Il était bien tôt et pourtant on pouvait tout de même voir l'activité à la ville de Bath battre son plein. Les marchands venant de Bristol venaient tout juste de livrer les cargaisons pour le marché. La ville s'animait peu à peu, et les commerçants commençaient à installer peu à peu leur stand tandis que les personnes qui se levaient tôt le matin juste pour apprécier la ville s'éveiller étaient déjà en train de se promener parmi les différents produits que proposaient les marchands. Plus loin, on pouvait observer une calèche avec le conducteur et le clocher qui semblaient attendre patiemment l'homme assis plus loin. Cet homme était devant une grande toile, peignant l'activité du moment. Une tête se pencha vivement pour regarder les hommes et les femmes qui tournaient autours des stand, ainsi que les marchands qui commençaient à discuter avec eux ou bien encore les livreurs qui déchargeaient. Ces coups de bras, faisant virevolter les couleurs de son pinceaux contre la toile blanche étaient fluides. Mr. Sheldon était reconnaissable. Lui qui ne sortait jamais pour peindre et restait terrer dans sa cabane, était déjà levé depuis six heures du matin. Une semaine plus tôt, on lui avait envoyé une lettre comme quoi les galeries qu'il y avait dans le Nouveau Monde voulaient absolument voir ses tableaux arborés leur mur. Depuis ces sept mois, Asling avait su se faire un nom et d'ailleurs son nom étaient cité de partout. Le peintre fou qui avait un talent extraordinaire. Tout le monde se plaisait à voir ses oeuvres dans les salles de la Pump Room ou bien encore dans le Théâtre Royal. Oui, il était devenu connu. Les habitants de Bath l'appréciaient pour son intelligence de l'art et d'ailleurs Asling était maintenant une célébrité au sein de la ville. Il était original et ne se prenait absolument pas le melon à cause de son ascension parmi la population de Bath. Pas comme certain comédien ou bien encore écrivain. Enfin, il était aimé de tous en somme.
Un dernier coup de pinceau puis Asling finit tout juste son dernier oeuvre. Représentatif de la vie de Bath au lever du jour. Un mélange de couleur raffinée et de douceur. Tel qu'il voyait. Il avait tout de même rajouté une certaine fantaisie enfantine, une touche d'Asling. Le clocher vint le voir, lui disant qu'ils étaient parés pour partir et Asling hocha doucement la tête. Ils avaient rendez-vous à neuf heures dans le Quai de Norway Bay, un des ports de Bristol. Ses oeuvres devaient être envoyés alors dans le Nouveau Monde. Asling avait vu grandir sa célébrité petit à petit sans vraiment s'en soucier à vrai dire. Il avait été vu en train de peindre dans le champs fruitier et bien sûr c'était un homme d'affaire très important dans la ville qui fut obnubilé tout de suite par ses oeuvres et grâce à cet homme d'ailleurs, Asling a été tiré de l'ombre. Oh oui bien sûr, Asling avait beau lui dire qu'il n'était pas intéressé, que seul son art lui importait pour lui tout seul mais l'homme en question lui avait dit qu'il voulait juste financer ses oeuvres et que jamais personnes ne seraient en mesure de l'embêter dans sa vie. D'ailleurs, dans sa vie privée, donc lorsqu'il était dans son petit cabanon, personnes n'étaient venues lui poser des questions et comme la plupart du temps il restait toujours terrer à l'intérieure, Asling était plutôt tranquille. Mais le problème c'était dans la rue, lorsqu'Asling venait à se promener pour prendre n'importe quel inspiration, il se faisait toujours accosté. Et cela l'embêtait énormément d'ailleurs, ce qui le rendait encore plus solitaire d'ailleurs. Se refermant dans sa folie, comme pour seul compagnon lui. Asling hocha la tête et recouvra son oeuvre, minutieusement. Le clocher vint porter sa toile dans la calèche et Asling monta à bord, faisant route vers le port.
Arrivé, ses oeuvres furent montées dans le bateau mais Asling ne partit pas tout de suite avec sa calèche. Restant assis sur un banc, regardant l'eau de la rivière. « On est bien là n'est-ce pas ? » Asling acquiesça doucement de la tête et entremêla ses mains tout en croisant ses pieds, mettant l'un des pieds au-dessus de l'autre, les balançant d'avant en arrière doucement. Tel un petit enfant.
