Remember Austen, RPG du XIXe
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La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana]

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Georgiana Cleverley
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MessageSujet: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptyMer 7 Juil - 15:31

La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] Sanstitre11s La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] Kate003

Georgiana avait toujours eu une grande passion pour la lecture. Que ce soit la littérature, les sciences, l’histoire... elle s’intéressait à tout, sauf aux ouvrages religieux qu’elle trouvait assommants. Or la bibliothèque des Prices en était très majoritairement constituée, ce qui paraît plus que normal étant donné que John Price était le pasteur de Meryton. Mais en comparaison de la grande bibliothèque très variée dont elle avait disposée autrefois chez ses parents, Georgiana trouvait donc bien peu de livres à se mettre sous la dent – ou sous les yeux. Fort heureusement dans toute ville qui se respecte, il existe une librairie où l’on peut se fournir. Sa cousine Lily lui avait donc donné l’adresse de l’Oliver’s Bookshop et c’est ainsi que Georgie se retrouva à fureter dans les rayons de la boutique, assez déserte en cet après-midi.

Elle n’avait pas d’idée précise sur ce qu’elle comptait acheter. Elle avait laissé tous ses livres fétiches à Latherney, il lui fallait par conséquent recommencer une nouvelle petite collection personnelle. Après avoir feuilleté quelques atlas, elle changea de rayon et se rendit du côté des romans sentimentaux. Les histoires à l’eau de rose... Georgiana en raffolait. Elle ne pouvait s’empêcher de s’imaginer à chaque fois à la place de l’héroïne et que c’était à elle qu’on faisait des déclarations d’amour enflammées qui se concluaient par un baiser passionné, et à plus long terme, par un mariage grandiose. [Redescends sur terre Cendrillon, je te rappelle que tu as envoyé paître un prétendant et demi.]

Son choix se porta finalement sur deux petits romans qu’elle s’apprêta à aller payer. Auparavant cependant, elle voulut jeter un dernier coup d’œil. Dès son arrivée, un lourd rideau de velours rouge à l’opposé de la porte d’entrée avait attiré son attention mais elle ne s’en était plus souciée jusqu’à présent. En s’approchant d’un peu plus près, Georgiana se rendit compte qu’il séparait une toute petite pleine d’étagères remplies de livres du reste de la librairie. Étaient-ce des livres abîmés? Une commande destinée à un quelconque aristocrate désireux de remplir sa bibliothèque? Et bien qu’il semblât évident que cette pièce n’était pas destinée au public, la curiosité l’emporta et la petite imprudente se s’y faufila après s’être assurée que Mr Oliver était occupé à discuter avec un client. Elle saisit un livre au hasard sur une étagère et en observa la couverture. Ni le titre, ni l’auteur ne lui étaient familiers. Elle l’ouvrit et entama une lecture rapide les premières lignes. Les traits de son visage se plissèrent au fur et à mesure qu’elle progressait. Quelques pages plus loin, elle en avait assez lu pour comprendre que cette histoire allait bien au delà de ces romans mièvres pour jeunes filles en fleur qu’elle affectionnait tant. D’ailleurs elle rougissait rien qu’y en repensant. Il faisait à l’évidence partie de la catégorie des livres à bannir de toute bibliothèque respectable. Bien qu’ils ne soient pas strictement interdits, il était néanmoins très peu recommandable d’en lire et encore moins d’être surpris en leur possession.

Georgiana reposa soigneusement le roman à sa place et en choisit un autre sur un rayon adjacent. Elle était très nerveuse, il lui était impossible de garder l’esprit tranquille. Comme si elle était en train de commettre un crime. Elle tournait automatiquement la tête vers le rideau rouge au moindre bruit, son cœur tambourinait dans sa poitrine et elle ne parvenait pas rester à rester immobile. Elle n’avait jusqu’alors que très rarement accompli des choses aussi indécentes et répréhensibles. Elle parcourut rapidement le nouveau livre entre ses mains, du même genre que le précédent. Oh oui, il serait très embarrassant que quelqu’un la surprenne maintenant...
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Lydia Shatterney
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptySam 31 Juil - 22:31

    Lydia adorait les librairies. Lire était pour elle un moyen d’évasion. Elle pouvait ainsi s’enfuir de la monotonie de Meryton, et apprendre, au travers de nouvelles, romans, documentaires, ce qu’il se faisait en dehors des frontières anglaises. Quoi de plus ennuyant que ce bon vieux Royaume Uni ? Rien que le mot Royaume lui donnait envie de crier. Etiquette, règles, convention, bienséance… God saves the Queen ! Si elle avait pu choisir, Lydia aurait été princesse africaine au fin fond de la brousse. Adulée de tous, elle aurait tyrannisé ses sujets, les maltraitant quotidiennement… ah mais non, elle le fait déjà ça !
    Pour en revenir à la littérature, Miss Shatterney préférait les romans d’aventures où les héros risquent leurs vies, et puis si les protagonistes pouvaient mourir dans d’atroces souffrances, c’est mieux, plus réaliste. Comme si le preux chevalier pouvait, à coup sûr, sauver la princesse et le royaume. Non, mieux valait qu’on lui coupe une jambe, qu’il essaie de s’échapper préférant sauver sa peau que de s’occuper de la pauvre fille, qu’elle crève et que lui aussi crève, tant qu’à faire ! Elle n’avait qu’à pas se faire enlever, est ce que j’en fais des histoires, moi ?

