"La fatigue commence à se manifester, je ferais mieux de me reposer durant quelques minutes avant de rentrer au cottage."

Telle était la préoccupation de Georgiana en ce début de soirée. Elle avait passé toute la journée dans Meryton à se balader pour visiter la ville dans laquelle elle séjournerait pour plusieurs mois. Elle était arrivée l’avant-veille et après s’être remise du voyage, elle ne voulait pas rester enfermée dans le cottage des Prices, qu’elle trouvait à vrai dire bien petit par rapport à sa demeure de Latherney. Elle était seule car son oncle était occupé par des affaires ecclésiastiques et ses cousines en visite chez des amis. Mais Georgiana leur avait assuré que cela ne la dérangeait aucunement, ce qui était d’ailleurs la stricte vérité : elle en avait pris l’habitude pendant son enfance et son adolescence, même si elle n’en éprouvait pas toujours du plaisir. Et pour rien au monde, elle n’aurait voulu être une contrainte pour les Prices.

Ainsi, de bonne heure dans la matinée, elle était partie à la découverte du centre-ville. Elle avait d’abord contemplé la belle façade de l’Hôtel de Ville où se pressaient quelques messieurs à l’air soucieux puis s’était rendue sur la grande place du village. Elle avait longuement parcouru les allées du marché, admiré la diversité des produits proposés et écouté d’une oreille distraite les ragots et anecdotes du jour racontés par des domestiques au service de familles qu’elle ne connaissait pas (encore). L’après-midi avait été consacré aux charmantes petites boutiques des alentours et Georgiana pressentit qu’elle y passerait encore un nombre d’heures non négligeable car l’un de ses loisirs favoris était d’enrichir constamment sa garde-robe. Du magasin de rubans et d’étoffes à la parfumerie en passant par la chapellerie ou la bijouterie, rien ne lui échappa. Elle avait ensuite flâné jusqu’aux barracks militaires où plusieurs jeunes filles étaient rassemblées, probablement dans l’attente de voir l’un de leurs chers officiers. Avec un petit sourire aux lèvres, elle poursuivit son chemin : l’uniforme militaire ne l’émoustillait point, bien qu’elle eût beaucoup de respect pour ceux qui le portaient. Bien sûr, sa présence ne passa pas longtemps inaperçue. Dans un village de cette taille, quasiment tout le monde se connaît, au moins de vue. Mais Georgiana ne discerna que des regards curieux, ce qui était plutôt agréable en comparaison de ceux, désapprobateurs, qu’elle recevait d’ordinaire à Latherney.

A présent, le soleil avait entamé sa descente du ciel et elle s’extasia quelques instants sur ce spectacle qu’elle appréciait toujours. L’air se refroidissait, les gens commençaient à rentrer chez eux pour le souper et Georgiana songea qu’il serait bien qu’elle en fasse autant. Cependant, elle fit un dernier tour pour trouver un lieu où se reposer car tant de marche l’avait assoiffée et ses pieds étaient maintenant endoloris. Elle essaya une petite rue étroite où elle n’était pas encore passée et pour une fois, la chance était de son côté. Une petite taverne s’y trouvait, d’aspect assez rustique mais à peu près correct. L’enseigne indiquait « The Cave ». Peu désireuse de s’attarder, elle poussa la lourde porte en bois. Elle ne savait pas qu’elle entrait dans la taverne de tous les péchés.