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Sujet: Re: Lost in thought childish #Asrielle Ven 25 Fév - 19:20
Elle ne parvenait plus à dormir. Cette sensation de faim presque incessante l'en empêchait. À cela s'ajoutait les cauchemars, qui, depuis quelques semaines, avaient de nouveau fait leur apparition. Aussi ses nuits étaient-elles de plus en plus écourtées. La maladie, si elle s'était calmée ces derniers temps, était toujours présente. Elle flottait à présent dans sa robe. Elle devrait bientôt la repriser, pour ne pas avoir l'air trop négligée. Car, malgré tout, elle faisait son possible afin de conserver un aspect absolument irréprochable. Elle était toujours cette même gouvernante, respectable et froide que l'on connaissait. Mais la pâleur de son teint, ses traits marqués, ne pouvaient tromper personne. Pourtant, jamais elle ne se plaignait. Elle n'était pas la seule dans une telle situation. Elle se consolait en se rappelant qu'elle avait un toit sur la tête, et un emploi, du moins jusqu'à ce que les Tiddlers ne décident d'y remédier. Lorsqu'elle ouvrit la fenêtre de sa chambre, la fraîcheur du matin la raviva. La pièce dans laquelle elle vivait désormais était bien plus petite que celle du manoir de Meryton, mais elle s'en contentait, soulagée de ne pas avoir à la partager. Il était tôt, l'aube se levait à peine. Elle avancerait sa promenade matinale, profitant du soleil qui s'annonçait. Oui, un peu de soleil lui ferait sans doute le plus grand bien. Elle descendit les escaliers, prête à sortir pour sa promenade. Elle fut alors interpellée par Mrs Tiddler. Celle-ci lui demanda si elle aurait la gentillesse, puisqu'elle sortait, d'aller chercher une robe qu'elle avait commandée spécialement à Bristol, dans une charmante boutique qui se trouvait prêt du port. Bien évidemment, une voiture l'y conduirait. Sachant pertinemment qu'un refus ne serait pas le bienvenu, Gabrielle accepta obligeamment de s'y rendre, et Mrs Tiddler fit appeler une voiture. La jeune gouvernante y monta, et partit ainsi en direction du port de Bristol.
Le cocher l'aida à descendre, et sans attendre, la jeune femme se rendit à l'adresse que lui avait donnée sa patronne. C'était en effet près du port et elle n'eut aucun mal à trouver la boutique en question. Après avoir régler les détails, et payé la robe avec l'argent que lui avait confié Mrs Tiddler, elle sortit avec le paquet, qu'elle prit sous son bras gauche afin de pouvoir maintenir sa canne de la droite. Elle jeta un œil vers le port. Sans doute pourrait-elle y rester un peu. Elle n'y était encore jamais venue, et l'endroit lui paraissait digne d'attention. Le paquet gênait sa marche, mais elle ne se découragea pas pour autant. Elle songea que ce lieu était de ceux qui rendaient son séjour un Bath un tant soit peu supportable. Elle fut soudainement prise d'une quinte de toux, et ses deux mains prise, fit son possible pour en étouffer le bruit. Lorsqu'elle releva la tête, son regard se posa sur une silhouette bien connue, assise sur un banc. Mr Sheldon. Il était à présent un peintre reconnu. Plusieurs fois elle s'était rendue à la Pump Room afin d'admirer ses œuvres. Il semblait avoir également du succès en société. D'où, selon elle, le fait qu'il semblait avoir mis une certaine distance entre eux. Après tout, il ne pouvait être dans son tort. Elle n'était en vérité qu'une gouvernante, et il n'y avait nulle raison pour qu'un gentleman la traite comme une égale. Elle ne devait l'oublier. Elle se servait de telles considérations pour se cacher à elle même le fait qu'elle se soit sentie blessée par une telle attitude.
Après quelques instants de réflexion, elle se dirigea à sa rencontre. Si, comme elle le supposait, il l'avait vue, il aurait été d'une inqualifiable grossièreté de ne pas aller le saluer. Elle aurait toujours la possibilité de le quitter si elle constatait qu'elle l'ennuyait dans sa solitude. Arrivée à la hauteur, elle le salua le plus convenablement possible. « Mr Sheldon, je ne m'attendais pas à vous rencontrer ici de si bon matin. »
Fidèle, à sa réputation, elle se montrait aussi polie et austère qu'on aurait pu l'attendre d'elle.