    En cette journée au temps hasardeux, Lydia avait donc harcelait son oncle pour qu’il lui prête la voiture et le cocher (qu’elle trouvait d’ailleurs à son goût) pour qu’elle puisse aller en ville, faire des achats pour des semaines de lecture. Avec cette tempête, elle était sûre de vivre quelques temps loin de ses gentlemen préférés et il lui fallait trouver une occupation saine, pour une fois. Suite à un premier refus de Lord Tiddler, Miss Shatterney avait usé tous ses stratagèmes mais surtout toute sa patience. Elle entrait donc en terre promise, la librairie, avec une aura de fierté sans égal. Elle avait vaincu, il ne lui restait plus qu’à dépenser l’argent avec lequel son oncle avait acheté la paix.
    Elle jaugeait le lieu, histoire de voir qui était là, quand elle aperçu sa bonne amie, Georgiana Cleverley se faufilait entre les étagères. Lydia allait l’interpeller quand elle vit la Miss entrait sournoisement dans le recoin des livres défendus. Lydia fronça les sourcils. Comment pouvait-elle entrer sans honte, sans tenter de se cacher outre mesure ? Miss Shatterney pencha la tête sur le côté. Elle connaissait bien cette partie de la librairie pour y avoir accompagné son oncle. La rumeur selon laquelle les enfants Tiddler avaient à leur disposition des livres interdits était, pour une fois, réaliste. Enfant déjà, quand elle venait à Meryton en vacances, Lydia savait que cette partie de la boutique était peu recommandable pour les jeunes gens. Bien sur, depuis, elle avait rougi devant des livres « saugrenus », ou appris des théories réfutées par l’Eglise, mais cela, elle l’avait fait à la lueur d’une bougie, au manoir.

    Elle se demanda si Georgiana était, elle aussi, friande de livre sur la sorcellerie ou le spiritisme. Y voyant une merveilleuse occasion de l’inviter à sa prochaine séance, et pour le simple plaisir de la torturer un peu, Lydia se rapprocha du rideau, s’assura que personne ne puisse la voir, et entra dans la petite pièce.
    Elle y vit Miss Cleverley, tenant un livre dans ses mains tremblotantes, aussi rouge qu’une pivoine. Un coup d’œil sur le titre lui permit de voir de quel genre de livre il s’agissait. La demoiselle était tellement choquée qu’elle n’avait pas entendu Lydia entrer. Celle-ci se mordit la lèvre pour s’empêcher de sourire et toussota, histoire de se faire remarquer.

    - Georgiana ! Quel plaisir de vous voir ! Je vous ai vue vous faufiler ici et je suis venue vous saluer !
    Puis, feignant, de s’inquiéter :

    - Quelque chose ne va pas ? vous me paraissez bien perturbée ! Vous sentez-vous bien, mon amie ?

    Ne lui laissant pas vraiment l’occasion de répondre, elle s’approcha avec la ferme attention de lui prendre le livre des mains :

    - Que lisez-vous donc de si intéressant ?

    Lydia adorait Georgiana, mais celle-ci n’échappait pas à la terrible règle : si Miss Shatterney pouvait tourmenter quelqu’un, elle le faisait avec joie !
    Un sourire diabolique aux lèvres, elle attrapa le livre et se mit à lire à haute voix :

    - « John s’approcha de Jane et la prit dans ses bras, la serra contre lui avant de… » DE ? Mais Georgiana !! Qu’est-ce donc que ces lectures ?! Je… je… Je ne comprends pas ces écrits je…

    Lydia feint l’indignation et joua l’enfant choquée.



Dernière édition par Lydia Shatterney le Dim 8 Aoû - 23:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptyDim 8 Aoû - 21:03


L’esprit de Georgiana était tout retourné. Choquée par de tels écrits mais quelque part avide d’en lire plus, elle prenait conscience qu’elle détenait dans ses mains une véritable bombe. Une bombe qui n’allait pas tarder à exploser. Une bombe qui n’attendait plus que le signal du détonateur. Un détonateur qui se nommait Lydia.
Georgiana ne l’avait pas entendue approcher. Aussi lorsque son amie toussota pour signifier sa présence, de battre son cœur s’était arrêté. Spontanément, elle émit un petit couinement terrifié, comme une proie traquée qui se fait coincer par un chasseur.

- Georgiana ! Quel plaisir de vous voir ! Je vous ai vue vous faufiler ici et je suis venue vous saluer !


« Tout le plaisir est pour moi ! » était la réponse qu’aurait faite Georgiana d’ordinaire mais en ce moment précis, c’était plutôt « Toute la poisse du monde est pour moi ! » qui lui venait à l’esprit.

- Quelque chose ne va pas ? Vous me paraissez bien perturbée ! Vous sentez-vous bien, mon amie ?

