Pearl devait être en ville depuis une heure que déjà elle fuyait son nouveau chez soi ! Son oncle l'avait accueilli avec plaisir, là n'était pas le problème. Le soucis venait surtout de la furie blonde qui lui servait de sœur. Ses pensées n'étaient pas tendres en cet instant mais leur conversation ne l'avait pas été non plus. Dire qu'elle était venu, certes pour fuir son père, mais surtout pour veiller au bien être de sa sœur ! Elle avait beau être la cadette, elle se plaçait comme étant la plus raisonnable de la famille. Ce n'était sans doute pas faux étant donné les nombreuses frasques d'Elizabeth et sa réputation. C'était sans parler de son père et de ce dont elle le savait à présent capable...
Le fait étant qu'à peine les domestiques lui avait montré sa chambre et monté ses valises, elle s'était enfui en prétextant vouloir se dégourdir les jambes après un si long voyage. Ce n'était pas totalement faux dans un sens, mais voilà qu'elle avait peut-être été trop loin. Elle avait d'abord souhaité visiter le village, puis se promener en forêt. La première étape fut un succès, la seconde un peu moins. Le village était assez isolé et entouré de vastes plaines, forêts et autre. Elle n'avait pas jugé difficile de trouver son chemin mais voilà que trop emportée par ses pensées, elle s'était complètement perdue ! En un sens, elle savait l'endroit où elle était, mais pas comment s'en échapper ! Les multiples pierres ornée de croix et fleurs fanées qui l'entouraient n'aurait pu lui laisser de doutes: elle était au cimetière. L'endroit en revanche était si désolée et mal entretenu qu'elle en déduit aussitôt que soit les habitants de ce village était sans cœur, soit il était abandonné depuis bien longtemps. Sa sœur étant déjà si appréciait des quelques membres de la famille qu'elle avait déjà pu croiser malgré son caractère infernal, elle douta fortement entre ces deux possibilités.
Pearl avançait entre les différentes sépulture, l'air de plus en plus lugubre. Elle qui se laissait si volontiers envahir par ses sentiments, si vif soient-ils, ne trouvait jamais plaisir à se rendre dans un cimetière, qu'elle y connaisse un défunt ou pas. Les noms apparaissaient à sa vision au fur et à mesure de sa marche, et à chacun d'eux, elle imaginait une famille, la perte qu'elle lui avait causé, la tristesse de chacun. Lorsque c'était un homme, elle imaginait s'il avait été fortuné, si malgré cela, n'ayant aucun fils mais qu'un neveu ou autre, il avait laissé femme et filles dans la misère, aussi fort les eut-il aimé.
Au bout de quelques minutes, qui lui parurent pourtant bien longues, elle s'assit près d'une pierre, qui lui paraissait bien belle. Aucune fleur n'était posé. Du bout des doigts elle caressa le nom qui était inscrit. Elle ne prit pas garde à ce qui était inscrit, le nom n'avait aucune importance, tout comme la fortune. Ce qui en avait, c'était la place qu'avait cette personne dans le cœur de ses proches. La tombe était belle, et elle ne douta pas qu'il avait été aimé, car on n'offre ce genre de pierre à un être détesté. Pourtant aucune fleur... Peut-être n'avait-il plus de proche en vie. Quoi qu'il en soit, elle chercha des yeux une fleur alentour, et finit par en apercevoir une, près d'elle. Se penchant en avant, elle écarta les gravillons qui en cachait la tige, et la cueillit, puis ce fut les larmes aux yeux qu'elle la déposa.
Ce geste aurait parut ridicule à n'importe qui l'aurait surpris sans doute. Pour elle il signifiait plus. Sa mère non plus n'avait plus de fleurs. Sa sœur et elle n'étant plus à Paris, plus personne ne viendrait en déposer, car jamais son père ne se donnerait cette peine. Pourtant sa mère était aimée. Alors si on s'était donné la peine d'offrir pareil monument à cet homme, il méritait cette fleur. Elle effleura ses yeux du bout des doigts, pour en retenir les larmes. Ce n'avait été que le hasard ! Elle s'était juste perdue, et était tombée sur cette tombe, alors pourquoi se laissait-elle aller ainsi ! Se relevant vivement, elle fit rapidement demi-tour et s'apprêta à fuir dans n'importe quelle direction. Qu'importe où elle irait, elle devait sortir d'ici. Si lugubre soit l'endroit, elle ressentait la peine qui en émanait.
Pourtant le hasard fait parfois bien les choses... A peine se fut-elle relevée et tournée qu'elle bouscula un homme. Elle s'était crue seule, Dieu seul savait depuis quand il était là ! Elle n'y avait prêté garde... Sans relever les yeux, de peur que l'on ne décerne son trouble, et sans même songer à demander sa route, elle s'excusa de sa maladresse et voulut poursuivre sa route.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Dim 8 Aoû - 3:50
C'était sa première journée à Meryton, sa première journée passée dans sa contrée, dans son village, première depuis un assez long moment. Il s'était baladé dans Meryton, flânait dans les rues, sur la place, dans les magasins où il savait qu'il croiserait du monde qu'il avait apprécié, et qu'il appréciait toujours. Il avait l'impression que son départ remontait à une éternité; il revenait ici, tellement plus léger, un nouveau souffle, qu'il n'arrivait pas à se dire que finalement il n'était pas parti si longtemps. Bon certes, son absence n'était pas négligeable, mais il n'aurait pas pu revenir avant: premièrement, la tempête empêchait techniquement son retour, et deuxièmement il voulait être sur et certain d'être près, émotionellement parlant. Ce matin, il était parti tôt du manoir familial, non pas qu'il n'assumait pas son départ, non pas qu'il craignait ses retrouvailles. Non car il savait que pour lui cela avait été nécessaire et au final bénéfique, mais il devrait l'expliquer à ses proches, car il était parti sur un coup de tête, et sa mère et sa soeur ne risquaient pas de l'accueillir les bras grands ouverts sans poser de question. Il voulait juste attendre la fin de la journée, profiter de cette première journée revigorante.
Alors qu'il se trainait pour rentrer au manoir, il commençait à tourner à rond, il ne voyait pas vraiment quoi faire pour s'occuper au village, quand soudain il passa devant un marchant de fleur. Son regard se pose sur un bouquet de rose blanche, ce n'était pas un bouquet extravaguant, non juste quelques fleurs liées ensemble, en toute simplicité. Il tendit quelques pièces au marchand et prit ce bouquet. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas rendu visite à la sépulture de son père, et il pensa sur le moment, qu'un nouveau départ sans honorer son père, n'était pas digne. Il prit donc la direction du cimetière, qui était assez excentré du village. Il lança un regard au ciel, espérant qu'une averse ne se décidera pas à pointer son nez lorsqu'il sera au cimetière. L'endroit était assez lugubre comme cela, alors visité le lieu sous la pluie, ne serait qu'un poids un plus sur son coeur.
Il arriva alors au cimetière, il longea les allées, sans regarder les autres pierres tombales, ne voulant pas croiser un nom qu'il connaissait, ou qu'il avait connu. Quand il arriva à proximité des restes de son père, il s'arrêta. Une jeune femme était assise à même le sol dans l'allée même où se trouvait la tombe de son père. Il fronça légèrement les sourcils, en avança doucement, sans bruit de peur de l'effrayer puis écarquilla les yeux. Est-ce ces yeux qui le dupait, ou la jeune femme pleurait sur la tombe de son père. Une vague d'émotions contradictoires le submergea. Des émotions pures, brutes. La tristesse. L'incompréhension. Il ne se souvenait pas de son visage, il était certain de ne pas connaître la jeune femme. Et pourtant... elle était là, à se recueillir sur sa tombe, en ajoutant une fleur. Il ne put réprimer un sourire triste sur ses lèvres, cette scène était si calme, et si chargée d'émotion, qu'il se sentait de trop. Comme si, tel un soleil, cette jeune femme blonde, redonnait un peu de chaleur à cette pierre froide. William secoua la tête et arriva tout près de la tombe au moment où la jeune femme se leva.
Elle ne l'avait pas vu, et lui avait littéralement foncé dessus, William tendit légèrement ses mains - l'une avec le bouquet- pour la rattraper au cas où elle perdait l'équilibre, mais elle ne chuta pas. Sa mâchoire et son poing se serrèrent quand elle commença à s'enfuir, il était venu ici pour se recueillir au calme, mais pourtant, il était inconcevable de la laisser partir ainsi, dans cet état, elle avait l'air déboussolée. Il la rattrapa en quelques foulées et lui attrapa doucement le bras, sans lui faire mal, et la relâcha dès qu'elle s'arrêta.
- Attendez, je vous prie! Je sais bien qu'il n'est pas dans les convenances de vous aborder sans avoir été présentés, mais je ne peux m'y résoudre!
Elle était toujours dos à lui, il la contourna pour être face à elle. Il l'observa un court instant, contemplant sa beauté simple mais frappante. Il lui attrapa sa main et la baisa avec respect et courtoisie.
- Lord William Lefroy, et je sais bien que la curiosité est un très mauvais vice, mais vous voir ainsi assise sur le tombe de Lord Lefroy, sans pour autant vous connaître; cela m'intrigue. Le connaissiez-vous bien?