Avant même de poser un pied à l’intérieur de la taverne, Georgiana sentit que quelque chose n’allait pas. L’atmosphère était lourde, étouffante et une forte odeur de sueur mêlée à celle du tabac vint aussitôt frapper les narines de la jeune fille. De plus, d’importantes volutes de fumée s’élevaient d’un peu partout réduisant considérablement son champ de vision. Mais il était trop tard pour pouvoir faire demi-tour et Georgiana fit donc quelques timides pas avant de refermer la porte.
Plissant des yeux pour voir à travers ce brouillard, elle chercha activement le bar et c’est alors qu’elle se rendit compte que le flot des conversations s’était brutalement interrompu et que tout le monde la dévisageait. Elle eut cependant un autre choc en réalisant qui était "tout le monde". Bien sûr, il y avait des hommes de tous âges qui étaient assis aux tables ou au comptoir mais aussi et c’était là le plus inattendu, des jeunes filles, dont certaines devaient avoir le même âge que Georgiana, vêtues de tenues indécentes et assises sur les genoux de ces messieurs. Celle-ci en resta totalement abasourdie. Où avait-elle donc mis les pieds ? "Dans un taverne de prostituées" lui souffla une petite voix dans sa tête. Une cave de filles faciles oui… Elle en avait certes entendu parler mais c’était une chose de savoir de savoir que cela existait et une autre de le constater de ses propres yeux.

Que devait-elle faire ? D’abord, ne pas rester plantée là. La Miss se mit donc à avancer lentement vers le comptoir, observant tour à tour les clients présents. Ceux-ci avaient d’ailleurs recommencé à discuter mais ne quittaient pas la nouvelle venue des yeux. Un vieil homme la regardait bouche béante et elle put constater qu’il lui manquait trois dents. D’autres messieurs la pointaient ouvertement du doigt en secouant affirmativement ou négativement la tête. Un jeune homme la siffla quand elle passa devant lui. Elle entendit quelques commentaires sur son apparence, notamment de la part d’un grand homme d’une trentaine d’années qui s’exprimait plus bruyamment que ses voisins et conclut son intervention par un charmant "Elle doit être bonne". Préférant oublier cette dernière remarque, Georgiana se concentra sur un petit groupe de jeunes hommes, fort bien entourés et ivres. Elle fut bien surprise de constater que tout, depuis leur apparence jusqu’à leur manière de s’exprimer en passant par la quantité d’argent qui s’empilait devant eux, tendait à indiquer qu’ils faisaient partie de l’aristocratie ou au moins de la haute bourgeoisie. Georgiana avait toujours pensé que ce n’étaient que les plus basses classes sociales qui fréquentaient ces endroits malsains et lugubres, et à l’évidence, elle s’était trompée. En outre, elle supportait de moins en moins cette atmosphère irrespirable et commença à toussoter. Elle se hâta de sortir son éventail (par chance, elle avait pensé à l’emmener le matin) qu’elle agita vigoureusement. Respirant un peu mieux, elle arriva enfin au comptoir et s’installa dans un coin, à l’écart des autres personnes qui y étaient accoudées. Il lui semblait que la traversée de la salle avait été interminable, comme un mauvais film qu’on passe au ralenti. Le barman qui était en train d’essuyer un verre la regardait en souriant, attendant sa commande. D’une voix légèrement tremblante, elle demanda :

- Un thé avec jus de citron je vous prie.

Le sourire du barman s’élargit davantage. Georgiana le sentit moqueur, pire : insolent. Oh qu’elle n’aimait pas ça ! D’accord, elle avait été stupide de ne pas s’être rendue compte que l’endroit était peu fréquentable (après tout, elle avait toujours eu un mauvais sens de l’observation et pas beaucoup de chance) mais ce n’était pas une raison suffisante pour être jugée avec aussi peu de politesse. Elle n’avait rien à se reprocher d’autre que son manque de discernement, elle. Ce monsieur, lui, vivait grâce aux péchés d’autrui : sexe, alcool et probablement drogue (car même si elle n’en avait pas vu de ses propres yeux, elle était certaine que des substances illicites circulaient ici, cela complétait trop bien le tableau). Alors qu’elle fulminait intérieurement, elle entendit un tabouret bouger à sa droite et quelqu’un venir dans sa direction. Elle n’y prêta guère attention, jusqu’à ce que l’homme en question ne s’adresse à elle :

- Veuillez excuser ses manières, mademoiselle. John ne sort pas très souvent de sa tanière.