"J’ai la nausée et l’impression que le monde est en train de me tomber sur la tête. Non c’est cool, tout va bien."

- Que lisez-vous donc de si intéressant ?


Georgiana vit alors avec horreur les yeux de Lydia se poser sur le livre, et avant qu’elle n’ait pu esquisser un geste, son amie s’empara de celui-ci. Par réflexe, Georgiana tenta de le récupérer et fonça droit dessus mais Lydia l’esquiva habilement, à la manière d’un toréador.

- « John s’approcha de Jane et la prit dans ses bras, la serra contre lui avant de… » DE ? Mais Georgiana !! Qu’est-ce donc que ces lectures ?! Je… je… Je ne comprends pas ces écrits je…

Georgiana sut alors qu’elle allait finir comme les malheureux taureaux : exécutée sur la place publique, sous les yeux de dizaines de personnes qui se délecteraient de sa déchéance. C’était désormais inévitable. Son imagination travaillait à toute vitesse. Lydia raconterait à qui voudrait l’entendre (et à Meryton, cela veut vraiment dire tout le monde) ce qu’elle avait vu dans la librairie. Les gens dans la rue la pointeraient du doigt, lui hurleraient les pires insultes et diraient à leurs enfants de lui lancer des pierres. Lui jetterait-on aussi des tomates à la figure ? Mon Dieu, quelle horreur ! Elle nourrissait une aversion profonde pour les tomates. Encore des pêches ça irait mais par pitié, pas des tomates !
Et puis elle allait devoir retourner à Latherney, couverte de honte, disgraciée, son nom et celui de son père souillés à jamais. Le bruit se répandrait dans tous les comtés d’Angleterre, partout on la connaîtrait comme « la honteuse fille qui lisait des romans interdits et s’est faite pincer par son ex meilleure amie ». Encore plus désespérée, elle songea qu’elle finirait à coup sûr vieille fille car qui voudrait d’elle après ça ?

Non. Impossible. Que faire ? Elle devait absolument échapper à ce destin funeste. Se suicider ? Ridicule. Sa seule chance était de forcer Lydia à garder le silence. Mais comment la convaincre ? En lui demandant gentiment ? Comme une faveur à sa meilleure amie ? Georgiana aurait été prête à la supplier si cela avait pu changer quelque chose. Mais elle en doutait. Elle faisait difficilement confiance aux autres et ne pouvait pas se permettre de laisser son honneur suspendu aux lèvres d’une Miss bavarde. Surtout quand elle s’appelait Lydia Shatterney. Il ne restait donc plus qu’une seule solution. Puisque le problème de Georgiana était d’avoir été surprise par Lydia alors si on fait disparaître Lydia, on fait aussi disparaître le problème. Oui, telle était l’unique issue envisageable. Faire taire définitivement le seul et unique témoin du crime. D’instinct, elle sut qu’elle cacherait le corps dans le vieux cimetière abandonné, celui-là même dont Mr Dawsey lui avait parlé lors de leur rencontre. Car une fois la disparition de Lydia constatée, personne ne penserait à la chercher là bas. Et si jamais on venait à retrouver son corps en décomposition, on ne pourrait s’en étonner. Quoi de plus normal dans un cimetière ?

Oh bien sûr Georgiana regretterait de devoir se séparer de sa meilleure amie mais la fin justifie les moyens. Et puis c’était un peu la faute de Lydia aussi : elle s’était condamnée en la suivant dans la réserve. En attendant de trouver un moyen d’exécuter son plan, il fallait gagner du temps. L’empêcher de se précipiter dehors pour crier sur tous les toits ce qu’elle venait de voir. Georgiana bredouilla donc quelques mots, la teinte rouge de ses joues encore plus soutenue que tout à l’heure.

- Mon amie, ce n’est pas… ce n’est pas du tout… pas du tout ce que vous croyez.

Affligeant. Et nettement insuffisant. Trouve une histoire plausible andouille !

- Je me baladais dans les rayons et j’allais régler mes achats – ces deux livres là, voyez-vous ? – quand tout à coup l’un d’entre eux m’a échappé des mains et a glissé jusqu’ici. Lorsque je me suis approchée pour le ramasser, l’abominable livre que voici est sorti de son étagère, sans que j’y sois pour quelque chose. Et pouf, il m’est tombé tout seul dans les mains.

On avait dit plausible l’histoire… Et elle s’empressa de préciser (ou de s’enfoncer encore davantage) :

- Mais je puis vous assurer que je n’ai pas lu un seul mot, pas un seul, de son effroyable, scandaleux et abject contenu.