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Lun 9 Aoû - 3:17
Elle s'enfuyait déjà, mais n'eut le temps d'aller bien loin, car elle sentit une main se refermer sur son bras droit. Le geste n'avait pas été brutal, bien au contraire, il fut plutôt doux. D'ailleurs elle aurait continué à partir si elle l'avait désiré, mais elle fut intriguée. D'un coup d'œil furtif, elle identifia la main d'un homme qu'elle associa aussitôt à celui qu'elle venait de bousculer. Il la lâcha dès qu'elle se fut arrêtée, mais elle préféra ne pas se retourner tout de suite. Son trouble était encore visible, et nul n'aurait pu comprendre son origine, il était donc préférable qu'elle reste dos à lui.
Sa voix résonna comme une mélodie à son oreille, une douce mélodie. Elle y percevait du trouble, bien qu'il parut différent de celui qu'elle même ressentait. Il y avait aussi de l'incompréhension et une note un peu alarmée. Elle se serait sans doute retournée pour observer cet homme qui en tout juste quelques paroles l'avait tant troublé mais elle n'en fit rien, car il fut plus prompt qu'elle. Alors qu'un instant auparavant, elle n'aurait osé ainsi s'afficher publiquement, elle ne pouvait à présent quitter son visage des yeux. Il était harmonieux, et très agréable à regarder. Ses traits n'étaient en rien grossiers, et un charme et une beauté s'en dégageaient sans qu'il sembla s'en rendre compte.
Elle remontait lentement vers ses yeux, mais lorsqu'elle croisa son regard, elle riva de nouveau le sien vers le sol. Lui en revanche, attrapa sa main aussi délicatement que lorsqu'il l'avait priée de s'arrêter et la lui baisa avec courtoisie. Le rouge lui monta quelque peu aux joues, mais par chance la fraîcheur de cette fin de journée et l'émotion vive qu'elle avait ressenti plus tôt les avait déjà coloré. Elle espéra que cela fut assez pour qu'il ne marque pas la différence. S'il le fit, il ne s'en formalisa toutefois pas et poursuivit de ce même timbre de voix qui l'avait aussitôt charmée.
- Lord William Lefroy, et je sais bien que la curiosité est un très mauvais vice, mais vous voir ainsi assise sur le tombe de Lord Lefroy, sans pour autant vous connaître; cela m'intrigue. Le connaissiez-vous bien?
Lord William Lefroy. Elle se serait attardée sur la douce consonance de ce nom si ce qu'il avait dit par la suite ne l'avait tant gênée. Ainsi c'était sur la tombe de son père qu'elle s'était recueillie. Quel affreux hasard que celui-ci, qui l'avait fait se troubler sur celle-ci justement ! Elle ne savait quoi lui dire, et pas même un mensonge ne lui vint à l'esprit. Ce n'était peut-être pas plus mal, elle ne désirait lui mentir... Ainsi elle décida d'éluder sa question, ce serait sans doute la le plus simple.
- Quelle importance ont les convenances quand vous me trouvez là où je ne devrais être. Ne vous blâmez pas de votre curiosité, elle est bien justifiée après tout... Miss Pearl Forbes, enchantée.
Elle lui offrit un sourire, qu'elle aurait voulu rayonnant mais qui ne fut que le reflet de l'embarras qu'elle éprouvait actuellement. Pourtant elle ne pouvait nier que s'il laissait transparaître quelque déception, elle ne retiendrait bien longtemps la vérité, mais alors elle devrait faire face à la honte et pria donc pour que ce ne soit le cas. Malgré tout, elle ne pouvait nier qu'il était de ces hommes -bien trop rares- qui lui plaisaient, et la lueur dans ses yeux ne pouvait mentir. Pas plus que les regards furtifs qu'elle lui lançait de temps en temps.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Jeu 19 Aoû - 3:27
William l'observait attentivement, avec une certaine retenue, son regard n'était pas appuyé, non il ne voulait pas paraître grossier en la fixant de façon trop soutenue. Il voyait bien au comportement de la jeune femme... Pearl Forbes d'ailleurs d'après ce qu'elle lui disait... quel nom tout à fait charmant. Le voilà qui divaguait déjà, William, incorrigible rêveur, qui peut se distraire d'un rien. Un rien peut l'emmener à mille lieux de la réalité, où imagination et pensée cohabitent frivolement. Oui, donc il voyait bien à son comportement qu'elle était gênée, alors son but n'était pas de la perturber encore plus. Bien sur, il n'en était pas conscient, malgré qu'il devrait, vu que la plupart des miss ne résistent pas à son charisme, il n'était conscient qu'il perturbait beaucoup plus qu'il ne le souhaitait. Son regard détaillait le visage de la jeune femme, avec douceur et respect. Il n'était pas de ces hommes qui n'ont à l'esprit que des pensées ignobles vis-à-vis des femmes, non il les avait toujours traitées avec respect et courtoisie, oui un vrai gentleman. Un vrai de vrai.
Alors ce n'est pas la couleur teintée de rouge des joues de Pearl qui le mit sur la piste, non en effet, le regard fuyant de la jeune femme, lui avait déjà indiqué qu'elle avait l'air très confuse, trop confuse même... il n'était pas utile qu'elle se mette dans un tel état. Dès que le baise-main fut fait, il relâcha sa main, les mains de william venaient tenir le bouquet de fleur, qu'il tenait à présent dans son dos. "Quelle importance ont les convenances quand vous me trouvez là où je ne devrais être. Ne vous blâmez pas de votre curiosité, elle est bien justifiée après tout... Miss Pearl Forbes, enchantée." William fronça légèrement les sourcils, son air reflétait une certaine part d'incompréhension, et ça lui donnait un petit air très charmant. William avait un certain nombre de mimiques, de moues (<3*bave*), qui pourraient soulever de nombreux coeurs, mais il ne s'en doutait pas du tout, il n'était pas imbu de lui-même. Et même si revenait à Meryton, après avoir vécu un terrible refus de la part de sa bien aimée, enfin de son ancienne élue, il n'avait pas changé, il ne comptait pas se venger en blessant des personnes. Ses intentions étaient honorables, tout le temps, ce qui lui jouait parfois de mauvais tours, mais c'était un être très pur.. et ça se voyait.
- J'accepte votre conseil, et vous le retourne. Ne vous blâmez pas, vous êtes en droit d'aller où bon vous semble, ma curiosité n'était pas pour vous juger. Mais c'est juste que ... même si je l'ignorai de son vivant, Père était quelqu'un de mystérieux, et par conséquent .. si vous êtes une de ses connaissances, j'aimerai le savoir.
William lui adressa un sourire sincère. Puis il se rappella le trouble de la jeune femme quand il l'avait surpris. Il était là entrain d'étaler sa curiosité, d'insister pour combler son ignorance, alors que Pearl semblait embêtée, chagrinée. Et il trouvait ça détestable. Une perle comme elle... -voilà qu'il faisait des jeux de mot avec son prénom, très facile ><- ne devrait pas être troublée. Elle avait l'air si douce, si frêle, et si triste, que cela révoltait William. C'est sans doute idiot, car il ne la connaissait à peine, mais William est un preux chevalier blanc... et peut-être accorde-t-il trop vite sa compassion, et son aide à d'autres, mais c'est sa nature, et il ne peut le changer.
- Mais j'arrête de me montrer si insistant, après tout libre à vous de garder votre part de mystère, si jamais vous voulez m'en parler, alors je serai ravie d'entretenir une discussion avec vous, miss Forbes. *s'éclaircit la gorge* Au risque de me montrer indiscret, vous avez l'air peiné? Si quelqu'un vous cause du tort, et que vous avez besoin d'aide, je suis votre homme. Il m'est intolérable, de laisser une si charmante jeune femme être si chagrinée. Surtout que vous tenir seul si loin du village, n'est pas prudent, il parait que la tempête à apporter grands nombres de bandits ici.
Il lui adressa un sourire cette fois... aguicheur. Il était peut-être parfait ( xD ndl!), il pouvait être un redoutable séducteur. Il la complimentait, délibérement oui.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Ven 20 Aoû - 4:42
Elle sentait son regard sur elle, et ses coups d'œil furtifs se rallongèrent petit à petit, jusqu'à ce qu'elle arrête de le fuir. Ses yeux évoquaient une douceur, une gentillesse, que jamais encore elle n'avait pu voir. Sans même s'en rendre compte, elle esquissa un pas dans sa direction, ses yeux toujours plongés dans les siens. Elle ne savait ce qu'elle faisait, elle ne le réalisait même pas semblait-il, puis il prit la parole. Alors elle revint sur terre, et secouant imperceptiblement la tête, comme pour se remettre les idées en place, elle recula à sa position initiale.
Ses paroles la ramenèrent à son trouble premier, et de nouveau elle riva son regard au sol. Elle devait lui répondre, elle lui devait une réponse ! Elle même en aura désiré une si elle l'avait trouvé sur la tombe de sa mère ! Seulement elle ne trouvait les mots. Comment expliquer qu'elle s'était mise à pleurer sur sa tombe et y avait déposé des fleurs sans même qu'elle n'eut jamais fait sa connaissance ? Cela la dépassait déjà elle-même, alors comment lui pourrait-il la comprendre ! Puis il reprit la parole, renforçant d'autant plus sa résolution de tout lui expliquer, si absurde soient ses gestes, et son trouble.
