paisible, les yeux fermés, la tête levée vers le soleil, comme si elle voulait le remercier d'être revenu. Elle portait une petite ombrelle, pour ne pas avoir la peau tanné comme les paysans, mais elle l'avait mise derrière elle pour pouvoir profiter quelques instants de sa chaleur. Je trouvais cette scène très touchante. Le genre de scène qu'on peint, le genre de scène qui nous marque à vie et qui pourtant ne dure que quelques secondes. Voila ainsi la pureté du monde m'avait fait réaliser que la vie valait quand même la peine d'être vécu, qu'il fallait ce battre pour contourner les obstacles et pour dépasser les limites.

La jeune fille baissa la tête et la tourna vers lui. Il ce sentis comme transpercer par ce regard si dur. Comme si elle portait le poids du monde et qu'il l'avait surpris en train de faire une pose. Il ce fit l'effet d'un voyeur. Alors qu'il n'avait rien fait de tel. mais la jeune fille avait dut ce sentir épier et cela n'avait certainement pas du lui plaire.

"Je dois aller lui présenter mes excuses et lui donner une légère explication, c'est pas une période à ce faire des ennemies, surtout une femme. Ce sont les plus redoutables. Leur vengeances n'ont comme limite que leur imagination" pensa-t-il.

William releva le menton, bomba le torse, inspira un grand coup, croisa les bras dans son dos (Oulla t'emêle pas Ornella!!!) et ce dirigea d'un pas décidé vers la jeune femme de la fontaine (La dame du lac?! ^^).

"Bonjours Miss, je suis William Shatterney. Je suis désolé d'avoir laisser mon regard s'arrêter sur vous si longtemps. Mais j'étais heureux. Heureux de voir quelqu'un d'autre ce réjouir du beau temps. Permettez-vous que je m'assied?"

Pour Mary, Meryton avait éclos avec le retour du soleil comme un nénuphar dont le coeur aurait été putride. Tout rejaillissait, tout le monde parlait à qui mieux mieux de son voisin, tous les habitants de Meryton étaient sans cesse effrayés de se qu'on pourrait dire d'eux. Mais Mary n'avait pas peur de ce qu'on pourrait dire d'elle, elle avait une peur immense de ce qu'on pourrait dire d'Henry. Déjà des rumeurs peu amènes circulaient au sujet de son fiancé, des rumeurs qui pourraient gâcher le plaisir de leur fiançailles et qui la faisait doucement hésiter. Mais elle attendait d'en discuter avec l'intéressé, d'être sûre de lui et d'elle avant d'annoncer officiellement leur union prochaine.

Comme pour s'évader, se purifier de tout ce cancan qui empoisonnait son esprit, elle s'était toute de blanc vêtue et était aller se promener pour profiter du beau soleil qui illuminait toute la campagne et la ville. Cependant les alentours de la fontaine qui trônait sur la place principale étaient déserts. Toutes ces langues acerbes devaient être trop occupées à médire entre deux tasses de thé. Pour la première fois, Mary ressentit un profond et général mépris. Elle s'appuya contre le muret de la fontaine, sentant quelques gouttelettes d'eau jaillirent sur la peau nue de son dos découverte par le décolleté de sa robe. Elle abaissa son ombrelle et laissa sa peau diaphane profiter quelques secondes du soleil. Elle bénit la chaleur qui l'envahissait doucement et agréablement. Le soleil d'Angleterre était toujours pâle, mais il pouvait parfois être chaud.

Tandis qu'elle fermait les paupières et tendait son visage vers le soleil, une main gantée posée sur le muret pour la soutenir, l'autre tenant son ombrelle, lorsqu'elle sentit un regard posé sur elle. Persuadée que c'était une des vielles rombières aigries de Meryton qui l'observait, elle prépara un regard dur et le posa sur l'inconnu en tournant la tête. Son regard empreint d'amertume mit un temps à retrouver son habituelle douceur quand elle constata qu'elle se trouvait en fait face à un très beau jeune homme avec l'air remarquablement digne et poli. Elle lui sourit timidement comme pour lui adresser gracieusement son pardon. De sa voix douce et tranquille, elle répondit :

"Oh, cela n'est rien Mr. Shatterney, c'est plutôt moi qui doit vous paraître incongrue à rester ainsi sans bouger ! Mais j'aime le soleil plus que tout autre chose, et j'aime voir ce plaisir partagé."