Spoiler:


Dernière édition par Georgiana Cleverley le Jeu 19 Aoû - 23:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptyJeu 19 Aoû - 23:23

    Lydia réfléchissait à toute vitesse. Une de ses grandes passions était de divulguer des informations plus ou moins douteuses, plus ou moins vraies sur ses prochains. Et particulièrement ses prochaines. Si bien, que certains l’avaient accusée d’être le corbeau du village, celle qui envoyait les lettres compromettantes pour tous. Pauvres petites gens ! Si Miss Shatterney avait écrit une seule de ces lettres, elle aurait été assez intelligente pour placer quelques mots -peu compromettants cependant- pour faire parler d’elle, et éloigner les soupçons. Les gens sont vraiment bêtes des fois… D’ailleurs elle regrettait amèrement de ne pas avoir eu cette merveilleuse idée. Cette nouvelle reine de commérages lui fait de l’ombre, et la Miss adorait son audace autant qu’elle la détestait…

    Pour en revenir à la situation, la blonde pesait le pour et le contre de révéler à tout le village une nouvelle aussi compromettante sur une de ses meilleures amies, son amie d’enfance. Quelle joie que de se délectait de chaque réaction de Georgiana en public, de rire et de s’outrager de chacun de ses geste gênés. Oh oui ! Elle votait pour ! Un sourire sadique illuminait son visage, elle hochait la tête espérant ce souvenir de chacun des petits mots prononcés par Georgiana.

    « Mon amie, ce n’est pas… ce n’est pas du tout… pas du tout ce que vous croyez. »
    A… ? Amie ? ah oui ! quelle idée que de s’être, un jour, attachée à quelques personnes ? Celles-ci étaient rare, certes, mais elles étaient aussi celles sur lesquelles il y avait le plus de choses à dire. Bah oui, elle les connaissait bien ! La bonne conscience de Lydia essaya de reprendre le dessus sur Lydia elle-même. Car non, Lydia n’est pas tiraillée entre sa bonne et sa mauvaise conscience : la mauvaise a, depuis bien longtemps pris le dessus, et ce n’est que par moment que la gentille Lydia essaie de se raisonner. Situation gênante, pourquoi n’était-elle pas déjà pas partie pour courir jusqu’au salon de thé raconter toutes ces aventures ? Parce qu’elle n’avait pas vraiment envie de faire du mal à sa Georgiana. Mais ! Mais ! Mais ! Elle pourrait se mettre en valeur en critiquant le peu de bienséance de la Miss… Quel cauchemar ! Comment résister ? Il le fallait pourtant ! VADE RETRO SATANAS !

    Pendant ce temps là, Miss Cleverley essayait vaguement de s’expliquer. Lydia retint quelques mots « baladais, tout à coup, échappé, glissé, abominable livre, tombé tout seul dans… » Pardon ? Tombé tout seul dans les mains ? Ce fut trop et elle retint un fou rire. Franchement, son amie manquait d’imagination, ou peut être en avait-elle trop ? Elle se mordait les lèvres très fort pour ne pas sourire. Comble du comble, Georgina affirmait que le contenu du livre était abject tout en précisant qu’elle ne l’avait point lu.

    Lydia partit d’un rire très peu discret qui ne manquerait pas d’alerter toute la boutique. Elle n’en pouvait plus. C’était vraiment trop drôle. Son amie la faisait tellement rire qu’elle venait de décider que pour une fois, elle ne ferait pas de commérages, mais en échange elle ne s’interdirait plus de rire, c’était plus fort qu’elle.

    - Je… je… ne vous crois pas une seule seconde mon amie. Un livre qui tomberait tout… tout seul…Mais ne vous inquiétez pas, cela restera entre nous. Je n’ai nulle envie qu’on sache que j’ai eu en main ce genre d’ouvrage !! Que vous me faites rire Georgiana ! J’en ai du mal à respirer … et mal au ventre !

    A ce moment là, alerté par les rires le propriétaire du magasin arriva en courant dans la remise. Les yeux exorbités, il trouva une Lydia morte de rire, une Georgiana plus rouge qu’une tomate. Lydia se retourna pour lui faire face, tout en gardant dans son dos le livre interdit. Elle se tenait désormais entre Miss Cleverley et le vendeur. Lydia jeta un regard à son amie qui voulait dire «Sortons-nous avec finesse de cette situation qui devient plus qu’embarrassante » !

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptySam 21 Aoû - 23:17

Spoiler:

Noyée ? Etranglée ? Poignardée ? Etouffée ? Assommée ? Il faudrait que ce soit le moins douloureux possible. Oui Lydia était sa meilleure amie après tout et à ce titre, elle bénéficierait d’une mort rapide et sans (trop) de souffrances. L’idéal étant qu’elle ne se rende même pas compte que son dernier souffle était arrivé. Alors… fusillée ? Pendue ? Empoisonnée ? Piétinée par un cheval ? Décapitée ? Ah non, ça doit tacher ça >< Que c’était difficile de choisir ! Comment pouvait-on connaître la manière la moins pénible de tuer ? Georgiana n’en avait aucune idée. Elle n’avait jamais été morte donc elle ne savait pas les avantages et les inconvénients de telle ou telle méthode. Et parmi tous les livres qu’elle avait lus, aucun ne traitait de cette question existentielle (ou futurement non existentielle). C’était là une immense lacune, un gouffre béant dans la littérature du crime de jeune fille perdue dans ses délires et que Georgiana se promettait de combler… Si elle en avait l’occasion bien sûr ! N’allez surtout pas croire qu’elle tue gratuitement ou pour des prétextes futiles. Chaque élu victime est soigneusement choisie et est NECESSAIRE.