- Oh je suis navrée. Voilà que vous vous blâmez de nouveau par ma faute en accusant une insistance dont vous n'avez nullement fait preuve ! Vous n'avez donc pas suivi mon conseil ! Elle pencha légèrement la tête sur le côté et lui offrit un sourire timide, mais amusée. La raison de ma présence... Et bien... Oh je me sens si sotte à présent ! Elle leva les bras au ciel puis les laissa retomber, comme résignée. J'arrive tout juste et pour la première fois à Meryton, et en Angleterre à fortiori, d'où mon accent que je n'espère pas trop prononcé. Je cherchais à me promener en forêt mais je me suis perdue et suis arrivée ici. Et puis... Je ne saurais comment l'expliquer ! Je rêvais et imaginais les familles de chacune de ces personnes -elle fit un geste vague vers les tombes- quand tout à coup je me suis retrouvée sur la tombe de feu votre père, que je ne connaissais pourtant pas. L'attention qui avait été portée à sa sépulture m'a touchée et songeant à quel point il avait dû être aimé, la peine qu'il avait dû causer à ses proches ! J'ai été touchée et j'ai songé qu'il méritait que l'on se recueille pour lui, car sans doute ses parents n'en avaient plus l'occasion... Mais je m'emporte je suis navrée, une fois de plus. J'oublie que je parle de votre père, et je ne souhaite pas que vous preniez comme un reproche le fait que j'ai fleuri sa tombe car elle ne l'avait été par ses proches. D'autant que vous veniez sans doute pour cela, ajouta-t-elle avec un léger signe du menton vers lui, comme pour désigner le bouquet qu'il tenait dans son dos. Vous devez me trouvez bien... bien...
Ne trouvant plus les mots qui pourraient qualifier sa bêtise, son culot qui pouvait frôler l'insolence... Elle soupira. Peut-être aurait-elle mieux fait de se taire après tout. Trop absorbée dans son explication, elle avait tout juste remarqué son sourire charmeur. Elle avait simplement remarqué qu'une fois de plus, elle le trouvait beau... Alors une de ses remarques lui revint en mémoire, et pour détendre l'atmosphère, elle tenta un brin d'humour.
- Je me confie à vous... Mais rien ne me dit que vous n'êtes de ces bandits monsieur. Votre sourire en dit long !
Celui que Pearl lui retourna aussi d'ailleurs... Ce n'était pas trop mal mais tout de même. Elle avait surtout l'impression de se comporter comme l'aurait fait sa sœur, et songeant à la réputation qu'elle avait à présent... Après tout, elle s'était peut-être enfoncée un peu plus !
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Dim 22 Aoû - 3:37
William l'observait en silence, elle semblait être distraite, ailleurs; il se demandait même à quoi elle pensait, comme s'il avait envie de la connaître vraiment, la découvrir en profondeur. (pervers?xD) Il la vit faire un pas en avant, un pas en arrière, et sourit, attendri. Ses pas étaient très légers, toute sa personne reflétait la légèreté, la douceur ... bizarrement son imagination rattacha ses pas, à une danse, à un bal... où leur pas -car ils étaient partenaires- se suivraient avec grâce, précision et légèreté. Puis il secoua la tête, comme pour chasser ses pensées étranges et pour revenir à la réalité, qui était beaucoup moins chaleureuse. En tout cas le cadre, les couleurs chaudes de cette salle de bal imaginée, étaient beaucoup plus enivrantes que l'ambiance lugubre de ce cimetière.
Il l'écouta parler et n'osa interrompre cette tirade détaillée. Elle parlait en toute de simplicité, comme si elle déversait ses pensées, sans les filtrer, communiquant avec lui sans barrière, sans retenue. Ce qui était très étrange, vu qu'ils n'étaient que des inconnus l'un pour l'autre, mais pourtant il se sentait subjugué de tout son être. Cette jeune femme, dont il le connaissait rien, l'envoutait en quelque sorte. Son attitude, son apparence, tout ce qu'elle dégageait, suscitait chez William les plus bonnes intentions. Il la sentait si frêle, qu'il voulait la protéger, et son trouble ou son chagrin, lui donnait envie de la réconforter. S'il n'était pas retenu par ces règles de bienséance, s'il n'avait pas été éduqué pour être un gentleman, peut-être se serait-il avancé, aurait caressé son visage de ses doigts, tout en l'encourageant. L'encourager à laisser ses hontes de côté, il n'allait pas la juger, il ne voulait pas la juger, c'était comme impossible. Et à ce moment là, même si William voulait aller vers elle, voulait la connaître, tout son corps était en alerte; son instinct, son coeur le prévenait de rester neutre. S'il commençait à s'emballer pour si peu, il courrait droit à sa destruction. Il venait à peine de se relever d'un échec -entre autre un échec amoureux-, être plus méfiant, plus timide, plus distant serait logique, mais William n'aimait pas contrôler ses émotions, il les subissait. Et il sentait un lien étrange et pourtant agréable qui les liait, même si cela s'était installé juste en un regard, ce qui était absurde au fond. Non?
- Vous n'avez aucunes raisons de vous sentir sotte, quoi de plus normal lorsqu'on marche vers l'inconnu que de se laisser porter par un trouble et sa sensibilité. Alors ne vous torturez pas, Lord Lefroy était un homme simple et altruiste, votre geste : fleurir la tombe d'un inconnu, ne pourrait pas mieux lui faire honneur. Il aurait été touché par votre sensibilité Mademoiselle, et je le dis sincèrement.
William poussa une longue respiration, et regarda autour de lui. Ce cimetière qu'il connaissait bien, cette forêt qui lui était familière, il réalisait petit à petit qu'il était de retour chez lui. Et ces fleurs qu'il tenait, cette tombe qui fleurirait, lui rappelait fortement, les malheurs qu'il avait plus ou moins fui. Mais il n'était plus triste, en partant, il avait fui bon nombre de choses, il était prêt à présent à leur faire face. Il s'en voulait d'être parti si longtemps, d'avoir mis autant de temps à revenir fleurir la tombe de son défunt père.
- Vous aviez vu juste. Il était malheureux et injuste que cette tombe soit si dénudée d'intentions. J'aurais du venir ici, il y a bien longtemps...
William parlait, mais il parlait plus à lui même qu'à Pearl. Il était très distant, rêveur. Il contourna Pearl après lui avoir sourit aimablement et déposa ce humble bouquet de roses blanches, sur cette relique de pierre funéraire et la caressa du bout des doigts. Il se releva, il ne voulait pas passer des heures à prier ou à converser avec un mort, non ce simple geste était fort, William n'était pas un grand bavard, mais il était sincère et cette approche soulignait tout le respect et l'amour qu'il portait à son paternel. Il fut tirer de ce rite funèbre par la remarque de Pearl, il était dos à elle, mais ne put réprimer un sourire. L'atmosphère était toute suite plus légère, il se retourna vers elle, affichant un air amusé.
- En effet, rien à part ma parole, vous le certifie. *sourire charmeur de coquin<3* Votre sécurité dépend totalement de votre sens critique, les cartes sont entre vos mains ma chère. L'important est de savoir ce que vous dicte votre instinct. Vous conjure-t-il de me fuir, car je lui évoque un danger? Ou plutôt vous conseille-t-il de me faire confiance et d'accepter que je vous raccompagne au village?
William s'était encore plus approché de Pearl, pour qu'elle l'entende, malgré qu'il murmure quasiment ses dernières paroles. Le fait de murmurer sa réponse, le rendait très charmeur, oui il la charmait. De façon honteuse car il le faisait sans discrétion, mais de façon il faut le dire .. délicieuse. Il lui présenta son bras, si son instinct penchant en sa faveur, alors il lui proposait son bras pour la durée de leur promenade à travers bois.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Dim 22 Aoû - 6:20
Il l'avait laissé parler, sans l'interrompre, sans même afficher ne serait qu'un sourire en coin, qui lui aurait laissé penser qu'il se moquait d'elle. La réponse qu'il lui fit la conforta d'ailleurs dans cette opinion. Cette journée avait bien mal commencé ! Elle s'était disputée avec sa sœur, avait manqué de peu d'être mise à la porte d'ailleurs, s'était perdue, et pas n'importe où mais dans un cimetière, puis elle s'était mise à sangloter sans raison et c'était à cet instant précis qu'on la surprenait ! Ce qui était en soi la dernière chose qu'elle avait souhaité en cet instant. Comble de son horreur, elle s'était recueillie auprès du père de l'homme qui la trouvait là... Pourtant il ne semblait pas la juger, au contraire... Pearl lui en fut reconnaissante, et elle tenta même un regard.
Il semblait perdu dans ses pensées, et soupira. Ce n'était pas ce qu'elle désirait ! Elle avait simplement voulu être honnête... Pas le culpabiliser ou quoi que ce soit d'autre ! Peut-être aurait-elle préféré le sourire moqueur après tout... Elle voulut prendre la parole, mais il ajouta quelque chose. A son regard perdu elle comprit qu'il ne s'adressait pas à elle. Ainsi elle se tut et l'écouta en silence. Il passa près d'elle pour à son tour s'approcher de la sépulture. Elle se serait émerveillée de son odeur qui l'enivra à cet instant si elle n'avait pas été tant touché par la scène qui se déroulait face à elle, mal à l'aise peut-être. C'était à son tour de se sentir de trop, mais c'était cette fois plus justifié. Elle se retourna pour l'observer, mais baissa rapidement le regard. Il ne se pencha qu'un instant, sans qu'il y est pourtant dans son geste quelque hâte. Il la touchait, et une nouvelle fois, elle voulut s'échapper.