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Sujet: Re: Lost in thought childish #Asrielle Sam 12 Mar - 16:39
Asling regardait encore l'eau du port sous la lumière du soleil. Il était au calme avec lui-même. C'était bien une première d'ailleurs. Son autre, lui, était assis à côté de lui, tout aussi calme. Cela n'arrivait pas tout les jours qu'ils ne soient pas en pleine crise mais ce matin s'annonçait beau et tranquille. Personne ne pouvait le déranger, il était toujours dans sa bulle. On ne pouvait l'atteindre. Asling avait toujours montré une certaine gaminerie sur sa façon de se comporter. Du haut de sa trente sixième année, il avait toujours eu la même expression enfantine. Légèrement perdu. Parce qu'il l'était, bien évidemment, perdu. Personne ne l'avait encore percé à jour. Que se cachait sous cette maladie qui l'avait rendu ainsi ? Mystérieux, personne ne connaissait réellement son histoire tout compte fait. Même ses feu parents adoptifs ne le connaissaient guère. Ils savaient juste que sa mère était une prostituée et qu'ils l'avaient sorti de cette ambiance quelque peu malsaine que faisait ressentir le bordel de Meryton. Ils n'avaient pas réellement cherché à savoir si Asling était heureux de vivre avec toutes ses femmes de joies où la chair était plus importante que la dignité. Ils avaient juste vu la maladie d'Asling et voilà tout. Ce dernier était heureux auprès de ses mères, à part bien sûr l'accident qui avait fait qu'il était dans cet état dorénavant. Ce soir où il avait vu sa mère mourir devant ses yeux et où il avait ôté la vie à son assassin. Oui, tout ses souvenirs douloureux étaient toujours ancrés en lui, et son autre était le fruit de ce passé tortueux. D'un sens, Asling avait peut-être cherché une certaine sortie, ce qui pouvait expliquer sa folie. C'était une sorte de compensation à ce qu'il avait fait, l'enfermant encore dans sa bulle, se disant que ce n'était pas lui mais que c'était bien son autre qui avait fait ça. Et depuis, il y croyait férocement. Cependant, il ne pouvait imaginer continuer à marcher ou bien à vivre sans sa présence. Il lui était indispensable dorénavant.
Asling baissa son regard noir sur ses chaussures, ses pieds qui flottaient comme ça dans l'air. Tandis que son autre lui, restait toujours impassible, en retrait. C'était bien étrange d'ailleurs. Asling, l'air curieux, releva soudainement son visage vers lui, qui avait le visage tourné de l'autre côté. Il souleva légèrement les sourcils et pencha doucement sa tête vers le côté pour qu'il puisse lui aussi voir ce qu'il regardait avec attention. Et là, le souvenir d'une jeune femme lui revenait subitement. Au loin, avec sa canne, cette femme si fragile mais montrait toujours une force surhumaine allait dans sa direction. Asling se redressa soudainement, mettant tout son dos contre le dossier du banc dont il avait pris la possession. « Hm. Cette matinée s'annonce encore plus intéressante que je ne le pensais. » Oui, il avait raison. Le passé refaisait surface alors qu'il avait tant de mal à avancer. Gabrielle faisait parti de son ancienne vie. Dorénavant, Asling était différent avec les personnes. Il était bien plus renfermé et ne savait plus comment faire lorsqu'une personne vint l'accoster, sans la moindre appréhension, la moindre peur. Il reporta son regard vers l'eau de nouveau et avait stoppé le petit balancement de ses pieds, les reposant sur le sol. Un souvenir. Voilà ce qu'elle était pour lui. Un souvenir mystérieux. Un sentiment étrange. Voilà ce qu'était Gabrielle pour Asling.
Il restait alors immobile, croyant que son autre le cachait mais en vérité dans les yeux d'une personne normale, on pouvait voir qu'il était bien tout seul. Un gentleman, agissant très étrangement à vrai dire. Mais bon, on commençait avoir l'habitude qu'Asling puisse être ainsi. Il entendait alors les pas de la jeune femme venir vers lui, même le petit bruit du bout de sa canne qui se posait sur le béton, se stoppant, était perceptible. Elle le salua et d'un geste assez rapide, Asling se mit debout et fit une révérence.
❝ Mademoiselle Brawne, certes, quelle étrange coïncidence. ❞
Puis il se rassit, tout en contemplant de nouveau l'eau du port. Gabrielle était la personne qui le mettait assez mal à l'aise car il ne contrôlait plus sa lucidité lorsqu'elle était présente. À ses côtés, Asling était très instable et il ne pouvait réellement expliquer le pourquoi du comment. Peut-être les sentiments qu'il ressentait envers elle jouaient grandement ? Et encore, il ne savait toujours pas quel sentiment il pouvait éprouver pour cette dernière. Et lui qui commençait à émettre un léger rire, se moquant quelque peu de l'attitude d'Asling.