Mais revenons-en à nos deux protagonistes dans la réserve de la librairie de Meryton dans le Hertfordshire de l’Angleterre de l’Europe occidentale sur la Terre dans le système solaire de la Voie Lactée de l’Univers. Georgiana était persuadée que ses justifications étaient intouchables et avaient convaincu Lydia de sa bonne foi. Tout naturellement, sa meilleure amie s’excuserait auprès d’elle et l’inviterait ensuite à prendre une cup of tea au salon de thé non loin de la librairie. Elles pourraient alors y discuter des récentes rumeurs qui circulent dans le village et sont lancées par une mystérieuse « lettreuse ». Notamment celles concernant Miss Leycester qui aurait été aperçue avec le très peu fréquentable Lord Vaughn, et qui plus est, dans une seule et même chambre de l’auberge Redfern ! Georgie savait qu’elle et Lydia se détestaient cordialement et c’est avec délectation qu’elles auraient craché leur venin sur Miss Leycester. Lydia, dans ce cas là, ne serait plus condamnée. Adieu les cadavres à transporter, l’alibi à trouver, les preuves à effacer ! Ce serait comme s’il ne s’était rien passé. Lydia se sauverait elle-même. Il lui suffisait juste de croire les dires de Georgiana.

- Je… je… ne vous crois pas une seule seconde mon amie. Un livre qui tomberait tout… tout seul…Mais ne vous inquiétez pas, cela restera entre nous. Je n’ai nulle envie qu’on sache que j’ai eu en main ce genre d’ouvrage !! Que vous me faites rire Georgiana ! J’en ai du mal à respirer … et mal au ventre !

Crotte.
Son explication était parfaite pourtant. Vraiment Georgiana ne comprenait pas pourquoi ça n’avait pas fonctionné. Mais pire encore qu’une Lydia qui ne gobe pas ses mensonges, c’est une Lydia qui éclate de rire et attire ainsi Mr Oliver. Celui s’était précipité dans la pièce et semblait fou furieux d’y trouver les deux demoiselles. Peut-être même un peu effrayé. Ce qui était compréhensible si on songeait au contenu de cette réserve – sa réserve. Cependant ce n’était rien en comparaison de la terreur panique qu’éprouvait Georgiana à présent. Un autre témoin de la scène représentait une autre personne à supprimer. La tâche lui semblait déjà assez ardue pour une seule personne mais alors pour deux… Elle en fut découragée et abandonna donc l’idée de mettre fin aux jours de Lydia. Pour le moment.
D’autant plus qu’elle avait affirmé qu’elle garderait le secret, preuve en est qu’elle s’était retournée vers le libraire tout en cachant soigneusement le livre dans son dos et en adressant un regard entendu à son amie. Un regard qui voulait dire qu’elle n’avait pas l’intention de balancer Georgie. Pour le moment. Cette dernière se ne se focalisait donc plus que sur Mr Oliver. Il fallait trouver une bonne explication à leur présence ici. Mais elle doutait à présent de ses talents en la matière, suite à son précédent et cuisant échec. A moins que…

- Mesdemoiselles, pourrais-je savoir quel le motif de votre présence dans… Miss Cleverley !


Georgiana venait de s’effondrer par terre, apparemment victime d’un malaise. Bien sûr. Il fallait faire diversion. Elle faisait donc diversion.
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MessageSujet: Viens aux pays des schtroumphs La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptyMer 1 Sep - 3:14

    Spoiler:

    Après avoir vu son amie passer par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel -nouvelle preuve de sa médiocrité en temps que comédienne - Lydia dût concentrer toute son attention sur Mr Oliver. Meilleure actrice que son amie, elle redevint sérieuse immédiatement. Elle offrit au libraire son plus beau sourire, minauda un peu, et finit par lui faire une belle révérence. Au lieu de s'incliner et de repartir, Monsieur décida d'importuner les demoiselles un peu plus longtemps. Miss Shatterney se dit que c'était un réel manque de savoir vivre, et que s'il ne voulait pas qu'on vienne dans cette partie du magasin, il fallait la mettre sous clé. Mais non, Monsieur était rouge comme une tomate, Monsieur était tout boursoufflé, Monsieur l'ennuyait profondément. La seule chose qu'il puisse faire était d'exploser. Au sens sens propre du terme. Enfin propre, dans ce cas là le mot propre devient figuré, puisque quand on explose au sens propre, on met ses boyaux partout, et du coup, propre devient figuré, puisque tout est sale. Elle se perdait dans ses reflexions hautement philosophiques qui fusaient en quelques secondes dans son Esprit, quand Monsieur se décida à parler.-