Pourtant quelque chose la retenait. Elle ne voulait le laisser seul alors qu'à présent c'était lui qui semblait si troublé. Il ne l'avait pas abandonné après tout, elle en ferait donc autant. C'est avec ce sentiment qu'elle décida de glisser cette remarque, qu'elle désirait drôle. Après tout le rire est le meilleur des remèdes ! Elle craint un instant qu'il ne se soit senti qu'insulté, mais il finit par se retourner. Il souriait, et du plus beau des sourires d'ailleurs car il était sincère, et amusé ! Ses lèvres s'étendirent également dans le plus rayonnant des sourires. A sa réponse, elle se mordit d'ailleurs la lèvre inférieure pour ne pas rire franchement. Il s'était rapproché d'elle d'un même temps et seul la manière dont il lui avait dit cela l'en empêcha d'ailleurs. Ce sourire, ce regard, ce timbre de voix... Il risquait de la rendre folle s'il continuait ! Pourquoi ne pas en faire autant alors ? Entrant dans son jeu, elle se rapprocha à son tour et répliqua du même ton.
- Je crains que mon instinct et mon sens critique ne se contredise monsieur. Mon instinct m'indique que votre compagnie ne devrait m'inspirer nul crainte, pourtant mon sens critique me pousse à croire que vos sourires et vos regards ne sont que les preuves éhontées du danger que je cours à vos côtés.
Elle resta silencieuse un instant avant d'accepter son bras.
- Par chance pour vous, le danger à toujours eu pour moi quelque attrait !
A présent à son côté, elle lui retourna son sourire charmeur avec un regard en coin... Indescriptible !
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Dim 22 Aoû - 20:50
COLDPLAY - THE SCIENTIST
L'ambiance était maintenant plus légère, moins pesante, et cela ravissait William. Après tout, il n'était pas venu en ce lieu pour s'apitoyer, mais se retrouvant seul en ces lieux, résister à la tristesse n'aurait pas été facile. C'est pour cela, qu'il était touché par la présence de Pearl, elle avait pu rendre cette visite plus supportable. Et comme une rencontre en tel lieu est peu commune, il avait l'impression que cela l'avait d'autant plus rapproché de la jeune femme. Il ne parlait pas de son apparence qui était forte agréable à regarder, mais de sa présence qui était étonnante. Alors il sourit d'autant plus en la voyant entrer dans son jeu de séduction. Séduction élégante et non provocante. Et cela l'amusait, car il trouvait Pearl surprenante. Après tout à première vue, il aurait pensé qu'elle était une miss timide, vu qu'elle fuyait son regard, qu'elle aurait plutôt rougie et bafouer quelques paroles confuses. Mais ce cas là, n'aurait pas déplu à William, il aurait été ... trés attendri.
Mais cette situation, où elle montrait du délicieux répondant, fascinait aussi William. Comme si dans tous les cas, peu importe son attitude, Pearl aurait de toute façon accaparer l'intention de William. Oui pour l'accaparer, elle l'accaparait. Bizarrement il voulait que leur discussion dure toujours, ou du moins, longtemps. Peut-être pourrait-il prendre un chemin plus long en forêt? Comme ça il pourrait rejoindre Meryton moins vite et avoir plus de temps pour la découvrir. Mais il arrêta ses pensées sournoises. D'ailleurs il sourit légèrement, comme pour se moquer de lui-même. Il n'était pas habitué à faire des coups bas, juste dans son intérêt. Non la jeune femme, devait surement avoir des proches qui l'attendaient et qui s'inquiéteraient si son retour tardait.
- Je voudrais bien vous confier, que ce que vous me dites me fait culpabiliser, mais ce n'est pas le cas. En effet si vous croyez ma chère, que votre présence, votre sourire et votre humour ne sont pas aussi des preuves éhontées du danger auquel vous m'exposez; alors il faut revoir vos croyances.
William afficha son sourire charmeur et séduisant. Oui il continuait son petit jeu pas subtile du tout de beau parleur. On peut croire que c'est une habitude d'être ainsi avec les demoiselles, mais pourtant non. Le peu de retenue qu'il affichait, était étonnant. Avant il n'aurait pas osé tourner de compliment aussi franc à une inconnue, de peur de l'offenser. Après tout, ils n'étaient pas présentés selon les conventions, il ne voudrait pas qu'un comportement frivole fasse entrave à la réputation de la demoiselle. Mais peut-être que son séjour à Londres l'avait un peu changé, ou peut-être que c'était simplement Pearl qui rendait son approche différente. Pearl attrapa son bras - d'ailleurs il avait lâchement et légèrement frissonner à ce contact- et ils commencèrent à marcher à travers les allées, pour regagner la sortie.
- Nous aurons donc à faire face ensemble à ces dangers. Danger, qui de mon point de vue je trouve fort agréable. *regard de braise à Pearl xD <3* Nous allons pouvoir en apprendre plus sur l'autre, apparemment nous sommes tous les deux, arrivés à Meryton il y a peu; cela pourrait animer une discussion fort intéressante jusqu'à notre retour au village.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Mer 25 Aoû - 3:50
Ils se mirent à marcher d'un pas tranquille, agréable, et dans la direction opposée de celle qu'elle avait prise en fuyant ! Une chance qu'il fut là, elle se serait sans doute perdue dans le cimetière sans cela ! C'était surement pour cela qu'elle était aussi heureuse d'avoir fait sa rencontre. Quelle autre raison ? Les regards qu'il lui lançait, son sourire, ses réactions, ses paroles, n'avaient rien à voir là-dedans. Ou peut-être un petit peu... Un peu beaucoup même ! Un large sourire apparu à la réponse qu'il lui fit. Tout son chagrin était à présent oublié, les tombes qui les entouraient encore totalement ignorées. Il la flattait, et bien que peu discrètement, de façon très habile.
- Et bien soit je plaide coupable de tout cela, mais alors je dois aussi vous avouer ne pas culpabiliser non plus. Ainsi nous voilà sur un pied d'égalité, tant à propos du danger que nous courrons tous deux à nous côtoyer, qu'au sujet de notre honteux comportement qu'aucun ne désire pourtant regretter !
Car comment regretter ses sourires alors qu'il les lui retournait si volontiers et avec tant de charme ! Oui c'était bien cela, il ne fallait pas se voiler la face, Pearl était totalement, et irrémédiablement sous le charme. Le regard de braise qu'il lui lança ne fit d'ailleurs que la conforter dans cette idée. Elle lui en retourna un identique qu'elle ponctua d'une réplique dont elle eut pourtant honte aussitôt après l'avoir formulée.
- Vous trouvez donc aussi ? Mais après tout, comment trouver désagréable un danger qui a tant de charme !
Pearl se remit à regarder devant elle, et tenta de reprendre son sérieux. Et s'il trouvait que ce petit jeu allait trop loin ? Peut-être la prendrait-il pour une fille facile, superficielle ! Elle ne désirait cela ! C'était le style de remarque qui passait déjà à peine de la part d'un homme, alors d'une femme ! Oui c'était cela, il allait s'offusquer, crier la honte qu'il avait à avoir offert son bras a une telle femme, et la laisser perdue dans ce cimetière ! Il s'enfuirait et hurlerait à tout le village qu'elle genre de demoiselle Miss Pearl était ! Ce ne serait plus son aînée, la honte de la famille... Oh non, elle ne désirait cela ! Et puis, voir le Lord s'enfuir serait d'autant plus douloureux, qu'elle l'appréciait déjà beaucoup.
Il lui fallait à tout prix rattraper son erreur, ne plus se laisser aller à ses sentiments et en revenir à ce que sa raison lui dictait. Malheureusement il désirait à présent évoquer sa venue à Meryton, et elle ne savait trop qu'en dire. Alors il lui faudrait trouver un subterfuge, étrangement elle se douta d'avance que cela ne marcherait... Mais elle pouvait toujours essayer !
- Oh mais ma venue est toute une histoire, et qui plus est longue et ennuyante ! De plus, j'ai déjà bien trop accaparé la discussion. Je vous en prie, parlez moi plutôt de l'endroit d'où vous venez, de la manière dont s'est passé votre voyage, et de la raison qui vous a poussé à venir à Meryton, ou y revenir peut-être ! Voilà de quoi nous occuper jusqu'à notre retour sans que je n'ai plus à dire de sottises ou à m'emporter dans quelque discours peu attrayant.
Elle avait dit tout cela vivement, et avec un entrain qu'elle n'eut besoin de feindre. Elle se félicita même de la tournure de sa phrase ! Elle refusait de parler d'elle même, lui demandait d'en révélant beaucoup sur lui-même, et le tout sans trop paraître impolie car elle faisait passer ça sur une impolitesse déjà commise et une légère timidité qui ne pourrait le vexer ! Si cela suffirait, c'était une autre histoire.. Tout de même elle lui fit un regard encourageant, comme pour le pousser à entamer son récit, et ajouta même d'une voix plus douce, et en se penchant légèrement pour lui susurrer au creux de l'oreille...
- Et si vous tenez réellement à m'entendre parler, je promets de réagir vivement à chacune de vos phrases...
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Jeu 26 Aoû - 15:52
"Vous trouvez donc aussi ? Mais après tout, comment trouver désagréable un danger qui a tant de charme !" William l'écoutait parler avec attention, il ne loupait pas un mot, pas une résonance, comme si le timbre de voix de Pearl n'était qu'une douce et enivrante mélodie dont il ne se lasserait jamais d'écouter. Cependant, il réagit vivement à cette phrase, il ne s'offusqua pas, mais au fond de lui, il fut totalement séduit par ce compliment dit avec tant de facilité. Ses yeux quittèrent le regard de Pearl, pour se poser devant lui, et il émit un petit rire cristallin, mi-amusé, et peut-être mi-gêné. D'ailleurs... ses joues se tintèrent légèrement de rouge. (gniiiah **) Il était étonnant d'être complimenté par une femme. Bon bien sur, les femmes peu recommandables ne cessaient de complimenter les hommes à tout bout de chant, mais Pearl n'en était pas une. Il en était intimement persuadé. Alors recevoir ce compliment de cette jeune femme qui accaparait d'instant en instant un peu plus son esprit l'avait troublé, mais en bien. Il se éclaircit la gorge, comme pour s'aider à se remettre de ses émotions.