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Sujet: Re: Lost in thought childish #Asrielle Dim 27 Mar - 12:41
Le revoir, après tant de temps, lui semblait presque irréel. Elle avait presque le sentiment de trouver une autre personne face à elle. Et pourtant il s'agissait bien de lui. Quelle était cette étrange sensation qui s'emparait d'elle chaque fois qu'elle le voyait ? Était-il possible que celle-ci ne se soit pas atténuée avec le temps ? Mieux valait sans doute continuer de l'ignorer plutôt que tenter de découvrir de quoi il s'agissait exactement. Et puis, quoiqu'il en soit, elle avait bien d'autres sujets de préoccupation pour le moment, le principal étant de tenter de se ménager le plus possible. Le manque de nourriture l'affaiblissait considérablement. N'étant qu'une employée, elle n'était pas parmi les individus dont la subsistance était prioritaire. Elle supposait par ailleurs qu'il avait également mieux à faire à présent que se soucier d'une simple gouvernante. C'était ce qu'elle était après tout. Sa place était parfaitement définie, et elle ne devait plus la quitter. Et pourtant, les souvenirs de la grotte à Meryton lui revenait tel un boomerang. Elle ne parvenait toujours pas à s'expliquer ce qui s'était passé exactement, ce qu'elle avait éprouvé. Elle avait préféré tout mettre sur le compte d'une fièvre qui lui était passée. À présent elle était épuisée et ne voulait plus se soucier de tout ceci. Ils n'étaient plus à Meryton, et leur existence à tous deux avait changé. Elle savait qu'il rencontrait un certain succès avec sa peinture, et qu'à présent il était apprécié par la société. Une société dont son seul statut excluait la jeune femme. Elle ne pouvait espérer avoir avec lui plus que des relations cordiales.
Elle n'avait pas oublier cet autre avec lequel il partageait son existence. Bien qu'elle ne puisse pas le voir, elle se sentait toujours épiée lorsqu'elle se trouvait à proximité et éprouvait comme une sorte de malaise. Elle n'avait pas peur d'Asling, mais elle appréhendait ce qu'elle ne pouvait voir. Mais quoiqu'il en soit, elle constatait que sa curiosité à son encontre n'était toujours pas éteinte. Elle n'avait jamais pu découvrir ce que ce double dissimulait. Elle avait beau se dire qu'elle ne le saurait sans doute jamais, que tout ceci ne la concernait aucunement, elle mourrait toujours d'envie de l'apprendre. Elle ne s'expliquait pas cet intérêt qu'elle avait pour lui, elle qui estimait que la curiosité n'était pas nécessaire. Elle n'était en général que peu curieuse envers les agissements des uns et des autres. Mais avec Asling, c'était différent, et elle ne le comprenait pas. Elle avait comme le sentiment que tout ceci cachait autre chose, quelque chose de bien plus complexe, aussi préférait-elle ne pas se pencher davantage sur la question.
Elle avait le sentiment de l'avoir interrompu dans ses pensées. Peut-être que sa présence n'était pas désirée. Il s'était levé pour la saluer, avant de se rasseoir. Elle n'osa prendre la liberté de faire de même. Elle resta donc debout, avec son paquet sous le bras qui commençait à lui peser. Elle décida de ne pas s'attarder. Manifestement, elle le dérangeait alors qu'il était assis tranquillement.
« Veuillez m'excuser Monsieur, je ne voulais pas vous ennuyer. »
Sans doute valait-il mieux qu'elle le quitte, bien qu'elle n'en n'ait pas réellement envie. Pourquoi donc avait-elle eut l'idée de le saluer, alors que visiblement il désirait être seule ? Elle se montrait hésitante. Elle ignorait toujours de quelle manière agir envers lui, elle qui pourtant, savait toujours parfaitement se contrôler. Mais il parvenait à la déstabiliser par sa seule présence, sans qu'elle ne parvienne à se l'expliquer. Il valait mieux qu'elle s'éloigne de lui, puisqu'il désirait visiblement être seul.
« Je ne vous dérange pas davantage, Monsieur. »
Elle commença à tourner les talons avec regret, et difficulté. Ce paquet l'encombrait et l'empêchait de bien voir devant elle, ainsi que de marcher aussi correctement qu'elle l'aurait pu.