    - Mesdemoiselles, pourrais-je savoir quel le motif de votre présence dans…

    A ce moment Lydia cherchait déjà une réponse digne de ce nom. Car rétorquer : "tu vois bien qu'on plante des patates et qu'on cherche le banquier de la ville" n'était pas vraiment la meilleure des réponses. A ce moment-là elle entendit un grand "BADABOUM" et se retourna. Georgiana s'était lamentablemen étalée parterre, avec aussi peu de naturel qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle se dit qu'elle était elle-même bien meilleure imitatrice d'évanouissement et que lorsqu'elle avait opté pour cette solution dans la bibliothèque de son oncle, dans une situation à peu près similaire, bah au moins, elle avait été crédible ! Et même Rupert, le lajordome, y avait cru. C'est pour dire. Elle sourit intérieurement en se disant que son amie était tout de même aussi intelligente qu'elle-même, pour inventer la même solution, sans jamais avoir eu vent de ses propres exploits. Elle se félicita d'avoir bien choisi son amie. Mais si mauvaise comédienne !! Tout cela discréditait le reste...
    Elle soupira et entendit en même temps l'appel crédule du libraire. Bon, s'il y croyait vraiment... Il ne devait pas souvent voir des évanouissement, sinon le "aaargh pouic" qu'avait marmonné Georgiana lui aurait parut suspect. Attention ! Miss Shatterney, la seule, l'unique, la meilleure allait entré en scène.

    - Oh Georgiana !

    Elle se précipita au chevet de Miss Cleverley, et tout en s'asseyant, elle profita de l'occasion pour glisser le livre sous sa robe.

    - Et vous, ne restez donc pas planté là ! Vous ne comprenez donc pas que je l'ai emmenée ici car elle ne se sentait pas bien? Je voulais un coin tranquille pour l'asseoir, et à cause de VOUS, oui, de VOUS, je l'ai quittée du regard et elle est tombée ! Oh allez vite lui cherchez un verre d'eau !

    Le pauvre libraire, accablé, se précipita pour aller chercher sa rédemption.
    Lydia glissa l'odieux livre dans une étagère à sa portée et regarda l'évanouie.

    - Par pitié, Georgiana, arrêtez ses petits bruits, cela ne ressemble en rien à ceux d'une évanouie ! Ceci dit, bien joué !


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Georgiana Cleverley
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptyMer 8 Sep - 19:16

Spoiler:

N’ayant jamais été tentée de devenir cascadeuse professionnelle, Georgiana ne s’était jamais exercée à tomber par terre sans se faire mal. Aussi lorsqu’elle fit semblant de s’évanouir, elle heurta violemment le sol et se fit très très mal à l’auriculaire droit. Elle crut même s’être cassé un ongle dans sa chute spectaculaire. Enfer et damnation ! Il ne manquerait plus que ça. Ses mains étaient si parfaites qu’un ongle brisé aurait été l’équivalent d’une abominable mutilation. Mais fort heureusement, plus de peur que de mal (mais tout de même beaucoup de mal), son ongle était intact.
Georgiana sentit son cœur se remplir de fierté. Elle effectuait là une prestation magistrale, digne d’une véritable tragédienne. De plus, bien peu de monde était prêt à sacrifier son corps comme elle venait de le faire. Elle n’avait eu aucune hésitation mais avait pourtant fait preuve d’un naturel déconcertant. C’était évident, n’importe qui qui aurait assisté à la scène aurait exigé par la suite qu’on lui remette une petite statuette d’or à poser sur le manteau de la cheminée pour témoigner de son talent. Elle l’aurait reçue lors d’une cérémonie solennelle et fastueuse où elle effectuerait un discours poignant et vibrant, remerciant chaleureusement sa famille, ses amis et son public pour tout le soutien qu'ils lui avaient apporté. Une cérémonie impressionnante où toute la haute société, du duc du Hertfordshire au Roi et à la Reine en personne, se serait pressée. Le Roi, qui aurait été tellement impressionné par son interprétation, aurait alors décidé de faire du théâtre le plus beau de tous les arts et de confier à Georgiana la direction de toutes les pièces qui lui seraient dorénavant présentées. Oui, aujourd’hui à Meryton, une étoile était née.

Mais avant de rayonner à la Cour du Roi, il lui fallait emballer ses premiers spectateurs : Lydia et surtout Mr Oliver. Pour la première, c’était dans la poche : elle s’était précipitée à ses côtés après avoir lancé un « Oh Georgiana ! » à fendre le cœur d’une pierre. Mais tout occupée, impliquée, possédée par son rôle, Georgiana ne s’était pas aperçue de la manœuvre de dissimulation de son amie. Quant à Mr Oliver, il restait debout, immobile, totalement pétrifié par la situation, ne sachant plus ce qu’il devait faire. Georgiana se félicita intérieurement de sa brillante idée. Il fallut l’intervention de Lydia pour que celui-ci reprenne ses esprits et agisse enfin:

- Et vous, ne restez donc pas planté là ! Vous ne comprenez donc pas que je l'ai emmenée ici car elle ne se sentait pas bien? Je voulais un coin tranquille pour l'asseoir, et à cause de VOUS, oui, de VOUS, je l'ai quittée du regard et elle est tombée ! Oh allez vite lui chercher un verre d'eau !

Mr Oliver se dépêcha d’obéir aux directives de Lydia et la laissa seule avec la fausse-mais-qu’on-dirait-vraie évanouie. Elle se débarrassa alors rapidement de l’arme du crime en la remettant sur une étagère et s’adressa à Georgiana :

- Par pitié, Georgiana, arrêtez ses petits bruits, cela ne ressemble en rien à ceux d'une évanouie ! Ceci dit, bien joué !