- Je n'ai jamais vu un danger si charmant que vous, Milady.
Il se mordit la lèvre. Avait-il rêvé ou... non il l'avait juste pensé n'est-ce pas? Cette pensée si embarrassante n'avait pas franchi ses lèvres sans son accord! Mais, apparemment c'était bien le cas. Il y a bon nombre de compliment qui lui trottait en tête vis à vis de la jeune femme, mais ce n'est pas pour autant qu'il fallait les formuler de vive voix, après tout, toute vérité n'est pas bonne à dire. C'était très embarrassant pour lui, de lui avouer combien il était sous son charme, combien il était faible et avait craqué si facilement. Enfin facilement... comment ne pas être charmé par cette beauté si simple. Mais bon, il faut préserver son jardin secret. Jamais avant il se serait autant laissé aller, ce n'est pas digne d'un gentleman.... Londres l'avait-il changé à ce point? L'avait-il changé en un homme grotesque qui ne fait que mettre mal à l'aise les demoiselles? Il s'en voulait terriblement. Il était un temps, où il était bien plus mystérieux et parlait avec plus de retenue.
Elle l'invita à parler de lui, plutôt qu'elle. Après tout il n'allait pas insisté, déjà qu'il avait commis assez de faux pas, il allait pas se montrer en plus impoli. Peut-être que s'il commençait à parler de lui, cela l'encouragerait à lui en dire un peu plus d'elle? Donnant donnant? Il se perdit dans ses pensées. Que dire? Et comment le dire. Après tout, il n'allait pas lui avouer que par un acte de lâcheté il avait honteusement fui Meryton après avoir essuyé un refus et avoir légèrement perdu le contrôle de la situation. Certes, William avait du faire face à beaucoup de difficultés, cela était normal qu'il était dépassé mais de là à fuir, non avec du recul il n'était pas fier. Qu'est-ce qui pourrait lui dire pour ne pas se faire passer pour un moins que rien? Comment tourner les choses, pour ne pas lui mentir, mais ne rien lui dire?
Puis il changea d'optique. Peut-être que ces précédents échecs notamment avec... Lucy avait été un enseignement dont il faut maintenant tirer des leçons. Avec Lucy, il n'avait cessé de lui cacher ses problèmes de dettes, l'objection de sa mère pour qu'ils se voient car Lucy n'était passé fortunée. Et cela avait tout gâché au final. Peut-être était-il temps de se montrer moins mystérieux, et jouer plus franc jeu? Voilà, jouer franc jeu serait son nouvel objectif. Bon il serait franc mais avec modération, il n'allait pas rentré dans un récit détaillant maintes choses embarrassantes, non il lui confierait les grandes lignes.
- Votre histoire est forcément plus méritante que la mienne vous savez. Mon histoire n'a rien de très glorieuse. Après le décès de mon père, la vie ici c'est drôlement compliquée. Au bout d'un moment, partir m'a semblé l'idée la plus judicieuse. C'était l'occasion de prendre du recul, et peut-être repartir d'un meilleur pied. Même si cela m'a vraiment été bénéfique, je me rends bien compte que cette décision n'a pas été la plus courageuse. J'aimerai autant que vous ne partagiez pas vos réactions. Pour une raison que j'ignore, je ne supporterai pas de voir que je vous ai déçu. Car oui cet agissement n'était pas vraiment ce qu'on peut qualifier de noble.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Ven 27 Aoû - 22:02
Alors que Pearl s'apprêtait à adopter la méthode de l'autruche, en s'enfonçant la tête dans un trou -le comble dans un cimetière !- elle entendit le rire de l'homme l'accompagnant. Surprise, elle le regarda étonnée. Il semblait... gêné ! Ses joues rougirent même alors que son regard se riva devant lui ! Il était si mignon ! Elle l'aurait serré dans ses bras en riant et en le taquinant si... si elle n'avait pas été elle ! A la place, elle n'en fut que plus attendrie et se rapprocha, aussi subtilement qu'elle le put.
Elle n'aurait pu dire s'il l'avait remarqué mais alors, il lui retourna un compliment ! Elle crut l'apercevoir se mordre la lèvre alors qu'elle en fit autant en clouant son regard au sol. Elle aurait aimé croire que ses joues prenaient la même teinte rosée qu'avait pris les siennes mais elle sentit son visage s'enflammer et imagina aussitôt qu'elle devait avoir l'air... d'une tomate ! Ils devaient avoir l'air malin tous les deux, gênés comme ils l'étaient !
La remarque qu'elle lui fit alors sembla tomber comme un cheveux sur la soupe. Avait-elle était grossière en lui demandant de parler de lui et non d'elle ? Elle n'y avait songé. Pourtant il gardait le silence. Elle tenta un regard dans sa direction, afin d'être fixé sur ce qu'il en était. Il ne sembla pas énervé, plutôt perdu dans quelque souvenir lointain... Elle s'en voulu, car de toute évidence, ce souvenir ne semblait être le plus agréable auquel elle l'aurait ramené. Peinée de son indélicatesse, elle s'apprêta à prendre la parole, s'excuser et lui racontait tout ce qu'il pourrait bien vouloir, mais il la coupa dans son élan et parla enfin.
Elle l'écouta attentivement, et le regarda avec tendresse. Il ne voulait entendre ses réactions, mais elle ne se gênerait pas pour autant. Il avait peur de l'entendre déçue, il n'en était rien, alors pourquoi se gêner ?
- Je vous avez promis de réagir, alors permettez-moi de le faire tout de même. Soyez sans crainte, nul déception ne percera dans mon discours pas plus que vous ne pourrez en lire dans mes yeux. Après tout comment oserais-je, alors que j'ai moi même décidé de fuir la vie que j'avais. Prendre du recul est parfois la décision la plus judicieuse, n'en déplaise à tout ceux qui oseront vous dire le contraire ! Vous pensez que votre geste n'est pas noble, je pense qu'il l'est totalement. Si cette expérience vous a été bénéfique, elle ne peut que l'être. Pensez donc à vos proches et à leur bonheur de vous voir rétabli de tout malheur. Alors je vous en prie, chassez ce trouble de votre regard, il me peine.
Elle lui offrit un sourire timide, et resserra son étreinte autour de son bras, comme pour confirmer qu'il ne l'avait nullement déçu. S'il n'avait pas pris la fuite, ce ne serait pas son cas non plus ! Comment le pourrait-elle ? Elle-même avait fui ses problèmes, sans pourtant songer à un retour ! Elle avait abandonné son père, et les prétendants qu'il lui offrait, ne songeant alors qu'à son bonheur ! Et si sa sœur n'avait été qu'un prétexte ? Et si en réalité elle n'était qu'une égoïste ? Non elle ne pouvait être déçu par ses agissements, alors que les siens lui semblaient tellement pire sans qu'elle s'en veuille réellement.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Dim 5 Sep - 6:57
SHE WOLF - SHAKIRA
William ne fit pas attention à son rapprochement subtile, trop occupé à se maudire intérieurement pour lui dire sans détour les raisons de son départ, et de son retour. Certes il avait omis les détails, mais il suffisait de résumer simplement et clairement la situation, il était évident que ce n'était pas une histoires des plus glorieuses, des plus chevaleresques. Il aurait pu embellir la réalité, la vie était devenue compliquée à Meryton, mais la branche de famille installée à Londres, avait encore plus besoin de lui ... Il aurait pu inventé qu'il avait du choisir ses priorités et venir en aide, à ceux qui étaient plus en difficulté. Il aurait pu se faire passer pour un preux et blanc chevalier; personnage qui fait toujours rêver les femmes, et qui leur plait. Même si cela n'aurait pas été correcte, il aurait pu la charmer. Mais William n'était pas comme ça, il ne laissait pas ses désirs passer avant tout. Non les conventions, les devoirs, passaient avant ses propres envies. Etre adulte c'est savoir faire des concessions. Comment pourrait-il se supporter s'il s'inventait un tout autre personnage, rien que pour séduire Pearl.
Car oui, même si cela l'effrayait, il avait envie de lui plaire, de la séduire, bien sur. Et oui ça l'effrayait, sa mésaventure passée ne l'avait-elle pas assez blessé? Sa tête lui hurlait d'être plus prudent. Mais son âme et son coeur, étaient légers, plus insouciants, et papillonnaient sereinement. Comment ne pas l'être quand il voyait le regard qu'elle lui adressait? Alors qu'il parlait de ces méfaits, elle le regardait.. tendrement, sans une once de déception. Et à cet instant, il maudissait les moeurs, la bienséance... Cette société qui invitait tout le monde à se contenir, agir avec retenue, c'était si difficile de refouler ses désirs les plus profonds. Combien de fois allait-il devoir réfuter ses envies d'avancer sa main, de lui caresser la joue, de la remercier d'être si clémente, compréhensive. De lui livrer sans retenue, qu'il savait bien qu'il était idiot, idiot d'être déjà si impliqué. Mais que sa beauté le foudroyait et l'envoutait complètement. Lui avouer que d'habitude, il ne s'emportait pas autant, mais que cette rencontre étrange, était délicieuse, qu'elle était comme un ange tombé du ciel. Il éprouvait une quantité de bonnes choses vis à vis d'elle, il savait inconsciemment qu'elle jouerait un rôle dans l'amélioration de son quotidien. Mais ... il voulait lui dire, il voulait lui adresser ses gestes tendres, mais il ne voulait pas être trop entreprenant, de peur de se montrer trop impoli. De plus avec les rumeurs qui circulaient à tout bout de chant, il ne voulait pas la mettre dans l'embarras.
