Remember Austen, RPG du XIXe
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« La nuit, les chats sont gris... [Libre]

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InvitéInvité
« La nuit, les chats sont gris... [Libre] Empty
MessageSujet: « La nuit, les chats sont gris... [Libre] « La nuit, les chats sont gris... [Libre] EmptySam 24 Juil - 17:57

« Allez les oiseaux de mon corps ;
Fermez vos belles gueules à passion… »



    Que faisait-elle là ? C’était risqué, trop dangereux… mais le défi était terriblement séduisant. Une forêt, d’ordinaire magnifique, dans laquelle les animaux semblent sauter de partout, disposé à être tuer par les nobles, quand ceux-ci ont une soudaine envie de chasser. Mais aujourd’hui, en ces temps troublés, la forêt n’était plus aussi accueillante qu’a l’accoutumée. Les arbres étaient violentés, secoués part un vent déchainé. Les branches se brisaient et tombaient au sol dans un bruit sourd. Les arbres les plus fragiles étaient tout simplement déjà déracinés, leur sommet foulant le sol et leurs racines effleurant le ciel. Comme si tout était inversé. Mais après tout c’était un peu le cas, non ? Qui aurait pu prévoir une tempête de cette envergure, ici, à Meryton. Personne n’avait prédit ça, mais désormais la tempête était là, toute proche. Et on avait demandé à tout le monde de rester chez soi, de ne pas s’aventurer seul loin de son foyer. Mais quel foyer, hein ? Drathir ne possédait rien, à part une petite ferme qu’une simple brise pourrait balayer. Alors, comme n’importe quel pauvre, elle priait en silence que la tempête ne s’avance pas plus, sinon sa « maison » serait balayée, tout comme n’importe quel taudis de paille serait emporté. Alors oui, elle se moquait un peu des ordres et des conseils qu’on pouvait lui donner. Elle avait besoin de bouger, alors aller dans cette forêt n’était qu’un défi de plus.

    C’était dans des vêtements très… humble, que la demoiselle avait décidé de parcourir la forêt en long, en large et en travers. Et en cet instant précis, elle n’avait qu’une envie. Arracher sa robe qui, dans une telle situation, était trop longue pour être confortable. La demoiselle était toujours obligé de la tenir assez haute pour marcher, passer au dessus d’une branche. Puis elle devait tout lâcher pour passer sous un arbre déraciné. Au final, elle n’était pas très belle à voire, pas très glorieuse ni très fière. Le bas de sa robe prenait une teinte marron, à cause de la boue qui commençait à s’accumuler et à sécher tout aussi vite. Elle mettrait sûrement des heures pour nettoyer ça mais peu importe, à ses yeux cela en valait la chandelle. La forêt était… désastreuse, faisait peine à voir et le cœur de Drathir se serrait dans sa poitrine. C’est fou de voir à quel point une tempête pouvait provoquer autant de dégâts. Autant de dommage. Là c’est sûr, les animaux n’étaient pas prêts de gambader à nouveau, et les parties de chasses auxquelles s’abonnent les nobles, seront moins fructueuses. En bref il faut s’attendre à voir des hommes frustrés et de mauvaise humeur. Chic. Comme si les choses n’étaient déjà pas assez dures à supporter.

    Lâchant un soupir, Drathir se décida à faire une pause, avec l’impression d’avoir fait le parcours du combattant que chaque militaire à déjà du faire. Le souffle court, cette fois elle avait plutôt l’impression d’avoir fait un marathon, la gouvernante s’adossa à un arbre, fermant les yeux. Il y eu alors un orage, un éclair qui zèbre le ciel, suivit d’une averse. Longue mais surtout violente. Adossée à un arbre, tranquille et au sec, Drathir devint en une seconde une jeune femme trempée, les vêtements lui collant à la peau et ce malgré la protection que lui offrait les feuilles des arbres. Un grondement lui échappa, ses yeux lançant des éclairs. Fait chier…