Georgiana tourna la tête vers son interlocuteur et fut à nouveau surprise. C’était un très bel homme aux yeux d’un bleu transparent et pétillants de malice. Au vu de son habit, c’était de toute évidence un membre de la Gentry. Mais contrairement aux autres hommes qu’elle avait observés précédemment, il semblait parfaitement sobre. Il lui souriait poliment en attendant une réponse de sa part. Bien qu’un peu méfiante, les apparences étant souvent trompeuses, elle le trouvait au premier abord… sympathique. Se rappelant qu’il patientait toujours qu’elle daigne lui répondre, elle s’empressa de dire la première chose qui lui passait par la tête :

- Ce n’est rien. Je ne compte pas m’attarder ici et il est fort probable que je ne reviendrai pas.

Encore une fois, Georgiana aurait mieux fait de réfléchir avant de parler. Cela lui aurait évité de piquer un fard avant même de finir sa phrase >.<

Les joues de Georgiana s’étaient embrasées plus vite qu’une feuille de papier dans le feu d’une cheminée. Non seulement elle avait avoué qu’elle s’était complètement fourvoyée en entrant dans la Cave mais en plus, elle avait osé adresser la parole à un homme à qui elle n’avait pas été présentée, manquant ainsi aux règles fondamentales de la vie en société. Elle se rassura cependant sur ce dernier point : qui peut bien se soucier de la bienséance dans un endroit pareil ?
D’ailleurs, le jeune homme lui souriait. Georgiana n’y décela aucune trace de moquerie. Ce sourire voulait sûrement dire que son attitude, bien qu’inconvenante, ne l’offusquait pas. Et puis après tout, c’était lui qui l’avait abordée.

- Vous paraissez déterminée d'un seul coup. Vous ne trouvez donc pas de charme à la taverne ?

Du charme ? Georgiana ne put s’empêcher de sourire largement. C’était probablement le mot le moins approprié pour décrire l’endroit. Cette fois-ci, elle répondit immédiatement (qu’il ne croit pas qu’elle ait des troubles du langage xD):

- Aucun mais je suppose que vous ne partagez pas mon point de vue sinon vous ne seriez pas un habitué des lieux.

Elle avait essayé d’être aussi cassante que possible, bien décidée à ne pas se laisser faire et à prendre le contrôle d’une situation qui, pour l’instant, lui échappait totalement.
Car malgré la sympathie que lui inspirait son interlocuteur, elle le trouvait également et paradoxalement intimidant. Etait-ce dû à la manière perçante qu’il avait de la regarder ? Le petit sourire qu’il gardait constamment au bord des lèvres allié à son air assuré ? A sa voix maîtrisée et moqueuse ? Ou simplement à cause de l’endroit sordide dans lequel ils se trouvaient? Vraisemblablement à la somme de tous ces facteurs. Quoiqu’il en soit, Georgiana restait un peu nerveuse. Lorsque le barman lui servit le thé qu’elle avait commandé, elle se hâta d’en boire une gorgée, simple prétexte pour pouvoir détourner le regard. Encore une fois, elle n’aurait pas dû se précipiter car elle se brûla légèrement la langue tellement il était chaud. Elle essaya tant bien que mal de rester totalement impassible. Un petit coup d’œil vers sa droite et elle comprit tout de suite que c’était raté : il ne l’avait pas quittée des yeux. Elle se maudissait intérieurement. Quelle gourde !
Bizarrement, il avait également commandé un thé au barman. Cela ne faisait que renforcer la suspicion de la jeune fille qui avait bien compris à présent que la seule eau consommée en ces lieux était de l’eau de vie et en des quantités plutôt généreuses.