Ses mots sonnèrent comme le glas de fin de la carrière de tragédienne de Georgiana. Stupéfaite, elle ouvrit les yeux et se redressa brusquement, puis demanda à son amie :

- Comment avez-vous su que je jouais la comédie ?

N’attendant même pas sa réponse, elle se fit la sienne dans la tête. Que Lydia n’ait pas cru à la raison de sa présence dans la réserve passait encore – même si elle était en tout point irréprochable – mais alors qu’elle n’ait pas été bluffée par sa remarquable prestation, cela la dépassait complètement. Il n’y avait qu’une seule explication possible : Lydia lisait dans les pensées. Cette idée l’horrifia et elle détourna soudainement la tête. Elle ne voulait pas, elle ne devait absolument pas penser à certaines choses secrètes et intimes, sous peine d’être découvertes par Lydia. Mais bien évidemment, plus elle pensait à ne pas y penser et plus elle y pensait. Elle lutta mentalement pour repousser l’assaut psychique de Lydia, son visage et ses traits se crispant tellement qu’elle donnait l’impression d’avoir quelques problèmes intestinaux. Pour finir, ce combat intérieur lui pompa une bonne partie de son énergie et se relâchant enfin, Georgiana abandonna la partie. Résolue à ce que son esprit soit espionné, elle se retourna vers Lydia pour scruter l’air de la victoire sur son visage mais n’y décela rien de tel. Pour couronner le tout, une migraine qui n’avait rien de simulé cette fois-ci la prit.

Tandis qu’elle se relevait, Mr Oliver réapparut alors tout essoufflé avec un verre d’eau qu’il lui fourra dans les mains, apparemment soulagé qu’elle ne soit pas morte dans son magasin.

- Je vous remercie Mr Oliver. Si vous saviez quels affreux maux de tête me prennent en ce moment précis !

Georgiana avala alors d’un trait le contenu du verre et se tourna vers Lydia, la fille qui lisait dans les pensées.


Dernière édition par Georgiana Cleverley le Mar 15 Fév - 14:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptyDim 24 Oct - 3:30

Lydia regardait Georgiana passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, détourner le regard, plisser des yeux, se tordre la bouche, froncer du nez. Mais que Diable faisait-elle ? Il n’y avait personne à part elles-deux dans la réserve et Miss Cleverley semblait vouloir éviter à tout prix le regard perçant de Lydia. Celle-ci se demanda bien ce qu’il se passait dans la tête de son amie -au moins, pour une fois, à défaut d’être crédible, elle était impressionnante, dans le sens où on pouvait vraiment se demander si un papillon enragé ne venait pas de lui rentrer par une oreille, essayant de ressortir par son nez droit la narine droite. Miss Shatterney décida d’ignorer la chose, elle en avait marre de ces histoires de fantômes assoiffés de sang, esprits frappeurs et perturbateurs. Depuis qu’elle avait fait cette séance de spiritisme, chaque nuit elle rêvait d’une grosse taupe dénommée René qui lui criait « mignon mignon mignon » jurant qu’elle venait du futur pour lui détruire les tympans, lui courant après dans tous le manoir. Puis ensuite, elle croisait une fille prénommée Estelle qui faisait des rêves aussi bizarres que les siens et PAF elle se réveillait. Vraiment étrange. Maintenant, elle avait décidé d’ignorer animaux, fantômes , esprits frappeurs et autres apparitions d’un improbable futur. Elle était désormais plus encline à découvrir les mystères de la réincarnation de Bubulle -son poisson rouge- en être humain - Asling.

- Comment ai-je bien pu savoir que vous jouiez la comédie ? Laissez-moi réfléchir… j’hésite encore entre les petits couinements, les yeux qui s’ouvrent pour vérifier l’effet produit et bien évidemment les mouvements intempestifs! Ah mais non ! Suis-je bête, tout cela était très réaliste, c’est juste que j’ai un don, très chère. Maintenant taisons-nous, voici Oliver avec son minable verre d’eau.

Lydia sentit bien le désespoir du libraire. Elle savait qu’il ne la supportait plus. Sa famille, l’obligation de vivre chez elle. Il détestait encore plus voir Lydia ET Georgiana dans sa librairie, elles finissaient toujours par troubler le calme paisible régnant dans la petite boutique. Miss Shatterney offrit un sourire sadique à Oliver tandis que Georgiana avalait son verre d’une traite. Elle apprécia la franche descente de son amie, on aurait presque cru qu’on ne lui avait pas offert de l’eau depuis des siècles.