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Sujet: Re: Lost in thought childish #Asrielle Sam 28 Mai - 3:58
Toujours la même rengaine. Lui se tenant face à lui, les bras croisés, les yeux inquisiteurs, rivés sur lui, qui était toujours là balançant des jambes doucement. Cependant, Asling était toujours crispé. Il n'arrivait plus à se détendre et pourtant il pensait qu'en s'installant sur ce banc face à la rivière allait légèrement le faire s'évader de tout ce quotidien oppressant qu'il ressentait dorénavant. Oui, maintenant qu'il était connu de tous, il n'avait jamais de répit. Ne pouvant s'avancer tout seul dans la rue sans que les personnes l'accostent, lui parlent alors qu'il voulait juste être seul face à lui-même, face à la seule personne qui puisse le comprendre réellement sans avoir peur ou sans le prendre pour un fou : lui. Malgré qu'il soit là, toujours à se moquer de lui, toujours à l'enfoncer encore plus dans sa folie, au moins, lui, sera toujours éternel. Les personnes étaient si éphémères pour Asling. Sa mère qui n'était plus de ce monde, ses parents adoptifs non plus et puis les Tiddlers qui n'avaient donné aucun signe de vie. Même Lydia ne s'était pas présentée auprès de lui depuis tout ce long mois. Alors que Lydia... Asling fronça les sourcils quelque peu, se demandant bien pourquoi ses pensées s'étaient tout bonnement dirigées vers cette adolescente -oui parce que pour lui, Lydia était toujours la petite fille qu'il avait connu-. Cependant, Gabrielle vint de nouveau le sortir de son moment où il se retrouvait face à ses souvenirs. Pourtant, il ne l'avait pas encore regarder, il restait à fixer l'eau ondulant sur le ponton. Et soudain, il réalisa vraiment qu'elle était encore là même si elle partait et que cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Une peur soudaine vint le prendre là près du coeur et un noeud au ventre fit son apparition lorsqu'il entendit cette dernière tourner les talons, s'apprêtant à partir. Asling entrouvrit ses lèvres et tourna subitement son visage vers la gouvernante et remarqua qu'elle avait du mal à marcher et aussi tenir ses paquets qui semblaient être un poids pour cette frêle jeune femme. « Et bien ? Que fais-tu encore assis là ? Ne vas-tu pas l'aider tel un gentleman le ferait ? » Asling baissa le regard en entendant son autre lui adresser la parole. Son regard exprimait toute la perdition qu'il ressentait à ce moment. Un instant d'égarement. « La pauvre ne vois-tu pas qu'elle souffre ? Tu es un mauvais garçon, Asling. Très vilain !!! » Renchérit-il, tout près de Gabrielle.
❝ NON !! ❞
Asling se redressa de son banc allant vers la jeune femme et se posta devant elle, tel un piquet. Son regard sombre se riva vers ses paquets, ne les lâchant plus des yeux. Il entrouvrit alors ses lèvres pour parler, mais tout compte fait, se ravisa et prit tout simplement ses paquets des mains. « Quelle délicate attention. Enfin, tu te sers de ta galanterie... Si je puis qualifier ton geste comme cela, vu la façon dont tu t'y es pris pour prendre ses affaires. » Asling fronça les sourcils et fixa dorénavant le sol. Il n'avait pas changé face à Gabrielle. Il paraissait toujours aussi perdu lorsqu'elle était dans les parages. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il n'arrivait même pas à être lucide avec elle. Au moins un minimum. Non, face à elle, tout ses moyens s'étaient perdus. De toute façon, Asling n'était pas du genre à chercher les raisons de ses comportements.
❝ Je... Cela fait bien longtemps qu'on ne s'était vu, mademoiselle. ❞
Serrant les paquets de ses mains contre son torse, il essayait de retenir ses cris qui voulaient sortir. Il voulait lui crier dessus. Le faire taire. Lui retirer ce sourire mesquin qu'il avait maintenant, derrière la jeune femme. Le narguant comme toujours.
❝ Parfois tu m'es insupportable !!! ❞
Dit-il d'une voix froide et d'un ton sec soudainement. Cela pouvait porter à confusion puisque son regard vint se poster sur Gabrielle et pourtant il ne la regardait pas vraiment mais plutôt lui. Mais cette petite remarque n'avait aucun effet sur son autre qui redoublait d'effort dans son attitude agaçante. Tout pour lui faire péter un câble.