A nouveau, un silence s’était installé entre eux. Georgiana soupçonnait le jeune homme de ne pas vouloir la brusquer. "Allez, fais lui donc la conversation !" se sermonna-t-elle. Etant donné qu’elle avait reconnu à demi-mot qu’elle n’avait pas fait preuve de beaucoup de jugeote, autant aller jusqu’au bout maintenant. Empruntant le ton ironique qu’il avait employé précédemment, elle lui demanda :

- Y a-t-il d’autres endroits aussi charmants à Meryton ? Vous comprenez que pour rien au monde, je ne manquerais de les visiter.

La jeune fille but une nouvelle gorgée. Médiocre ce thé.

Spoiler:

Spoiler:

... : Aucun mais je suppose que vous ne partagez pas mon point de vue sinon vous ne seriez pas un habitué des lieux.

KENNETH : There's more here than meets the eye...
Il ne faut pas se fier aux apparences...

La jeune fille répondit du tac au tac cette fois-ci. Kenneth avait toujours cet air amusé sur les lèvres. Kenneth lui voyait une certaine beauté en ces lieux. Certes, la fumée pouvait être désagréable à l'odeur, mais il était un gros fumeur donc il s'en délectait plutôt. Les femmes étaient vulgaires dans leur façon de s'habiller, mais lui y voyait une expression du corps et une expansion sexuelle. Après nul besoin de lui faire remarquer que la majorité des hommes qui venaient n'avaient aucun respect pour ces prostituées, lui-même goûtait au plaisir d'une heure ou deux en leur compagnie, mais tout de même il appréciait la franchise de ces jeunes femmes qui étaient certainement devenues des marginales à cause des obstacles de la vie. Il pensait aussi que l'alcool ici était la meilleure servie à Meryton. Il méprisait les verres raffinés des auberges du coin, et préférait ce que John concoctait dans ses glaçons. Kenneth se sentait bien ici, étrangement. Il voyait le masque de certains compagnons de chasse s'abaisser, et il pouvait ainsi savoir le vrai visage de certains. Kenneth détestait le mensonge et l'hypocrisie des gens hors de ces lieux malfamés.

KENNETH : Et qu'est-ce qui vous fait croire que je suis un "habitué", mademoiselle ?

Il fit mine d'avoir été légèrement vexé par cette remarque impertinente. Après tout, qu'est-ce qui donnait le droit à cette jeune fille de croire qu'il était du genre à fréquenter assez fréquemment le Cave ? Bon, c'était loin d'être faux xD, mais quels étaient les indices ? Kenneth était assez curieux de le découvrir. Il remarquait que petit à petit, elle devenait moins timide, et qu'elle ne manquait pas de donner son opinion. Il se demandait si c'était le lieu qui faisait qu'elle se décoinçait, ou bien autre chose...
Haha... Kenneth se mit à rire intérieurement en la voyant se précipiter sur sa tasse de thé, puis se brûler. En bonne anglaise, elle avait feint de ne rien avoir senti, mais en vain ! un regard et c'était trop tard, Kenneth avait deviné son malaise. John lui servit à son tour son thé, et lui fit TRES attention avant de le sirroter.

KENNETH : Avec un autre genre de boisson, vous savez, cela ne se serait jamais arrivé.

La jeune femme ne dit rien, sûrement trop embarrassée pour répondre. Kenneth se demanda s'il arriverait à lui faire goûter un alcool. Oh oui ! CUL SEC même ! xD Il préparait son plan machiavélique le nez dans son fond de thé, jusqu'à ce que la jeune fille brise le silence qui s'était mis à régner dans la salle.

... : Y a-t-il d’autres endroits aussi charmants à Meryton ? Vous comprenez que pour rien au monde, je ne manquerais de les visiter.

KENNETH : Hum... Nous avons le vieux cimetière non loin de là, et les ruines de Headwood... qui possèdent le même genre de "charme" que notre taverne.

Il avait pris un ton tout à fait sérieux, comme s'il était... agent touristique xD. Kenneth reposa sa tasse sur le comptoir et secoua la tête négativement en direction du barman.