"Si cette expérience vous a été bénéfique, elle ne peut que l'être. Pensez donc à vos proches et à leur bonheur de vous voir rétabli de tout malheur. Alors je vous en prie, chassez ce trouble de votre regard, il me peine." Il répondit à son sourire timide par ce même sourire timide, et il soupira discrètement lorsqu'elle accentua ce contact autour de son bras. La sentir si proche était vraiment apaisant. Tout paraissait si calme, paisible à cet instant, si bien qu'il souhaitait que ce moment dure une éternité. Mais cependant, malgré cette réplique réconfortante, il ne pouvait pas chasser son trouble, bien trop préoccupé par le malheur des autres, oui William était quelqu'un de très altruiste.
- Je ne puis être rétabli de mon malheur en voyant mes proches luttant avec leur propre malheur. Etre parti a été bénéfique pour moi, mais cela ne l'a été aucunement pour eux. Avec du recul, je trouve cela égoïste, et je me pardonnerai ce manque de bravoure, seulement une fois que leur quotidien sera devenu plus facile.
Il lui adressa un petit sourire triste. Elle ne pouvait pas savoir peut-être même pas comprendre. Toutes personnes n'ayant jamais été entre les murs en pierre du manoir des Lefroy, ne pouvaient comprendre son embarras. La situation était critique, l'atmosphère désastreuse. La solution de facilité a été celle choisi par William : s'éloigner de cette ambiance pesante. Mais à présent il était de retour, il ne choisirait plus la solution de facilité mais celle qui est juste.
- Mais assez parler de moi, je vous prie. Narrer moi quelque chose à propos de vous. Tout cee qui vous plaira. Si évoquer les raisons de votre venue est indiscret, alors parlons de choses plus banales : Meryton vous plait-il?
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Sam 11 Sep - 4:45
Spoiler:
Désolée avec la reprise des cours lundi j'arrive plus rien à gérer ><
Pearl observait William avec grand intérêt. Il semble perdu, hésitant, déçu peut-être même. Elle songea à ce qui pouvait lui causer cette peine, et cela la ramena aussitôt à celle qui était sienne. Elle se refusait à y penser, mais elle aussi avait fui. Elle avait lâchement abandonné son père, manipulé ses sentiments et avait laissé croire à sa sœur qu'elle ne revenait que pour elle, pour lui tenir compagnie ! Son père nourrissait des espoirs envers elle, et bien que cela ne lui plaise, il songeait à son bien. C'était évident, bien sûr. Et pourtant, quand elle s'attarder sur la pensée du mariage que son père avait envisagé initialement pour Elizabeth, elle ne put songer que l'on puisse voir là quelque désir chez son père de voir sa sœur heureuse. Le scandale qui lui avait permis d'en réchapper n'était certes pas à considérer d'un bon œil, mais Pearl ne pouvait se résoudre à penser qu'elle n'aurait pas aimé avoir le courage d'en faire autant, ne serait-ce que pour échapper à une union sans amour... Mais s'offrir à un inconnu pour éviter d'avoir à le faire avec un autre moins plaisant n'était pas dans sa nature, et aussi déplaisant soit-il, elle aurait fini par épouser un des prétendants que lui proposait son père.
Dans ces conditions, comment aurait-elle pu être déçue par William ? A un moment où ses problèmes devenaient trop pesants, il s'était enfui quelques temps pour reprendre ses esprits, certes. Mais n'était-il pourtant pas là, près d'elle, à Meryton, en cet instant ? N'était-il pas finalement revenu affronter ses problèmes en face, aider ses proches à combattre les leurs peut-être même ? Elle, qu'avait-elle fait ? Elle avait senti l'attention un peu trop attirée par la jeune fille sage et modèle qu'elle était, elle avait compris ne plus être la gentille fille qui ne pose plus de problème, mais la futur femme au foyer parfaite qui se plierait au choix de son père. Elle avait cru ne rien pouvoir faire, et avait fini par fuir elle aussi. Laissant son père seul avec ses espoirs déçus, et arrivant auprès d'une sœur aînée qu'elle chérit mais qui ne l'aime pas. Si un comportement devait être jugé égoïste, elle se refuserait donc à admettre que ce serait plus celui du Lord que ce n'était le sien, car elle en revanche ne comptait pas faire demi-tour...
Elle prit enfin conscience qu'elle le fixait depuis un moment déjà et ne lui avait toujours pas répondu. Craignant qu'il ne pense qu'elle le jugeait, alors qu'elle se perdait simplement dans ses pensées, et ne désirant voir plus longtemps ce sourire si triste sur son visage, elle fendit son visage d'un immense sourire, rayonnant et communicatif. Sa démarche se fit plus pressante et sautillante, et ses yeux perdirent cette expression vague pour pétiller de joie. Aucune raison particulière à cela en réalité... Mais elle était si bien près de lui qu'elle ne désirait le laissait subir un instant de plus tous les reproches et remords dont il s'accablait.
- Et bien, si l'atmosphère qui règne chez vous est si pénible, vous aurez tout le temps d'y penser en rentrant ! Mais pour l'instant vous vous promenez à mes côtés, et je m'efforcerais de rendre cette balade la plus plaisante possible, jusqu'à transformer ceci en un vrai sourire !
Elle leva la main vers son visage et s'arrêta à tout juste quelques centimètres, pour mimer la forme du sourire qu'elle espérait lui voir prendre : un sourire jusqu'aux oreilles ! Elle aurait souhaité 'approcher un peu plus sa main, toucher ses lèvres, les tirer elle-même en une expression plus gaie... Mais cela lui était impossible et sa main retomba lourdement près de son corps. Elle ne devait y penser, elle ne devait y penser, elle ne devait y penser... Elle y pensait. Comment ne pas songer à ce que le contact de ses lèvres douces sur son doigt délicat pourrait lui procurer ? Comment ne pas désirer caresser tendrement sa joue pour le réconforter alors qu'il avait tout à coup l'air si mal ? Ce fut au prix d'un effort surhumain qu'elle se retint, et continua à mimer un entrain déjà atténué.
- Meryton me plaît beaucoup en effet, comment ne pas s'y plaire ! Mais ne parlons pas de moi, je vous ennuierai à mourir ! Racontez moi plutôt quels sont les plus beaux coins environnants et décrivez les moi dans les moindres détails ! Vous m'avez l'air la personne idéal pour me recommander les lieux susceptibles de me plaire !
Remarque à peine voilée pour lui dire qu'elle appréciait ses goûts et sa sensibilité, qu'elle partageait. Si elle ne pouvait le réconforter par les gestes, elle ferait tout pour le faire par les mots, et ceci à grand renfort d'implicite.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Mer 22 Sep - 12:55
PHOENIX - GIRLFRIEND
"Et bien, si l'atmosphère qui règne chez vous est si pénible, vous aurez tout le temps d'y penser en rentrant ! Mais pour l'instant vous vous promenez à mes côtés, et je m'efforcerais de rendre cette balade la plus plaisante possible, jusqu'à transformer ceci en un vrai sourire !" La tristesse du Lord présente sur son beau visage, se transformait petit à petit en curiosité. Il l'observait attentivement lever sa main vers son visage. Petit à petit, il voyait ses doigts fins et délicats s'avancer vers lui, et il espérait sincèrement qu'elle oserait aller jusqu'au bout de cette douce attention. Mais sa main retomba, il ne pouvait lui en vouloir. En effet, lui-même mettait un effort surhumain pour réprimer ses gestes tendres vis à vis d'elle, qui fusaient dans son esprit. Il subissait toujours ses envies, de lui caresser la joue, les lèvres, replacer sa mèche de cheveux ... toutes ses choses qu'il ne pouvait faire à cause de la bienséance. Et il en était de même pour elle, après tout une jeune fille de bonne famille, ne pouvait pas caresser à sa guise n'importe quel Lord qu'elle croisait, non cela serait très déplacé.
Alors il lui adressa un sourire sincère et amusée (et magnifique ** xD), quand sa main retomba le long de son corps. Corps, qu'il ne préférait pas détailler, de peur de se montrer grossier... Il était certain que s'il s'y intéressait, il pourrait rester des heures à se laisser subjuguer par la beauté de ses courbes... Mais voilà, que même en s'interdisant de le faire, il partait déjà loin dans ses pensées. Il souriait, car la situation était malicieuse. Il était clair, que tous deux restaient malgré eux derrière les barrières de la bienséance, mourrant d'envie de la franchir, mais n'osant pas paraitre grossier. Et ils avaient bien raison, avec le nombre incroyable de rumeurs qui circulaient en ce moment, mieux valait ne pas trop commettre d'écarts; car à coup sur, toute la ville l'apprendrait. Il ne voulait pas qu'elle salisse sa propre réputation en se montrant trop démonstrative envers lui. Même s'il le désirait, il avait toujours fait passer la raison avant ses envies, enfin du moins, jusqu'à maintenant.
- Votre simple présence vous aide énormément dans cette quête. Comment ne pas afficher un vrai sourire, en étant en si charmante compagnie?