Elle fit une légère révérence avant de se présenter, puisque Mr. Shatterney s'était lui-même présenté. Elle rabattit son ombrelle sur son visage avant de dire, son sourire sincère et timide toujours aux lèvres :

"Lady Mary Springbury, votre servante..."

Qu'elle était belle assise la au soleil, il la trouva d'emblée sympathique. Certaines personnes dégagent tant de doucheur et de délicatesse qu'il est presque impossible de ne pas les aimés.
Et cette miss Springbury était de ceux la. Elle était aussi blonde que lui brun, aussi délicate que lui dur, aussi heureuse que lui triste, aussi indécise que lui convaincu. Elle avait envie d'entamer la conversation aussi vu sa présentation rapide. William ce sentait d'humeur lui aussi à rester à papoter au soleil avec une inconnu. Il ce sentait fier de lui, il avait rencontrer du monde depuis son arrivée, il n'était plus l'ermite èrant de Londres. De ce point vu son arrivée à Meryton lui avait été bénéfique.

Il aimait aussi beaucoup son style, elle était joliment vêtu, de couleur clair et agrémenter d'accessoires discrets qui faisaient toute la différence. Elle devait sans doute ce détacher de toutes ces miss superficielles et habillés comme des gâteaux, ceux servis avec le thé. D'un remarquable goût sucré mais tellement lassant et écoeurant. Mary était elle aussi légère qu'une chantilly, sans supercherie, juste de la crème, avec le goût qu'on sais qu'elle aura. Aucune déception, juste la saveur et la dégustation.

Bon dieu lui qui pensait être le seul à avoir vu que cette journée était merveilleuse! Pas du tout, la belle Mary l'avait vu aussi et surtout elle en profitait pleinement, devant tout le monde comme pour les narguer d'avoir l'esprit aussi figé et de voir sans regarder.

"William Shatterney Miss Mary" dit-il en inclinant la tête avec élégance
"Vous profitez de la journée bien mieux que moi Miss Springbury. Je ne ferais qu'envier vos idées et votre amour du soleil. J'aimerais être pareil, mais hélas je pense que toute cette pluie que nous avons eu m'a rendu plus fou que je ne le suis".

Le pire n'était pas d'avouer cela à la demoiselle c'était que c'était la triste vérité. Si il avait été une couleur il aurait été le gris. Il n'était ni chaleureux, ni élégant, ni éblouissant, ni vif. Il était juste terne et passe partout. Mary elle était du jaune, un jaune resplendissement qui illuminait les autres. Mais bon peut être qu'a son contact il serrait moins pâle, moins comme lui et plus comme elle. Puis-ce qu'elle lui proposait si gentiment de faire connaissance, autant saisir l'occasion.

"Pourquoi ne pas m'instruire comment on profite d'une journée si belle que les autres ne la voient pas? A moins que vous n'ayez des choses à faire, vous semblez pensive."


Il ne voulait certainement pas s'imposer! Elle avait sans doute des choses à faire, des gens à aller voir, des boutiques à parcourir, des amies à rencontrer et que savait-il encore. William était le genre à ce faire des listes de choses à faire où d'hypothèses et ensuite il était du genre à attendre patiemment de savoir si il avait raison.
Et il allait certainement voir...

• Mary trouva Mr Shatterney étrange. Non par son apparence, non par sa prétendue folie, mais simplement par sa sincérité. Elle pencha légèrement la tête sur le côté pour mieux le regarder, tout en se disant qu'il avait probablement raison. Toute cette pluie les avait rendu fous, les avait changé, les avait abimé, comme une roche que l'eau d'un ruisseau érode inlassablement. Son regard s'empreint d'une légère tristesse mais elle sourit tout de même à son nouveau compagnon. Non, elle n'avait rien à faire, et surtout elle ne voulait rien faire. Ne voir personne, ne plus entendre les murmures qui polluaient la ville. Aussi s'empressa-t-elle de rassurer William avec sa douce voix et son habituel sourire, moins étincelant toutefois qu'avant.
  