« Tout est bien qui finit bien » dirait l’aphorisme*. Sauf que Lydia avait encore envie de jouer. Encore envie de perturber Oliver. Leur honneur étant désormais sauf, elle pouvait s’adonner à l’une de ses passions : martyriser le libraire. Elle savait son amie très… crédule. D’ailleurs celle-ci venait de se décider -enfin!- à la regarder, avec un air mi-inquiet mi-défiant.
Mille idées vinrent en tête de Lydia. Elle fit le rapide calcul : crédulité + verre bu sans réfléchir = …..
Elle prit alors un air inquiet, inspira et parut choquée :
- Cela ne sentirait-il pas le cyanure ?
Elle arracha le verre des mains de son amie et l’inspecta.
- Oh mon Dieu vous l’avez empoisonnée !! Oh non quel malheur quel malheur !

Oliver resta interdit. Depuis quelques minutes, il rêvait de voir enfin partir les deux pestes. Bien sur il devrait revoir Miss Shatterney le soir venu. Mais il l’éviterait avec soin avant de se réfugier dans ses livres. Mais rien n’était jamais simple et, pour le moment, il ne comprenait ni la réaction de Lydia, et encore moins celle de Miss Cleverley ….

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] La curiosité est un vilain défaut. Le manque de discrétion encore plus. [Lydia - Georgiana] EmptyMar 15 Fév - 15:13

"C’est juste que j’ai un don, très chère."

Ça y est, c'était dit. Lydia venait dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Elle avait le don de lire dans les pensées. Bon Dieu que la situation était embarrassante! Georgiana ne croyait pas vraiment en toutes ces histoires paranormales: les vampires, les sorcières, les supers-pouvoirs. Mais pourtant elle n'avait pu s'empêcher de s'imaginer quand même être confrontée à une de ces personnes aux talents si spéciaux. Lire dans les pensées, remonter le temps, devenir invisible, être immortel ou encore faire naître des pulsions sexuelles chez ceux qu'on touche, tout cela Georgiana l'avait imaginé. Une bande de 5 anti-héros oranges du futur qui défendraient le monde contre l'abominable méchant possédant le pouvoir du lait, la redoutable lactokinésie. Ce qu'elle n'avait pas imaginé, c'est que sa meilleure amie ferait partie de ce groupe. Lydia lui avait pourtant assuré être restée enfermée dans le Manoir Tiddler pendant toute la tempête de Meryton. Elle n'a donc pas pu être exposée à l'orage et la foudre qui délivrent les pouvoirs. Cette question restera probablement un des plus grands mystères de la vie.

La vie, justement, qui était peut-être en train d'échapper à Georgiana. En effet, celle-ci avait accueilli avec tant de bonheur ce verre d'eau apporté par Mr Oliver qu'elle l'avait vidé d'une seule traite sans se poser de questions. Mais tout à coup, Lydia parut terriblement inquiète. Fronçant le nez et reniflant de manière ostentatoire, ses yeux s'écarquillèrent.

- Cela ne sentirait-il pas le cyanure ?


Georgiana huma l'atmosphère à son tour mais ne perçut rien. En même temps, elle ne connaissait pas l'odeur du cyanure alors elle aurait très bien pu la confondre avec l'odeur des bas-fonds de Bath. Lydia lui prit alors son verre des mains et l'examina attentivement, d'un oeil expert.

- Oh mon Dieu vous l’avez empoisonnée !! Oh non quel malheur quel malheur !

Le verdict fit tomber le coeur de Georgiana dans sa poitrine. Faisant entièrement confiance à son amie, elle prit conscience que sa dernière heure était arrivée. Elle repensa alors à tous les bons et mauvais moments qu'elle avait eue depuis son arrivée à Meryton. Ses retrouvailles avec ses cousines et Lydia, la rencontre avec le frère de sa meilleure amie William Shatterney, sa bataille de boue avec Lady Elizabeth Forbes, sa magnifique robe refaite par Sophia la couturière et qu'elle n'aura jamais l'occasion de porter devant son cher Lord Lefroy, la trahison de Lady Pearl Forbes... D'ailleurs, puisqu'elle allait mourir et que son âme allait maintenant se retrouver sans enveloppe charnelle, Georgiana se promit de venir hanter cette dernière jusqu'à la fin de ses jours. Elle la suivrait partout, tout le temps, sauf bien sûr quand elle s'échapperait quelques heures pour aller espionner son bien-aimé William pendant qu'il prendrait sa douche.

Georgiana savait que Lydia ferait tout pour la venger et pourrir la vie de Mr Oliver. Tout ce qu'il lui restait à faire à présent, c'était de s'éloigner le plus vite possible de cet endroit et choisir un endroit calme pour y pousser ses derniers soupirs avant de rejoindre sa mère. Jetant un dernier coup d'oeil foudroyant à son assassin qui n'avait absolument rien compris à ce qui se passait, elle adressa toute sa gratitude à sa meilleure amie et conclut théâtralement:

- Ma très chère amie, vous me manquerez terriblement là où je serai. Ne vous inquiétez point pour moi, tout se passera bien. Je vous souhaite tout le bonheur du monde et quelqu'un vous tende la main.... Et si jamais vous avez besoin de me parler, je répondrai présente à chacune de vos séances de spiritisme. Adieu mon amie.


Sur ces dernières paroles, elle quitta d'un pas tragique la librairie, à la recherche d'une prairie où attendre la mort. Elle ne savait pas encore qu'elle attendrait très longtemps.

THE END
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