Et voilà qu'il recommençait sans honte à la complimenter. Mais il n'arrivait pas à retenir ses pensées, ses choses que parfois il faut savoir garder, pour ne pas se montrer trop entreprenant. Non à cet instant, il n'y arrivait pas, comme si ses lèvres étaient contrôlées par les battements désordonnés de son coeur et non pas la retenue de son esprit. Mais cependant il n'avait pas perdu de vue, qu'il ne pouvait pas lui adresser certains gestes de tendresse. Cependant, il y en avait bien un, qui restait tout à fait dans la bienséance, qui n'était pas mal vue, et qui pourtant instaurait un contact. Il avança le bras, pour attraper cette main qu'elle venait mollement de remplacer le long de son corps et la porta à ses lèvres pour la baiser. Il fit cela lentement, prenant son temps pour se délecter de cette peau douce qui lui caressait ses lèvres. Il relâcha alors sa main, et lui adressa un de ces magnifiques sourires dont il avait le secret. "Meryton me plaît beaucoup en effet, comment ne pas s'y plaire ! Mais ne parlons pas de moi, je vous ennuierai à mourir ! Racontez moi plutôt quels sont les plus beaux coins environnants et décrivez les moi dans les moindres détails ! Vous m'avez l'air la personne idéal pour me recommander les lieux susceptibles de me plaire !"
- D'après mon histoire, on pourrait croire que Meryton n'est pas un village agréable, mais il n'en est rien. Mon départ n'a rien à voir avec cet endroit. Au contraire, je suis enchanté d'être de retour, car vous aurez le temps de voir qu'il y a de nombreux coins majestueux, qui plaisent à tous les caractères. Aux environs, il y a des manoirs incroyables qu'il faut voir et même certains cottages très remarquables.. Et puis si vous aimez les paysages bucoliques, vous allez être subjuguée! Et si la compagnie vous manque, je serais ravi de vous prêter mon bras le temps d'une promenade. D'ailleurs puis-je vous demander où est-ce que vous séjournez?
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Dim 10 Oct - 4:07
(c) Jane <3 & xLemonKissed
Sentir la présence du jeune Lord à ses côtés était une véritable épreuve pour la pauvre Pearl. Elle fixait désespérément un point fixe face à elle pour ne pas se perdre dans la contemplation des beaux yeux de son compagnon. Le paysage qu'elle découvrait avait beau être magnifique, il était encore loin de lui procurer le frisson que lui avaient provoqué ce regard. Ainsi plutôt que de se balader paisiblement à ses côtés en contemplant ces arbres majestueux, ces belles fleurs odorantes ou ce ciel si clément, elle ne voyait qu'un tourbillon de couleur qu'elle devait s'efforcer de fixer car la bienséance lui interdisait d'observer avec trop d'insistance l'homme qui l'accompagnait. D'une certaine façon, elle se dit que les règles n'y changeait rien, bien qu'elle soit peu timide, elle l'était encore assez pour savoir qu'elle n'aurait le courage de l'observer trop longuement sans honte.
Elle manqua de soupirer à cette réflexion mais la réponse que lui fit le Lord lui coupa le souffle avant qu'elle n'en est l'occasion. Une fois de plus il lui faisait un compliment bien assez direct pour qu'elle ne puisse se méprendre. Lui plaisait-elle donc à ce point qu'il ne se gêne de lui montrer si expressivement l'impression qu'elle lui faisait ? C'est en effet ce qu'il semblait être, pour son plus grand plaisir. Elle ne put retenir son regard plus longtemps, et se tourna donc pour le plonger dans celui du jeune Lord. Qu'il était beau ! Elle n'en revenait toujours pas qu'un homme puisse être dotée d'une telle beauté, et qu'en plus il prenne la peine de converser à ses côtés ! Elle n'avait jamais croisé de si bel homme qui ne fut déjà marié, mais voilà que celui-ci lui faisait la cour... et lui baisait une fois de plus la main ! Le sourire qui accompagna son geste la troubla au plus haut point. Comment ne l'être ? Le contact chaud de ses lèvres sur sa peau douce provoqua quelques frissons dans sa nuque qu'elle ne put expliquer. Elle se rendit à peine compte qu'ils s'étaient arrêtés et qu'elle le dévisageait. Comme elle l'avait imaginé, elle en rougit et se sentit obligée de prendre la parole, de peur que son silence ne lui laisse penser qu'il l'avait outrée en quelque point.
- Vous m'en voyez donc flattée...
Pas terrible comme réponse... Lorsqu'elle avait ouvert la bouche elle s'était attendue à lui clamer une de ces longues tirades dont certaines Ladies ont le secret et qui font toujours tomber leur compagnon sous leur charme ! Alors que là, elle se sentit ridicule, et eut simplement l'impression d'avoir parlé pour ne rien dire... Ce n'était peut-être pas plus mal qu'elle ait parlé si peu après tout : s'engager dans un trop long discours aurait immanquablement fini en bégaiements face au sourire si sublime qu'il lui offrait. Par chance il enchaîna aussitôt et ils purent reprendre leur marche. Elle retourna la tête face à elle, reprenant à zéro sa lutte pour ne plus le regarder.
- Et bien me voilà donc charmée ! Songeant qu'il pourrait se méprendre, elle ajouta aussitôt. Votre description est une invitation bien attrayante aux promenades dont je suis si friande ! Vous me verriez aussi comblée de vous avoir à mon bras durant celles-ci... Votre compagnie m'est très agréable.
A sa dernière question, elle repensa à un détail auquel elle aurait mieux fait de repenser plus tôt, mais qui de toute évidence n'avait effleuré l'esprit d'aucun d'eux ! Certes il la raccompagnait, ce qui était très aimable de sa part... Mais où s'il ne savait pas où elle logeait ? Meryton n'était pas une ville aussi grande que Paris, mais certains manoirs s'en éloignait tout de même de quelques miles... Ce qui était le cas de celui de son oncle ! Elle serait d'ailleurs incapable d'en retrouver la route au départ du village... Mais comment penser à tel détail à son bras ? Après tout si elle se perdait de nouveau une fois qu'il l'a laissera, elle ne doutait pas que les souvenirs des moments qu'elle passait en sa présence aurait largement de quoi l'occuper d'ici à ce qu'elle retrouve sa route.
- Je séjourne actuellement chez mon oncle, au manoir des Tiddlers. C'est une partie de la famille que je ne connais pas, mais je suis venue y retrouver ma sœur aînée qui m'a précédée de quelques semaines tout juste.
Cette même sœur qui au bout de quelques heures à peine lui avait donné l'envie de fuir son nouveau chez soi... L'image de la chambre qu'elle lui avait attribuée lui revint un instant en tête. Les chambres des domestiques étaient plus luxueuses ! Et moins isolées... La colère qu'elle avait ressentie plus tôt ayant déjà disparue, une furieuse envie de pleurer la prit, qu'elle refoula comme elle le put. Il l'avait déjà surprise les larmes aux yeux, elle ne voulait que cela se reproduise une fois de plus. Elle finirait par le faire fuir avec une telle sensibilité ! Figeant un sourire sur son visage, elle se tourna vers lui un instant pour lui signaler comme elle était heureuse de la rejoindre, comme elle aimait sa sœur, comme le monde était beau et gentil !... Puis baissa la tête pour voir où elle mettait les pieds, sentant que ce n'était ce sourire hypocrite qui lui laisserait croire que tout allait bien.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Sam 6 Nov - 18:03
HOOBASTANK - The Reason <3
Spoiler:
Je m'excuse encore et encore et encore (encore?) pour le retard impardonnable que je commets pour répondre à ce sujet épique ^^ J'espère que ma réponse pourra me racheter un temps soi peu ! Vu que ça traine depuis cet été, si jamais tu veux fermer et en ouvrir un autre tu me dis ma Morgy! Et j'espère que Pearl ne s'est pas éprise d'un autre, sinon et ben William va se battre et gagnera AHAHAH *folle* Encore désolé ><
William avait affiché une mine ravie lorsqu'elle accepta sa proposition. Cette idée de partager d'autres promenades à ses côtés l'enchantait vraiment, même un peu trop. Une partie de son cerveau n'aimait pas ça, il était tellement dangereux de porter trop importance à des personnes, qui quelques temps avant, lui étaient encore inconnues. Ils recommencèrent à marcher, mais cette fois en silence. Ce n'était pas gênant, comme le disait la maxime : la parole est d'argent mais le silence est d'or. Il ne se sentait pas dans l'obligation de parler seulement dans le but de boucher des blancs. Profiter de ce temps non pluvieux, et des paysages qui l'entourent en silence était quelque chose que William appréciait. Bon certes, il faut avouer qu'à ce moment, il n'avait que faire de ces paysages bucoliques. Tout son être menait une lutte acharnée pour essayer de retrouver un semblant de paix. Il faut dire que son coeur papillonnait bien trop vite à cet instant où cette jeune beauté était à son bras. Et sa raison essayait de redresser la situation, calmé cette dissipation mal venue. C'est vrai, son coeur semblait se soucier de rien, à croire que jamais il n'avait été blessé par un être aimé, il s'emballait comme s'il n'avait jamais connu de déception. Au contraire, sa raison sonnait l'alarme, et sentait bien que toute cette agitation n'était pas une bonne chose.
Et comment blâmer ces revendications? Il était à peine rentrer de Londres, ville qu'il avait rejoint pour se remettre de ce terrible chagrin qui l'avait terrassé. Et voilà qu'à peine revenu, le Lord se montrait faible, si enclin à se faire embobiné par un être exquis. Mais le William insouciant, celui qui débordait de romantisme, rêveur à souhaits, ce William qui depuis ces quelques mois avait disparu, était apparemment de retour. Il savait bien que tous ses ressentis vis à vis de Lady Forbes étaient peut-être exagéré, qu'il pourrait être méfiant au vue de ce qu'il avait enduré à cause Miss Price... mais pour une fois il en avait vraiment marre de toujours lutter contre ses sentiments. Depuis la mort de son père, il n'avait fait que ça : être tiraillé entre raison et sentiments. Ce retour à Meryton était synonyme de nouveau départ; alors pourquoi la crainte de souffrir l'empêcherait de vivre comme il le sent?