  "C'est avec grand plaisir, Sir, que je tenterais de vous initier au plaisir d'une si belle journée. Je n'ai rien à faire, ou plutôt, on a besoin de moi nulle part ailleurs... Je suis heureuse de trouver quelqu'un qui s'intéresse au soleil plutôt qu'aux infâmes ragots qui éclatent au grand jour..."
  
  Cette dernière phrase fut dite avec une amertume qu'elle regretta immédiatement, et qu'elle compensa avec un sourire plus sincère encore. Avec une gentillesse et une grace naturelle, elle s'avança vers William est glissa son bras sous le sien. Cela était peut-être un peu trop familier, mais elle l'avait fait de manière spontanée et cela ne lui semblait pas inconvenant le moins du monde (elle espérait que son compagnon en penserait autant). Elle commença à parler :
  
  "Voyez vous ce beau soleil ? Il est bien pâle, mais tendez votre visage vers sa lumière, et sentez comme il vous réchauffe. Regardez les couleurs qui éclatent autour de vous, comme les toits sont beaux et comme l'air embaume la chaleur. Écoutez l'eau de la fontaine qui coule, regardez comme elle est limpide, comme elle brille au soleil comme mille diamants étincelants. Voyez vous tout cela ? Si tout le monde pouvait voir cela, peut-être que cette tempête, peut-être que tout ce qui a été colporté, n'aurait pas tant d'importance, vous ne croyez pas ?"
  
  Elle tourna son visage vers Mr Shatterney et observa son profil avec admiration. Il était très beau et dégageait une espèce de pureté et de sincérité, mais à présent, Mary avait de plus en plus de mal à se fier à ses intuitions ou à ses premières impressions. L'assurance qu'elle s'était efforcée de prendre s'était évanouie avec la fin de la tempête. Mais quelque chose l'apaisait étrangement chez cet être qui pourtant semblait tourmenté.

Cette rencontre était des plus délicieuse. Une superbe manière de célébrer le retour du printemps. Miss Mary semblait elle aussi des plus décidée à profiter avec lui de la journée.
Elle avait la voix douce et elle était libre pour toute la journée. La Miss n'était attendu nulle part... Ou alors c'est elle qui ce ferait attendre. Une telle beauté devait faire tourner la tête de tout Meyton. Et William était heureux de passer un moment en sa compagnie. Il ne la connaissait pas. N'avait jamais entendu parler d'elle. Où alors si c'était le cas il avait tout oublier quand il avait vu la pureté de Mary. Pour lui elle était vierge de tout soupçons, de tous préjugés. Elle pouvait être qui elle voulait, le mener par le bout du nez. Il lui aurait confier le bon dieu sans confession. Et il voulait faire bonne impression sur elle.
Il ne ressentait aucun sentiment amoureux, juste une envie de faire partie de sa vie. Comme ami, oui quelque chose de ce genre. Apparemment cette sympathie du premier regard était réciproque ce qui figea un sourire en coin au ténébreux William.

"Dans ce cas, accordons nous la journée pour profiter du soleil Mademoiselle, et faisons le en marchant!"

Oh! Elle évoquait les rumeurs. William tenta pendant quelques secondes de ce rappeler ce qui concernait une certaine Mary, mais il avait promis de ne rien penser. Il espérait que la jolie blonde fasse de même.

"Ces rumeurs ne sont que la manifestation de la méchanceté des hommes. Je n'en ai cure, et tout ce que je sais, je ne le tiens que de mes yeux vue. Si il n'y a personne pour l'encourager et développer ces rumeurs, ce commérage cessera"

Il fallait être deux pour jouer. Et William avait trop à perdre pour jouer avec sa. Il ne comptait pas encore déménager. Il ce sentait bien ici à Meryton. Et ces stupides rumeurs n'allaient pas lui gâcher son plaisir. Tout comme la pluie, cela cesserais bien un jours. Mais le plus tôt serais le mieux.
Comme la jeune femme changeait de sujet, il fit de même. Et puis tout avait été dit. Ils ne bavasseraient pas comme des pies ensemble.