Dans chaque quartiers des grandes villes, une présence rôde. Ne la sentez vous pas vous observer ? Vous, vermine, vous, faibles, vous, pauvres ? Vous n'êtes qu'au bas de l'échelle. Vous n'êtes qu'un potentiel agresseur, qu'un rebelle en devenir... Vous n'avez rien fait, dites-vous ? Mais, réveillez-vous ! Il est déjà trop tard pour plaider votre cause. Car, si ce n'est déjà fait, vous participerez un jour ou l'autre aux actes de barbarie contre les bonnes gens de ce Monde. Que le jugement aveugle et sans pitié de la Milice s'abatte sur vous !
Une troupe de six hommes émergea de nulle part. Leur air ténébreux ne laissait rien présager de bon. Sur leurs uniformes immaculés est brodée de fil d'or la Couronne d'Angleterre. Regarde, peuple ! Regarde ton Roi t'envoyer à ta sentence !
Ils encerclèrent les deux individus, éloignèrent l'homme de la femme. Après une brève observation silencieuse, ils s'emparèrent de la domestique, et sommèrent l'homme, qu'ils savaient être le peintre Asling Sheldon grâce à leurs informations, de ne pas s'interposer.
Les hommes disparurent comme ils avaient fait leur apparition, la domestique entre leurs mains. Ils purgeraient cette ville, traquant chaque rat des bas fonds de Bath jusqu'au dernier s'il le fallait.
❝ Regarde, peuple ! Regarde ton Roi t'envoyer à ta sentence ! ❞
*******
La Milice est intervenue, et vous ne pouvez pas contourner ses actions. Votre personnage est à présent entre ses mains. Va-t-il trouver un moyen d'échapper à la potence ? Va-t-on venir le sauver ? Une chose est sûre, le marchandage ne fonctionne pas avec ces gens-là. Bon courage...
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Sujet: Re: Lost in thought childish #Asrielle Lun 27 Juin - 16:14
Asling resta un moment ébahi par ce qui venait de se passer. Il n'avait pas tout compris d'ailleurs. Son regard s'était retrouvé sur chaque homme qui les avaient entourés, Gaby et lui. Il scrutait chaque trait de visage et rien ne paraissait d'ailleurs. Ces hommes étaient impassibles, froid. Ils bredouillaient quelque chose et l'avait mis tout de suite à l'écart, emmenant alors la jeune femme avec eux. Lui, il était là, avec les paquets de la jeune femme dans ses bras tandis qu'il les regardait l'emmener au loin. Loin de lui... Il fronça les sourcils un instant et avait juste tourné le visage vers lui qui semblait tout autant surpris qu'Asling, puis de nouveau son regard vira vers la direction où les hommes étaient supposés être. Mais ils n'étaient plus là. Ils avaient tous disparu avec Gaby. Avec SA Gaby. Ils l'avaient emmené pour on ne sait quelle raison. Ah si, pour l'emprisonner dans les geôles de l'hôtel de ville et pour quel motif ? Parce qu'elle pouvait être une potentielle rebelle ?!? C'était une grosse blague non ? Gaby être une rebelle alors qu'elle était là avec ses paquets, sûrement les paquets pour ses maîtres. Faisant alors son travail de domestique et eux, ils l'avaient pris pour une rebelle ? Comment pouvait-il se leurrer autant ? Rien que de voir le visage de cette jeune femme, tout le monde penserait que c'était seulement un Ange et voilà tout. Elle n'avait rien de dangereuse, au contraire on dirait même qu'elle avait besoin d'être protégée et pourtant non, ils l'avaient emmené. Non, il n'était pas d'accord. « Tu as raison Asling. Il faut faire quelque chose » Asling lui tenait encore les paquets dans ses mains, serrant de plus en plus le tissus. Une colère passive vint le prendre, pourtant il ne faisait rien. Il restait immobile, le regard statique vers la direction où les hommes avaient disparu. Il n'avait rien fait... Absolument rien. Il avait juste obéit à ces hommes qu'il ne connaissait même pas, juste parce qu'ils étaient l'autorité. Mais là, ils discutaient innocemment !! Alors oui, il ne comprenait pas. Il n'arrivait pas imprimer encore la raison pour laquelle elle fut emmenée. Pour lui, c'était impossible qu'on puisse croire que Gaby serait un danger potentiel avec ce visage pure... Non, c'était impossible pour lui que des personnes puisse la croire dangereuse. Il hocha la tête en réponse pour son autre, un instant de lucidité. Puis il tourna les talons et vint prendre sa carrosse, il pria au cocher de l'emmener à la résidence des Tiddlers au Royal Crescent pour déposer les paquets. Et après il ira tirer cette histoire au claire.