Voilà le combat qui maintenait le Lord silencieux. Il était tellement plongé dans ce flot tumultueux de pensées qu'il ne pouvait pas tenir une discussion. Mais une lumière quelque peu aveuglante le ramena à la réalité. Il n'avait pas remarqué qu'ils avaient déjà rejoint Meryton. Pourtant le cimetière où repose son défunt père est assez excentré, mais apparemment une compagnie agréable fait défilé plus vite le temps. Il tourna son visage vers son épaule, pour regarder Pearl qui se tenait tel un ange silencieux à ses côtés. Sa beauté lui coupait le souffle. Cela était peut-être niais et mièvreux, mais cela l'importait peu. Il avait décidé que : le fait d'avoir rencontré cette jeune femme les larmes aux yeux devant la tombe de son feu père, était un signe ... Signe qu'il devait vivre comme il l'entendant sa vie. A présent, il ne se laissera pas guidé et tiraillé par sa mère, l'argent ou autre. S'il voulait tomber éperdument amoureux de Lady Forbes, et bien qu'il en soit ainsi. Il avait tellement lutté contre ses sentiments avec Lucy qu'il l'avait finalement perdue, il en avait tiré une bonne leçon et ne referait pas la même erreur.
William s'arrêta subitement de marcher. Il se tourna pour faire face à Pearl, et plongea son regard dans le le sien. Il resta ainsi un instant sans dire un mot. Essayant peut-être de sonder l'esprit de Pearl avec son regard?
- Je sais bien que mes prochaines paroles seront honteusement déplacées, mais apparemment depuis notre rencontre c'est devenu pour moi une habitude de me comporter avec peu de bienséance à votre égard. Et j'en suis confus. Mais pour ma défense... et j'entends bien que mon excuse est dérisoire .. Mais ce que je souhaite vous dire.. ou plutôt vous informer.. *s'embrouille dans ses pensées* .. hum *s'éclaircit la gorge* Je ne sais pas comment vous vous y êtes prise, mais à vos côtés mon âme et mon être se retrouvent totalement embrumées... Je ne dis pas cela pour vous vexer, cela est tout à votre honneur .. je ne sais pas pourquoi je vous confie ceci .. mais il me semblait normal de vous le dire, cela excusera peut-être mon comportement déplacé et entreprenant?
William mit sa main sur son front et commença à faire les cents pas. Mais qu'est ce qu'il était entrain de dire? Lui même ne se comprenait plus. Il était entrain de baragouiner une histoire à dormir debout, des explications farfelues, incompréhensibles qui allaient sans doute froisser la jeune femme. Il soupira et s'arrêta alors de piétiner le sol, pour faire face de nouveau à Pearl. Ses joues s'étaient teintés de rouge et il se trouvait ridicule T.T. Il osa enfin la regarder , mais directement son regard regagna le sol. Il voulait même pas juger de sa réaction. Alors dans un acte téméraire et irréfléchi, ses mains se posèrent sur les joues de Pearl, de façon à entourer ce visage parfait, et ses lèvres vinrent baiser les siennes.
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy Mer 10 Nov - 23:30
Depuis combien de temps marchaient-il ? Pearl n'aurait su le dire. Pas plus qu'elle n'aurait d'ailleurs été capable de décrire les paysages qui venaient de défiler sous ses yeux. Ce n'était pas faute de les avoir fixé pourtant ! Mais qu'y pouvait-elle, si même en regardant droit devant elle, elle le voyait toujours du coin de l'œil, si même en se concentrant du mieux qu'elle le pouvait sur la sensation du vent caressant son visage, sur le bruit des feuilles ou des branchages craquant sous ses pieds, ou même sur toutes ces odeurs auxquelles elle n'était habituée en ville, il n'y avait que le contact de son bras serrant le sien qui la préoccupait ? Il n'y avait que cette douce chaleur tendre et réconfortante, il n'y avait que ce beau visage observant le sien, il n'y avait que William. Le souvenir du désagréable accueil de sa sœur lui parut bien loin, car en cet instant, il n'y avait que William.
Après tout, qu'elle importance avait la durée de leur balade ? En quoi cela pouvait-il bien la préoccupait que le jour commence à décliner ? Et pourquoi s'en ferait-elle qu'il ne prenne la parole, puisqu'il n'y avait dans ce silence nul tension. Un sourire étira ses lèvres, alors qu'elle se tourna imperceptiblement vers lui. Qu'il était beau ! Si elle avait su que son voyage à Meryton lui réserverait une si agréable surprise, voilà bien longtemps qu'elle l'aurait entreprit ! Elle n'était en Angleterre que depuis une journée, deux au plus (comment s'en souvenir alors que son rythme de sommeil s'était complètement déréglé durant son voyage ?), et elle rencontrait déjà l'homme parfait !
Alors, il fut bien normal qu'elle se voit aussi surprise que lui d'arriver si tôt à Meryton même. Sa marche jusqu'au cimetière à l'aller lui avait paru bien plus longue ! Peut-être avait-elle surtout emprunté à ce moment là mille détours inutiles. Lorsqu'elle se tourna vers le jeune Lord pourtant, il sembla aussi dérouté qu'elle. Le pire dans tout cela, c'est qu'elle imagina déjà l'heure de leur séparation arrivée. Elle regretta soudain de n'avoir plus parlé ! Encore que, gaffeuse comme elle pouvait l'être, elle aurait inéluctablement fini par sortir Le truc à pas dire. Bon, finalement tout c'était bien passé... Mais alors pourquoi s'arrêtait-il ? Pourquoi gardait-il encore ce silence, qui soudain, et sans qu'elle ne puisse l'expliquer, s'était tendu ?
S'en suivit alors une scène au dessus de toute explication, pour la simple et bonne raison que la pauvre Pearl n'y compris rien ! Il commença d'abord par plonger son regard dans le sien. Elle aurait pu trouver cela très agréable et l'aurait même soutenu si elle n'avait eu l'impression de se faire analyser. Gênée, elle baissa le regard et se mit à rougir. Il avait quand même un sacré regard ! C'est surtout à partir de là qu'elle décrocha : il se mit à prononcer des paroles sans aucun sens. Mis à part le sens des phrases, elle crut tout de même comprendre qu'il s'en voulait de son comportement avec elle, qu'elle le perturbait ? Qu'il se montrait trop entreprenant aussi. Oui c'était quelque chose comme ça ! Un sourire fendit son visage, et elle entreprit un pas vers lui, attendrie. Non pas qu'elle ait l'habitude de ce genre de situation, mais avec lui, c'était instinctif. Son sourire s'étira plus encore lorsque, tout gêné qu'il était, il entama sa petite pantomime. Il était si charmant ! Et il avait surtout l'air de mener un affreux combat intérieur. Faisant les cents pas, il lui jetait de temps en temps quelques coups d'œils, toujours furtifs. Ce qui l'attendrit le plus, ce fut les rougeurs sur ses joues !
Commençant à se sentir coupable de le mettre dans un tel état, elle gomma son sourire et s'apprêta à enfin lui répondre lorsqu'enfin il s'arrêta. Une sensation étrange l'envahit alors, le genre de sensation qui vous envahit lorsque vous sentez que quelque chose d'important va se produire, là, tout de suite, et que vous ne savez pas ce que ça va être. Elle ne tarda pas à le savoir... Il se dirigea soudain droit vers elle, et sans qu'elle n'ait le temps de réagir, elle sentit ses mains entourer son visage et ses lèvres se déposer sur les siennes ! Là, en plein milieu du village, le Lord William Lefroy, rencontré la journée même, lui offrait son premier baiser. C'était un comportement des plus irresponsables, allant à l'encontre de tout ce qu'on lui avait appris ! Une petite voix intérieure lui hurlait que c'était un comportement indigne d'une jeune lady !
Alors elle se déconnecta de tout. D'abord figée de stupeur, enfin elle se reprit, et lui rendit son baiser. Ses bras se levèrent lentement, tremblant, pour venir se glisser dans sa nuque. Elle entrouvrit légèrement les lèvres et se serra étroitement contre lui. Une fois de plus, plus rien n'existait d'autre que lui, sauf que cette fois, tout lui sembla tellement plus vif ! Son ventre se tordait en une sensation étrange mais tellement agréable ! Ses mains fourragèrent ses cheveux et ses lèvres en redemandèrent. C'était son premier baiser, et elle était bien décidée à le rendre parfait, au moins autant que l'homme avec qui elle le partageait, et surtout, elle allait en profiter !
Sauf qu'il se devait d'en être autrement. Cette petite voix revint pointer le bout de son nez, et tout son cerveau se remit soudain en marche. Mais que diable faisait-elle ?! Elle se recula vivement, et comprit ce qu'elle venait de faire. A peine arrivée, sa réputation était déjà ruinée ! Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur. Elle le dévisagea un instant, partagée entre le désir vif mais inexplicable de nouveau se jeter sur lui, et celui de fuir. Malheureusement, sa raison reprit le dessus, et attrapant ses jupons, elle lui tourna le dos et partit en courant sans se retourner...
~Fin~
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Sujet: Re: Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy
Le hasard fait parfois bien les choses ~William Lefroy