    « Et merde…

    Ouh la, désolé pour ce manqué de politesse. Mais que voulez vous, déjà qu’elle n’avait rien à faire ici, la situation devenait insupportable. D’ordinaire la demoiselle appréciait la pluie, le contact de l’eau qui roule sous sa peau. Mais là… Elle n’avait pas prévue ça. Et elle détestait les surprises. Passant sa main dans sa chevelure blonde, désormais plaquée sur son crâne, la demoiselle tenta d’ébouriffer un peu le tout, ne supportant pas le fait d’avoir des cheveux parfaitement lisse. Du volume que diable ! Du volume. Mais évidemment elle avait beau faire tous les efforts du monde, la pluie continuait de s’écraser sur son visage. Passant sa langue sur ses lèvres et ses mains sur son visage, Drathir se décida enfin à rentrer. Non pas parce qu’elle prenait enfin conscience des risques qu’elle encourrait à rester ici, mais plutôt parce que le temps n’était pas propice à une ballade nocturne. Ah oui, j’avais oublié de préciser que, en plus de se balader dans la forêt en une époque de tempête, elle se baladait la nuit. A croire qu’elle faisait tout pour mourir, tout en s’assurant qu’on ne retrouverait jamais son cadavre. Tss, de toute façon même si on la retrouvait, qui viendrait la pleurer ou même poser un nom sur son visage ? Qui se souviendrait d’elle ? Il est bien connu que seuls les noms de nobles restent graver dans les mémoires. Jamais celui des domestiques.

    De nouveau, un soupir échappe à la demoiselle qui se mit à songer à un cheval. Décidément elle tuerait sa propre mère pour en avoir un, rien qu’en cet instant. Et… ça devait être agréable de monter en selle, de sentir le galop puissant de ces nobles animaux. Ils étaient magnifiques et il s’agissait là de la seule chose que Drathir enviait aux aristocrates. Leurs montures. Un mince sourire aux lèvres, la demoiselle reprit donc la route à sens inverse, faisant le chemin du retour, toujours à pied, toujours en tenant maladroitement sa robe, toujours en évitant de tomber. Heureusement qu’elle ne possédait pas ces grandes chaussures à talons que portent les grandes dames. Ça doit être impossible de marcher correctement, une vraie torture que de chausser ces… ces trucs. Au moins les chaussures de Drathir étaient simples. Enfin bref. Tout se passait pour le mieux, jusqu'à ce qu’un nouvel éclair zèbre le ciel, éclairant le lieu qui avait tout pour être sinistre. Puis s’en suivit un craquement, long… levant la tête Drathir retint un hurlement en voyant un arbre tomber, abattu par l’éclair. Sauf que l’arbre en question tombait sur elle…

    Dans ce genre de cas il existe plusieurs solutions. Soit vous restez immobile, tétanisé par la peur, et vous vous faîtes écrasés, ou alors vous priez qu’un preux chevalier vienne vous sauver. Ou alors vous réagissez tout de même, comme le fit Drathir, et d’un bond vous reculer pour vous mettre à courir et au dernier moment, sauter en avant, vous prenant en pleine face l’arbre voisin. Aieuh è___é. Et l’arbre qui s’écrase violemment au sol, à quelques centimètres à peine de la demoiselle. Demoiselle qui, la respiration vive et le cœur battant, enlaçait un arbre, s’y raccrochant avec la même force qu’un noyé avec sa bouée. Et même une fois le mal passé, elle ne lâchait plus son nouveau compagnon très… naturel. Drathir a alors un hoquet, reprenant brutalement sa respiration tout en marmonnant dans sa barbe.

    « Ah c’est pas vrai, c’est pas vrai, c’est pas vrai…

    Et bah si. Et alors que Drathir se remettait doucement de ses émotions, il y eu une branche qui craque. Oh non, ce n’est pas un nouvel arbre qui lui tombait à la figure, non. C’était plutôt ce genre de brindille déjà au sol, qu’un pied brise malencontreusement. L’espion repéré. Même si en cet instant la gouvernante n’en avait que faire et se moquait ouvertement de savoir de qui il pouvait s’agir. Elle savait juste que le bruit est assez proche et… et merde hein. D’abord sa santé, on verrait le reste ensuite. Dire qu’un arbre a faillit l’écraser… Heureusement qu’il pleuvait finalement, où elle se serait mise à craindre l’arrivé d’un nouvel incident, ce qui aurait détruit la dernière moitié de forêt. Et ce qui l’aurait détruite elle aussi, par la même occasion.
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