KENNETH : Pas fameux tout ça, tu as fait mieux mon bon vieux John ! On se demande comment tu ferais pour t'en sortir avec les femmes de la hauuuute société !

Les autres hommes dans le Cave éclatèrent de rire, tandis que le dénommé John soupira, las des moqueries de ce client toujours prêt à la moindre provocation.

Spoiler:

En entendant la remarque du jeune homme, Georgiana rit jaune.

- There's more here than meets the eye...
Il ne faut pas se fier aux apparences...

"Effectivement, j’aurais mieux fait de m’en souvenir avant de mettre les pieds ici ><" songea-t-elle. Elle fut ensuite surprise de la question qu’il lui posa. Pourquoi avait-elle affirmé qu’il était un habitué? Qu’est-ce qui lui avait entendre que c’était le cas? A vrai dire, elle avait lancé sa petite pique spontanément mais elle était contente d’avoir visé juste. Visé juste oui, elle en était convaincue car cette interrogation avait des allures d’aveu, d’autant plus qu’il semblait vexé. Probablement d’avoir été si facilement perçu à jour. Satisfaite d’elle-même, elle lui dit en toute franchise:

- Une simple intuition...

Cependant sa réponse était accompagnée d’un sourire qu’elle voulait rempli de sous-entendus, comme pour lui faire comprendre que l’intuition n’avait rien à voir là dedans et que c’était là le résultat d’une réflexion approfondie et complexe.

- Mais en général, je dois avouer qu’elles se révèlent justes.

[Quelle couillonne celle-là ! Elle et sa formidable intuition qui l’a conduite à La Cave xD]

Comme elle vit sur le visage de son interlocuteur que sa curiosité n’avait pas été satisfaite, elle ajouta peu après:

- Et aussi le fait que vous sembliez bien connaître le barman et nombre de personnes ici présentes, qu’elles soient de sexe masculin ou féminin. Votre air décontracté, celui-là même qu’on arbore quand on se trouve dans une situation familière. Et tout simplement la possibilité de ne trouver que deux catégories de clients dans un tel endroit : les sots qui se sont aventurés ici par hasard et qui n’y reviendront jamais et les habitués. De toute évidence, vous appartenez à la deuxième et moi à la première.

Le ton légèrement dédaigneux de sa voix supposait qu’elle le plaçait dans le même paquet que les autres, comme s’il n’était qu’un parmi tant d’autres. Pourtant, elle sentait bien qu’il était loin d’être comme ses congénères. Et alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir du dégoût pour toutes les autres personnes de la salle, lui était l’exception qui confirme la règle. Une inquiétude traversa alors furtivement son esprit : et s’il se vexait de ces paroles? Elle ne voulait pas se le mettre à dos. Soucieuse de clarifier les choses, elle se dépêcha d’affirmer avec son sourire le plus aimable:

- Mais n’y voyez là aucune critique ! Vous devez trouver ici des distractions passionnantes dont je ne parviendrai sans doute jamais à saisir toutes les subtilités, je le crains.

Puis après s’être brûlée avec le thé, elle l’entendit dire:

- Avec un autre genre de boisson, vous savez, cela ne se serait jamais arrivé.

Georgiana haussa les sourcils. "Avec un autre type de boisson, j’aurais tout recraché." pensa-t-elle. Elle demeura cependant silencieuse avant de l’interroger et de le voir prendre un air presque... professionnel en évoquant le vieux cimetière et les ruines de Headwood. Elle se promit intérieurement de ne jamais y mettre les pieds. Elle resta à nouveau muette lorsqu’il attaqua le barman. Elle aurait presque eu pitié de lui mais il paraissait résigné, comme si (et Georgiana imagina que ce devait être le cas) ce n’était pas la première fois qu’il subissait les railleries de ce client.

Elle finit rapidement sa tasse de thé et se terra à nouveau derrière un mur de silence.

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